Sur les Traces de Malcolm Fik’s !
novembre 6, 2014 (No Comments) by Blvck Zez

Fik's

En France, il y a de moins en moins de rappeurs à texte. Celui que l’on surnomme « le jeune vétéran » en fait sans doute partie. Retour sur le parcours de l’un de ces artistes qui a réussi à transformer le message du Rap  en revendication citoyenne. Marchons sur les traces de Fik’s !

Sur le papier Fix’s est  un rappeur comme les autres qui vient grossir les rangs « des petits soldats du Hip-Hop » mais en réalité son discours n’a rien de commun… Originaire de l’Essonne, c’est au milieu des années 90 que celui que l’on appelle le « jeune vétéran » fait ses premiers pas en tant que rappeur aux côtés de son cousin GRODASH, de BENTON et de SINIK au sein du groupe « L’Amalgam ». Ce nom évoque de vieux souvenirs pour les puristes.

« La rue chante mais pas comme Diana Ross » Fik’s

Au début des années 2000, la petite équipe de Fik’s fait ses premières armes dans le cadre  du groupe  « ULTEAM ATOM » qui regroupe ses soc’ de toujours mais également P.KAER, REENO, TEMPLAR, K.I.D et DJ MYST (DJ  officiel  de Youssoupha, animateur sur Générations FM). Le groupe mènera une carrière pleine de succès jusqu’en 2004. A cette date, Fik’s et P.KAER décideront se séparer de ULTEAM ATOM pour lancer le label  « Le Kartier Général ». Il cherchait à ce moment-là à insuffler un souffle nouveau à un Rap qui a du mal à se débarrasser de ses caricatures gangsta.

Avec le « Kartier Général », Fik’s et P.Kaer vont par exemple rendre un hommage immense au Rap dans un morceau qui aujourd’hui encore reste une référence dans la discographie de tout amateur de Rap indépendant. Dans « 24 ANS DE RAP… MON ÂGE » extrait du Street album « En Approche », le groupe retrace l’histoire tumultueuse du Rap. Une histoire que les uns et les autres continuent d’écrire aujourd’hui.

Découvrez  le CLIP FIK’S & P.KAER « 24 ANS DE RAP… »

 Fix’s a réussi à écouler 8000 unités de cet opus et de son deuxième street album « Le Kartier Général » sans passer par les réseaux traditionnels. Le groupe s’est véritablement fait sur scène. Parti de rien, Fix’s est allé de concert en concert, d’événement en événement, et a finalement imposé son rap engagé et conscient à un public plus accoutumé au Gangsta’ Rap.

Quand on parle avec Fik’s, il revient aux origines du Hip-Hop. « Le Rap c’est avant tout un message. Les rappeurs sont les témoins d’une société qui s’effondre parce qu’elle est aveugle. » Cet esprit de citoyen fik’s l’a encore aujourd’hui. Même si il a conscience que « la musique quelque fois ne suffit pas. »  

 « les embrouilles c’est comme les ampoules: ça t’éclaire sur ceux ki t’entourent » Fik’s

Comme tous les jeunes du quartier il a vu « ses ainés » sombrer dans le piège de la drogue et des affaires. Un piège tendu à tous ceux qui essaient de gravir les échelons sociaux sans forcément passer par« l’ascenseur social ».Un ascenseur social que l’on dit en panne par ici et là…

Fik’s a choisi de Rapper pour s’exprimer. C’était comme si « une force invisible, quelque chose de plus fort que lui, l’avait poussée dans les bras du Rap » comme d’autres sont poussés dans les bras de Morphée sous l’effet des stupéfiants. Mais un jour il a décidé de devenir également « un acteur à part entière de cette société et pas seulement un artiste et donc un témoin. »

Alors Fik’s et P.Kaer s’insèrent dans le tissu associatif au sein de plusieurs structures : La Maison Ouverte, Émergence, FSQP. Pour que les jeunes ne fassent pas les mêmes erreurs que leurs aînés.

