Les Mères en Place : le XIXème arrondissement est en ébullition !
octobre 19, 2014 (One Comment) by Blvck Zez

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Le centre d’animation de Place des Fêtes accueillait ce samedi 18 octobre un événement gratuit et très particulier organisé par l’association « Les Mères en Place ». Au cours de cet événement de nombreux rappeurs avec à leur tête le très respecté Mokobé du 113 se sont emparés de la scène du centre d’animation dans une ambiance électrique mais bon enfant. Justement, c’est pour leurs touts petits que ces mères du quartier de Place des Fêtes se sont mobilisées, pour que ces jeunes comprennent comme elles l’ont compris il y a bien longtemps déjà qu’ « ils ont autant de droits que les autres »…

Le centre d’animation de Place des Fêtes ne paie pas de mine. Situé au cœur d’un quartier qui avait mauvaise réputation il y a encore dix ans, le bâtiment ressemble à une ancienne école maternelle en désuétude, un vestige de l’époque où les français croyaient encore à l’Education Nationale. Une époque bien heureuse ! Mais au lieu de retrouver les mines blêmes et maladives des enfants qui prennent le chemin de l’école avec un brin d’amertume, ce soir les petits de Place des Fêtes sont heureux, ils chantent, ils dansent au nom d’un rêve de diversité qu’on a peu à peu oublié.

Devant le centre, on retrouve des rappeurs venus apporter leur soutien à l’Association «Les Mères en Place », des enfants qui se faufilent entre les couloirs étroits et les escaliers de pierre comme si la récréation allait durer toute la nuit, mais aussi des jeunes en paix avec eux-mêmes qui attendent avec impatience l’arrivée de Mokobé. Et au milieu de cette France transgénérationnelle et métissée, il y a ces mères de famille, ces mères courageuses qui ont décidé de prendre le problème de la délinquance à bras le corps.

Combien de fois les partis d’extrême droite ont accusés les femmes de la première génération d’immigrés de négliger l’éducation de leurs enfants ? Combien de fois les hommes politiques français ont méprisé les cultures africaines et asiatiques ? Beaucoup trop pour Sadio Mbaye la présidente de l’association qui a décidé de prendre les choses en main.

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Les mères en place !

Avant le show, Sadio MBaye prend la parole entourée d’un groupe de Kora (musique traditionnelle africaine) pour appeler le monde, ou plutôt son petit monde du XIXème, à se mobiliser pour les enfants du quartier. Elle part d’un constat amer : « Avant il y avait les éducateurs mais ça ne suffit pas ».

Des politiques publiques éloignées des réalités

En regardant leur quartier dépérir devant des politiques publiques inefficaces car trop éloignées des réalités quotidiennes, « Les Mères en Place » ont choisi de s’investir consciente de leurs responsabilités, de combler elles même le vide laissé par l’école et l’Etat. Car l’école, la municipalité, et les mères sont indissociables et complémentaires dans l’éducation des enfants. Comme le dit Sadio MBaye « Toutes les mères se battent pour leurs enfants ! ». Alors pourquoi ne pas leur offrir une structure pour pouvoir se battre efficacement contre les affres de la délinquance !

Sadio MBaye en a conscience : « Un enfant qui travaille, c’est un enfant qui ne traîne plus ». Oui, l’Association « Les Mères en Place » a permis à tout le quartier de Place des Fêtes de s’organiser autour des missions d’alphabétisation, de dialogue intergénérationnel, et de soutien scolaire pour permettre aux jeunes d’avoir un avenir. Cette réussite Sadio Mbaye la doit à toutes ces mères de famille qui l’ont rejoint dans son combat sans conditions. Avant de partir, Sadio Mbaye appelle toutes les femmes quelle que soit leur origine à la joindre, car l’association n’a ni couleur ni patrie, une mère sera toujours là pour son enfant. Elle part sous les applaudissements d’un public qui lui est acquis de toute façon et laisse les rappeurs, les autres idoles de la jeunesse faire leur travail.

En Off, Sadio MBaye nous parle du griot, ce chant africain qui retrace l’histoire des familles. Avec le rappeur YaNigga venu participer à l’événement, ils nous disent qu’en Afrique jusqu’à une certaine époque, en l’absence de traces écrites, les pères et les mères transmettaient l’histoire de leur famille à leurs enfants avec le griot. Le griot est une carte de visite, une forme d’héritage, un dialogue intergénérationnel finalement.

Griote

Une griote !

Avec son concert événement, Sadio MBaye a fait un pied de nez à tout ce que la France compte d’intolérance et de xénophobie. Elle a lancé un véritable griot dont chacun peut se prévaloir !

