Avec « Or Noir », Kaaris est devenu la révélation Rap de l’année 2013. Remettant aux goûts du jour la Trap Music, réinventant le Rap Hardcore à l’ère du Rap variété, Kaaris a réussi son pari il y a deux ans. Il revient donc avec un second album qui est très attendu. Il vient de dévoiler son nouveau titre « Se-Vrak ».
En ce début d’année, on a appris que Kaaris a rejoint Def Jam venant grossir les rangs du label qui compte déjà pas mal de poids lourds comme Lacrim, Joke, ou Alonzo. Def Jam a porté chance à Lacrim qui a fini disque d’or en un peu plus d’une semaine. Mais une question subsistait pourtant .Kaaris allait-il faire évoluer son style pour son deuxième album ? Allait-il polir son discours ?
Dans « Se-Vrak », un remix du titre « Chiraq » de Nicki Minaj, Kaaris prouve qu’il a conservé les ingrédients qui ont fait de lui le rappeur le plus en vue de l’année 2013 avec « Or Noir ». Dans une pièce recouverte par les défunts magazines de Hip-Hop, Kaaris reçoit une instrumentale en mode angoissante torse nue avec son flow très Trap Music.
Au niveau des textes, du Kaaris à l’état pur, misogynie, violence, sexe et drogues sont les fers de lance du rappeur de Sevran. Dans son style, on ne peut pas vraiment dire que Kaaris ait perdu en profondeur en passant chez Def Jam. Il retient toujours son souffle et ses textes sont toujours aussi piquants. Voici un petit exemple tiré du premier couplet :
« Le bouchon de liège est dans ton anus / Et je pousse encore avec mon phallus »
En écoutant l’égo-trip de Kaaris, il est difficile de ne pas se poser une question. Le rappeur est aguerri, ses textes sont piquants mais vulgaires voire carrément violents. Est-ce légitime de s’exprimer avec autant de véhémence et autant de sexisme ?
Avant de se poser cette question, il faut savoir que les rappeurs illustrent un malaise au sein de la société, et en second lieu que le Rap américain est jalonné de discours de la même trempe que celui de Kaaris. La violence du Rap n’est que le prolongement logique de celle de notre société.
Mazdak Vafaei Shalmani
Avec « Or Noir », Kaaris est devenu la révélation Rap de l’année 2013. Remettant aux goûts du jour la Trap Music, réinventant le Rap Hardcore à l’ère du Rap variété, Kaaris a réussi son pari il y a deux ans. Il revient donc avec un second album qui est très attendu. Il vient de dévoiler son nouveau titre « Se-Vrak ».
En ce début d’année, on a appris que Kaaris a rejoint Def Jam venant grossir les rangs du label qui compte déjà pas mal de poids lourds comme Lacrim, Joke, ou Alonzo. Def Jam a porté chance à Lacrim qui a fini disque d’or en un peu plus d’une semaine. Mais une question subsistait pourtant .Kaaris allait-il faire évoluer son style pour son deuxième album ? Allait-il polir son discours ?
Dans « Se-Vrak », un remix du titre « Chiraq » de Nicki Minaj, Kaaris prouve qu’il a conservé les ingrédients qui ont fait de lui le rappeur le plus en vue de l’année 2013 avec « Or Noir ». Dans une pièce recouverte par les défunts magazines de Hip-Hop, Kaaris reçoit une instrumentale en mode angoissante torse nue avec son flow très Trap Music.
Au niveau des textes, du Kaaris à l’état pur, misogynie, violence, sexe et drogues sont les fers de lance du rappeur de Sevran. Dans son style, on ne peut pas vraiment dire que Kaaris ait perdu en profondeur en passant chez Def Jam. Il retient toujours son souffle et ses textes sont toujours aussi piquants. Voici un petit exemple tiré du premier couplet :
« Le bouchon de liège est dans ton anus / Et je pousse encore avec mon phallus »
En écoutant l’égo-trip de Kaaris, il est difficile de ne pas se poser une question. Le rappeur est aguerri, ses textes sont piquants mais vulgaires voire carrément violents. Est-ce légitime de s’exprimer avec autant de véhémence et autant de sexisme ?
Avant de se poser cette question, il faut savoir que les rappeurs illustrent un malaise au sein de la société, et en second lieu que le Rap américain est jalonné de discours de la même trempe que celui de Kaaris. La violence du Rap n’est que le prolongement logique de celle de notre société.
Mazdak Vafaei Shalmani