Découvrez le clip de  FIK’S & P.KAER – N.W.A (NIGGAZ WHITE ARABIAN)

Il ouvre notamment des ateliers d’écriture pour que les jeunes puissent s’exprimer autrement que par la violence, ou la défiance. Pour canaliser la rébellion des jeunes, il choisit de leur rendre leur plume qu’ils lâchent avec précipitation à la sortie de l’école.

Finalement, il se sert de son statut de rappeur pour véhiculer un message dans les quartiers qui est inhérent à sa musique. Il devient une forme de « grand frère » pour tous ceux qui ne voient l’avenir qu’à travers des ballons ronds ou des disques de platine… Fik’s devient Malcom Fik’s  aux yeux de son quartier.

« ya trop d’opportunistes, moi je suis trop hip hop tu piges?! » Fik’s

Avec ce surnom de « Malcolm Fik’s », il se place en totale opposition avec tous les Escobar, Montana et autre Rick Ross. Le gangster n’est pas une figure qui mérite d’être sacraliser selon Fik’s. Le rappeur  préfère ces idoles afro-américaines comme Malcolm X et Martin Luther King qui ont combattu en servant la paix et non pas la guerre, ou encore Patrice Lumumba, sans oublier les deux figures emblématiques du XXème siècle : Le Che, et Nelson Mandela.

Avec « Emergence », Fik’s se présente aux élections locales. Tant pis s’il n’arrache pas un fauteuil dans une collectivité, cette expérience lui aura permis de porter bien haut le message des quartiers. Avec la couverture médiatique dont il a pu bénéficier, il a réussi à faire passer certaines idées. Si le Rap est le témoignage de la minorité muette, « Emergence » est le cri de la majorité en colère.

Découvrez le clip de FIK’S & P.KAER – LES REGRETS feat SIR SAMUEL

Actuellement, Fik’s continue son travail de militant, et il prépare trois mixtapes, un véritable triptyque artistique dont le premier volet sortira en Janvier. Il travaille également sur un album «  » Feuilles Blanche, Encre Noir » qu’il présente comme une « véritable autobiographie musicale ».

Malcolm Fik’s  participera à la matinale de BEUR FM jeudi 13 novembre de 8 h à 10 h -

Mazdak Vafaei Shalmani

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novembre 6, 2014 (No Comments) by Blvck Zez

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Sur le papier Fix’s est  un rappeur comme les autres qui vient grossir les rangs « des petits soldats du Hip-Hop » mais en réalité son discours n’a rien de commun… Originaire de l’Essonne, c’est au milieu des années 90 que celui que l’on appelle le « jeune vétéran » fait ses premiers pas en tant que rappeur aux côtés de son cousin GRODASH, de BENTON et de SINIK au sein du groupe « L’Amalgam ». Ce nom évoque de vieux souvenirs pour les puristes.

« La rue chante mais pas comme Diana Ross » Fik’s

Au début des années 2000, la petite équipe de Fik’s fait ses premières armes dans le cadre  du groupe  « ULTEAM ATOM » qui regroupe ses soc’ de toujours mais également P.KAER, REENO, TEMPLAR, K.I.D et DJ MYST (DJ  officiel  de Youssoupha, animateur sur Générations FM). Le groupe mènera une carrière pleine de succès jusqu’en 2004. A cette date, Fik’s et P.KAER décideront se séparer de ULTEAM ATOM pour lancer le label  « Le Kartier Général ». Il cherchait à ce moment-là à insuffler un souffle nouveau à un Rap qui a du mal à se débarrasser de ses caricatures gangsta.

Avec le « Kartier Général », Fik’s et P.Kaer vont par exemple rendre un hommage immense au Rap dans un morceau qui aujourd’hui encore reste une référence dans la discographie de tout amateur de Rap indépendant. Dans « 24 ANS DE RAP… MON ÂGE » extrait du Street album « En Approche », le groupe retrace l’histoire tumultueuse du Rap. Une histoire que les uns et les autres continuent d’écrire aujourd’hui.

