Kespar fait partie de cette génération d’MC, qui comme Nemo Nebbia, aide un peu plus à placer Grenoble sur la carte du rap français. Un rap dans sa forme la plus pure : un beat, un sample, une basse, et des mots délicatement choisis, qui viennent saupoudrer tout ça d’une pincée de poésie. Des thèmes finement apportés – le courage face à l’épreuve, la vie à plusieurs dans les tours, le temps qui passe, la solitude, ou encore le besoin d’évasion – sont traités avec une écriture pleine d’intelligence, qui ne prend pas la voie de la facilité, et sait s’arrêter avant de devenir lourde.
Dans cette ambiance réconfortante et douce aux oreilles, sans être pour autant conformiste ou consensuelle, Kespar nous gratifie d’interludes rap, dancehall, reggae, de ses potes en freestyle. Et pour couronner le tout, les morceaux s’enchaînent comme une belle grande fresque bien raccord. Profondemment hip hop, Kespar ne délaisse pas le premier exercice qu’impose sa condition : le clash et l’egotrip. Il s’en sort généreusement en ouvrant le projet sur le morceau qui lui donne son titre, ‘Way too slick’, une expression québécoise qui pourrait se traduire par « Trop d’la balle ». Il verse enfin une dose d’herbes médicinales sur les rappeurs qui se prennent pour des idoles.
Venu de Franche Comté, Kespar rencontre l’asso Contratak Prod lorsqu’il débarque en Rhône Alpes. Il sort une mixtape autoproduite en 2011 puis forme le groupe Contratakerz avec quatre autres rappeurs et le beatmaker Linkrust, qui a produit le EP dont on parle. Il a écumé les scènes, en France comme à l’étranger (Montréal, Barcelone, Hongrie), et fait autant de rencontres qui nourrissent son art. Il sort avec un son groupe un album en 2012 et remporte l’année suivante l’édition End Of the Weak Besançon. Il participe aussi au tremplin Hip Hop Talent Tour (Lyon) et au Buzz Booster Rhône-Alpes.
Laurent Perrin
Kespar fait partie de cette génération d’MC, qui comme Nemo Nebbia, aide un peu plus à placer Grenoble sur la carte du rap français. Un rap dans sa forme la plus pure : un beat, un sample, une basse, et des mots délicatement choisis, qui viennent saupoudrer tout ça d’une pincée de poésie. Des thèmes finement apportés – le courage face à l’épreuve, la vie à plusieurs dans les tours, le temps qui passe, la solitude, ou encore le besoin d’évasion – sont traités avec une écriture pleine d’intelligence, qui ne prend pas la voie de la facilité, et sait s’arrêter avant de devenir lourde.
Dans cette ambiance réconfortante et douce aux oreilles, sans être pour autant conformiste ou consensuelle, Kespar nous gratifie d’interludes rap, dancehall, reggae, de ses potes en freestyle. Et pour couronner le tout, les morceaux s’enchaînent comme une belle grande fresque bien raccord. Profondemment hip hop, Kespar ne délaisse pas le premier exercice qu’impose sa condition : le clash et l’egotrip. Il s’en sort généreusement en ouvrant le projet sur le morceau qui lui donne son titre, ‘Way too slick’, une expression québécoise qui pourrait se traduire par « Trop d’la balle ». Il verse enfin une dose d’herbes médicinales sur les rappeurs qui se prennent pour des idoles.
Venu de Franche Comté, Kespar rencontre l’asso Contratak Prod lorsqu’il débarque en Rhône Alpes. Il sort une mixtape autoproduite en 2011 puis forme le groupe Contratakerz avec quatre autres rappeurs et le beatmaker Linkrust, qui a produit le EP dont on parle. Il a écumé les scènes, en France comme à l’étranger (Montréal, Barcelone, Hongrie), et fait autant de rencontres qui nourrissent son art. Il sort avec un son groupe un album en 2012 et remporte l’année suivante l’édition End Of the Weak Besançon. Il participe aussi au tremplin Hip Hop Talent Tour (Lyon) et au Buzz Booster Rhône-Alpes.
Laurent Perrin
