Dans la recherche quasi pathétique du son du nouveau millénaire, nombres d’albums autoproclamés « futuristes » se cassent les dents aussi facilement que Louis de Funès face à Mike Tyson. Alors que les obstinés se forcent à délivrer des productions certes chiadées mais vides d’émotion, un constat s’impose: le son des années 2000 se nourrira du passé. C’est dans cette perspective tueuse de TB de KORG que nous arrive cet opus intitulé The Cold Vein. C’est avec force samples tordus et arrangements non quantifiés qu’explose cet album définitivement back to school. Les premières écoutes semblent à priori prouver le contraire, la déraison de l’ensemble, l’aspect inédit et l’absence totale de ligne mélodique rendant l’ensemble aussi âpre qu’un live de free jazz. Une fouille plus en profondeur assure cependant les pendants roots de ce pamphlet pseudo bordélique: tout comme le Funkrusher plus de Company Flow (les membres dudit groupe intègrent également Cannibal Ox), cet album est un brouhaha totalement calculé, une anarchie parfaitement maîtrisée. Un concept plus proche du jazz des débuts que du tout venant hip-hop, calculateur sans pour autant imposer une vision ne serait-ce au moins cohérente.
Même si la difficulté d’approche de ce désordre organisé en effrayera plus d’un, The Cold Vein suinte de cet envie de retour old school en y mixant tout ce dont le hip-hop se doit de s’abreuver: une hargne évidente parée de diamants brillants avec pour seul objectif de désorienter l’auditeur afin de mieux l’envenimer. Un impressionnant travail créatif qui au final henni plus puissamment qu’une horde de chevaux sauvages fraîchement tatoués au fer brûlant. Sanglant mais définitif.
Dans la recherche quasi pathétique du son du nouveau millénaire, nombres d’albums autoproclamés « futuristes » se cassent les dents aussi facilement que Louis de Funès face à Mike Tyson. Alors que les obstinés se forcent à délivrer des productions certes chiadées mais vides d’émotion, un constat s’impose: le son des années 2000 se nourrira du passé. C’est dans cette perspective tueuse de TB de KORG que nous arrive cet opus intitulé The Cold Vein. C’est avec force samples tordus et arrangements non quantifiés qu’explose cet album définitivement back to school. Les premières écoutes semblent à priori prouver le contraire, la déraison de l’ensemble, l’aspect inédit et l’absence totale de ligne mélodique rendant l’ensemble aussi âpre qu’un live de free jazz. Une fouille plus en profondeur assure cependant les pendants roots de ce pamphlet pseudo bordélique: tout comme le Funkrusher plus de Company Flow (les membres dudit groupe intègrent également Cannibal Ox), cet album est un brouhaha totalement calculé, une anarchie parfaitement maîtrisée. Un concept plus proche du jazz des débuts que du tout venant hip-hop, calculateur sans pour autant imposer une vision ne serait-ce au moins cohérente.
Même si la difficulté d’approche de ce désordre organisé en effrayera plus d’un, The Cold Vein suinte de cet envie de retour old school en y mixant tout ce dont le hip-hop se doit de s’abreuver: une hargne évidente parée de diamants brillants avec pour seul objectif de désorienter l’auditeur afin de mieux l’envenimer. Un impressionnant travail créatif qui au final henni plus puissamment qu’une horde de chevaux sauvages fraîchement tatoués au fer brûlant. Sanglant mais définitif.