Découvrez  le CLIP FIK’S & P.KAER « 24 ANS DE RAP… »

 Fix’s a réussi à écouler 8000 unités de cet opus et de son deuxième street album « Le Kartier Général » sans passer par les réseaux traditionnels. Le groupe s’est véritablement fait sur scène. Parti de rien, Fix’s est allé de concert en concert, d’événement en événement, et a finalement imposé son rap engagé et conscient à un public plus accoutumé au Gangsta’ Rap.

Quand on parle avec Fik’s, il revient aux origines du Hip-Hop. « Le Rap c’est avant tout un message. Les rappeurs sont les témoins d’une société qui s’effondre parce qu’elle est aveugle. » Cet esprit de citoyen fik’s l’a encore aujourd’hui. Même si il a conscience que « la musique quelque fois ne suffit pas. »  

 « les embrouilles c’est comme les ampoules: ça t’éclaire sur ceux ki t’entourent » Fik’s

Comme tous les jeunes du quartier il a vu « ses ainés » sombrer dans le piège de la drogue et des affaires. Un piège tendu à tous ceux qui essaient de gravir les échelons sociaux sans forcément passer par« l’ascenseur social ».Un ascenseur social que l’on dit en panne par ici et là…

Fik’s a choisi de Rapper pour s’exprimer. C’était comme si « une force invisible, quelque chose de plus fort que lui, l’avait poussée dans les bras du Rap » comme d’autres sont poussés dans les bras de Morphée sous l’effet des stupéfiants. Mais un jour il a décidé de devenir également « un acteur à part entière de cette société et pas seulement un artiste et donc un témoin. »

Alors Fik’s et P.Kaer s’insèrent dans le tissu associatif au sein de plusieurs structures : La Maison Ouverte, Émergence, FSQP. Pour que les jeunes ne fassent pas les mêmes erreurs que leurs aînés.

Découvrez le clip de  FIK’S & P.KAER – N.W.A (NIGGAZ WHITE ARABIAN)

Il ouvre notamment des ateliers d’écriture pour que les jeunes puissent s’exprimer autrement que par la violence, ou la défiance. Pour canaliser la rébellion des jeunes, il choisit de leur rendre leur plume qu’ils lâchent avec précipitation à la sortie de l’école.

Finalement, il se sert de son statut de rappeur pour véhiculer un message dans les quartiers qui est inhérent à sa musique. Il devient une forme de « grand frère » pour tous ceux qui ne voient l’avenir qu’à travers des ballons ronds ou des disques de platine… Fik’s devient Malcom Fik’s  aux yeux de son quartier.

« ya trop d’opportunistes, moi je suis trop hip hop tu piges?! » Fik’s

Avec ce surnom de « Malcolm Fik’s », il se place en totale opposition avec tous les Escobar, Montana et autre Rick Ross. Le gangster n’est pas une figure qui mérite d’être sacraliser selon Fik’s. Le rappeur  préfère ces idoles afro-américaines comme Malcolm X et Martin Luther King qui ont combattu en servant la paix et non pas la guerre, ou encore Patrice Lumumba, sans oublier les deux figures emblématiques du XXème siècle : Le Che, et Nelson Mandela.

Avec « Emergence », Fik’s se présente aux élections locales. Tant pis s’il n’arrache pas un fauteuil dans une collectivité, cette expérience lui aura permis de porter bien haut le message des quartiers. Avec la couverture médiatique dont il a pu bénéficier, il a réussi à faire passer certaines idées. Si le Rap est le témoignage de la minorité muette, « Emergence » est le cri de la majorité en colère.

Découvrez le clip de FIK’S & P.KAER – LES REGRETS feat SIR SAMUEL

Actuellement, Fik’s continue son travail de militant, et il prépare trois mixtapes, un véritable triptyque artistique dont le premier volet sortira en Janvier. Il travaille également sur un album «  » Feuilles Blanche, Encre Noir » qu’il présente comme une « véritable autobiographie musicale ».

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