Nouveau venu chez Cosmic Mag, monsieur Mill Burray se livre à un exercice journalistique qui n’est pas des plus simples. Pour vous, chers lecteurs férus de productions actuelles, notre reporter a écouté et décortiqué patiemment chaque morceau du nouvel opus de DJ Lo’, aka Hologram Lo’, DJ de 1995. Attention au décollage, attachez vos ceintures !
Entrée tout en douceur sur un titre aux allures Deep / 2step / Garage / House / Abstact / Future / Bass. On s’installe et Lo’ prend les commandes.
Première partie du morceau : sons aux textures enveloppantes et une voix qui nous guide jusqu’au tarmac.
Deuxième partie : le rythme s’accélère et le voyage s’amorce sur un beat entrecoupé de wobbles étourdissants, décollage !
Le morceau débute dans une ambiance de jungle (est-ce que l’on vient de se crasher ?). Un vocal d’autochtone accompagné d’une sirène et de cris sinistres composent une instrumentale oppressante qui donne envie de s’échapper au plus vite de ce carcan tribal (on change de track).
On passe du tribal à l’ethnique (Zulu Nation oblige) en reprenant la structure de l’intro, avec une inspiration plus Trill. Après le décollage, le crash et la fuite dans la jungle, on continue notre périple…
Boom (Bap) ! On se retrouve en plein rite initiatique avec cette prod bondissante. Une partie refrain aux allures de prière vient interrompre des séquences vrombissantes. La frustration de n’avoir aucuns rappeur sur la prod se fait sentir (c’est une bonne chose).
Instrumentale électronique. A mon sens, le titre le plus dispensable du projet (dommage que celui-ci porte son nom).
Premier et dernier feat qui répond à une question fondamentale : Aurai-je un Range Rover ou une Mercedes ? Les deux mc’s n’ayant pas leurs permis, c’est un peu comme si tu te posais la question de ton orientation alors que tu ne passes pas en 3ème.
Fin de notre voyage ! Lo’ nous fait planer avec une dernière instrumentale avant de nous faire atterrir.
C’est le moment nostalgie, on retrace les différentes phases par lesquelles on est passées et on réécoute une seconde fois le morceau pour être sur d’avoir bien débriefé.
Un projet propre, qui passe vite (trop ?) mais qui fait son effet. Il n’est jamais simple de se lancer dans l’aventure d’un projet instrumental et pour son auteur et pour l’auditeur. Ce que je retiens avec Deep Lo Docus, c’est qu’on est ni dans du Spécial Herbs (MF Doom) rébarbatif, ni dans du DJ Shadow moralisateur. On ressent la fougue, l’hésitation et la prise de risque. Ce qui tombe très bien car on manque cruellement de posage de couilles sur la table ces derniers temps.
A quand un Ep avec Alpha et Waly ?
Mill Buray
À 23 ans, Lo’ est un beatmaker parisien membre du collectif 1995. Après La Suite, Le Singe Fume Sa Cigarette, Soleil D’Hiver et Paris Sud Minute, réalisés en tant que producteur de rap français, Hologram Lo’ livre avec Deeplodocus son premier projet solo.
Nouveau venu chez Cosmic Mag, monsieur Mill Burray se livre à un exercice journalistique qui n’est pas des plus simples. Pour vous, chers lecteurs férus de productions actuelles, notre reporter a écouté et décortiqué patiemment chaque morceau du nouvel opus de DJ Lo’, aka Hologram Lo’, DJ de 1995. Attention au décollage, attachez vos ceintures !
Entrée tout en douceur sur un titre aux allures Deep / 2step / Garage / House / Abstact / Future / Bass. On s’installe et Lo’ prend les commandes.
Première partie du morceau : sons aux textures enveloppantes et une voix qui nous guide jusqu’au tarmac.
Deuxième partie : le rythme s’accélère et le voyage s’amorce sur un beat entrecoupé de wobbles étourdissants, décollage !
Le morceau débute dans une ambiance de jungle (est-ce que l’on vient de se crasher ?). Un vocal d’autochtone accompagné d’une sirène et de cris sinistres composent une instrumentale oppressante qui donne envie de s’échapper au plus vite de ce carcan tribal (on change de track).
On passe du tribal à l’ethnique (Zulu Nation oblige) en reprenant la structure de l’intro, avec une inspiration plus Trill. Après le décollage, le crash et la fuite dans la jungle, on continue notre périple…
Boom (Bap) ! On se retrouve en plein rite initiatique avec cette prod bondissante. Une partie refrain aux allures de prière vient interrompre des séquences vrombissantes. La frustration de n’avoir aucuns rappeur sur la prod se fait sentir (c’est une bonne chose).
Instrumentale électronique. A mon sens, le titre le plus dispensable du projet (dommage que celui-ci porte son nom).
Premier et dernier feat qui répond à une question fondamentale : Aurai-je un Range Rover ou une Mercedes ? Les deux mc’s n’ayant pas leurs permis, c’est un peu comme si tu te posais la question de ton orientation alors que tu ne passes pas en 3ème.
Fin de notre voyage ! Lo’ nous fait planer avec une dernière instrumentale avant de nous faire atterrir.
C’est le moment nostalgie, on retrace les différentes phases par lesquelles on est passées et on réécoute une seconde fois le morceau pour être sur d’avoir bien débriefé.
Un projet propre, qui passe vite (trop ?) mais qui fait son effet. Il n’est jamais simple de se lancer dans l’aventure d’un projet instrumental et pour son auteur et pour l’auditeur. Ce que je retiens avec Deep Lo Docus, c’est qu’on est ni dans du Spécial Herbs (MF Doom) rébarbatif, ni dans du DJ Shadow moralisateur. On ressent la fougue, l’hésitation et la prise de risque. Ce qui tombe très bien car on manque cruellement de posage de couilles sur la table ces derniers temps.
A quand un Ep avec Alpha et Waly ?
Mill Buray
À 23 ans, Lo’ est un beatmaker parisien membre du collectif 1995. Après La Suite, Le Singe Fume Sa Cigarette, Soleil D’Hiver et Paris Sud Minute, réalisés en tant que producteur de rap français, Hologram Lo’ livre avec Deeplodocus son premier projet solo.