Mazdak Vafaei Shalmani

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Les Mères en Place : le XIXème arrondissement est en ébullition !
octobre 19, 2014 (One Comment) by Blvck Zez

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Le centre d’animation de Place des Fêtes accueillait ce samedi 18 octobre un événement gratuit et très particulier organisé par l’association « Les Mères en Place ». Au cours de cet événement de nombreux rappeurs avec à leur tête le très respecté Mokobé du 113 se sont emparés de la scène du centre d’animation dans une ambiance électrique mais bon enfant. Justement, c’est pour leurs touts petits que ces mères du quartier de Place des Fêtes se sont mobilisées, pour que ces jeunes comprennent comme elles l’ont compris il y a bien longtemps déjà qu’ « ils ont autant de droits que les autres »…

Le centre d’animation de Place des Fêtes ne paie pas de mine. Situé au cœur d’un quartier qui avait mauvaise réputation il y a encore dix ans, le bâtiment ressemble à une ancienne école maternelle en désuétude, un vestige de l’époque où les français croyaient encore à l’Education Nationale. Une époque bien heureuse ! Mais au lieu de retrouver les mines blêmes et maladives des enfants qui prennent le chemin de l’école avec un brin d’amertume, ce soir les petits de Place des Fêtes sont heureux, ils chantent, ils dansent au nom d’un rêve de diversité qu’on a peu à peu oublié.

Devant le centre, on retrouve des rappeurs venus apporter leur soutien à l’Association «Les Mères en Place », des enfants qui se faufilent entre les couloirs étroits et les escaliers de pierre comme si la récréation allait durer toute la nuit, mais aussi des jeunes en paix avec eux-mêmes qui attendent avec impatience l’arrivée de Mokobé. Et au milieu de cette France transgénérationnelle et métissée, il y a ces mères de famille, ces mères courageuses qui ont décidé de prendre le problème de la délinquance à bras le corps.

Combien de fois les partis d’extrême droite ont accusés les femmes de la première génération d’immigrés de négliger l’éducation de leurs enfants ? Combien de fois les hommes politiques français ont méprisé les cultures africaines et asiatiques ? Beaucoup trop pour Sadio Mbaye la présidente de l’association qui a décidé de prendre les choses en main.

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Les mères en place !

Avant le show, Sadio MBaye prend la parole entourée d’un groupe de Kora (musique traditionnelle africaine) pour appeler le monde, ou plutôt son petit monde du XIXème, à se mobiliser pour les enfants du quartier. Elle part d’un constat amer : « Avant il y avait les éducateurs mais ça ne suffit pas ».

Des politiques publiques éloignées des réalités

En regardant leur quartier dépérir devant des politiques publiques inefficaces car trop éloignées des réalités quotidiennes, « Les Mères en Place » ont choisi de s’investir consciente de leurs responsabilités, de combler elles même le vide laissé par l’école et l’Etat. Car l’école, la municipalité, et les mères sont indissociables et complémentaires dans l’éducation des enfants. Comme le dit Sadio MBaye « Toutes les mères se battent pour leurs enfants ! ». Alors pourquoi ne pas leur offrir une structure pour pouvoir se battre efficacement contre les affres de la délinquance !

Sadio MBaye en a conscience : « Un enfant qui travaille, c’est un enfant qui ne traîne plus ». Oui, l’Association « Les Mères en Place » a permis à tout le quartier de Place des Fêtes de s’organiser autour des missions d’alphabétisation, de dialogue intergénérationnel, et de soutien scolaire pour permettre aux jeunes d’avoir un avenir. Cette réussite Sadio Mbaye la doit à toutes ces mères de famille qui l’ont rejoint dans son combat sans conditions. Avant de partir, Sadio Mbaye appelle toutes les femmes quelle que soit leur origine à la joindre, car l’association n’a ni couleur ni patrie, une mère sera toujours là pour son enfant. Elle part sous les applaudissements d’un public qui lui est acquis de toute façon et laisse les rappeurs, les autres idoles de la jeunesse faire leur travail.

En Off, Sadio MBaye nous parle du griot, ce chant africain qui retrace l’histoire des familles. Avec le rappeur YaNigga venu participer à l’événement, ils nous disent qu’en Afrique jusqu’à une certaine époque, en l’absence de traces écrites, les pères et les mères transmettaient l’histoire de leur famille à leurs enfants avec le griot. Le griot est une carte de visite, une forme d’héritage, un dialogue intergénérationnel finalement.

Griote

Une griote !

Avec son concert événement, Sadio MBaye a fait un pied de nez à tout ce que la France compte d’intolérance et de xénophobie. Elle a lancé un véritable griot dont chacun peut se prévaloir !

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