A sa sortie en mai 2001, ce premier disque de La Caution provoquait de véritables scènes d’hystérie collective (tout du moins sur le net), leurs adorateurs proclamant la venue des messies du rap français, brûlant les autres disques du moment sur des bûchers alimentés au kérosène… Trois mois plus tard, j’arrive enfin à mettre la main sur Asphalte Hurlante, et ma foi, les hystériques avaient raison… jusqu’à un certain point. Pour moi, c »est n’est peut-être pas la « meilleure sortie de l’année ». Il s’agit plutôt une très belle collection de morceaux qui parlent de flics, de fric et de crash de voitures.
Si les thèmes généraux abordés ne se démarquent pas particulièrement de ce qui se fait ailleurs, c’est le nombre incroyable d’idées développées au cours des chansons qui fait la force et la pertinence du propos. L’imagerie décalée qu’on ressent à travers l’écriture de Hi-Tekk et Nikkfurie marche à merveille, les deux frères déversant leur prose à une vitesse hallucinante, abordant dix sujets à la seconde, accumulants les métaphores imagées. Les Cautionneurs qui les accompagnent font de même sur l’excellent « Entre l’index et l’annulaire ».
« Aquaplanning » est le morceau qui accroche le plus à la première écoute, d’une part parce qu’il est très bien produit (comme le reste des tracks), d’autre part parce qu’il parle d’une virée alcoolisée, le côté occulté de la soirée entres potes qui peut se terminer très mal. Le rythme des instrus est soutenu, les morceaux s’enchaînent, mais on ne ressent pas de lien fort entre tous les tracks, le verbe qui part dans tous les sens y est pour quelque chose, la durée moyenne du disque aussi. Huit vrais inédits c’est un peu léger, et c’est peut-être là la seule chose qu’on peut reprocher à ce petit LP.
Un très bon disque, qui laisse néanmoins une certaine marge de progression au duo de Noisy-le-Sec qui, je l’espère, nous offriront la prochaine fois un album complet et massif.
A sa sortie en mai 2001, ce premier disque de La Caution provoquait de véritables scènes d’hystérie collective (tout du moins sur le net), leurs adorateurs proclamant la venue des messies du rap français, brûlant les autres disques du moment sur des bûchers alimentés au kérosène… Trois mois plus tard, j’arrive enfin à mettre la main sur Asphalte Hurlante, et ma foi, les hystériques avaient raison… jusqu’à un certain point. Pour moi, c »est n’est peut-être pas la « meilleure sortie de l’année ». Il s’agit plutôt une très belle collection de morceaux qui parlent de flics, de fric et de crash de voitures.
Si les thèmes généraux abordés ne se démarquent pas particulièrement de ce qui se fait ailleurs, c’est le nombre incroyable d’idées développées au cours des chansons qui fait la force et la pertinence du propos. L’imagerie décalée qu’on ressent à travers l’écriture de Hi-Tekk et Nikkfurie marche à merveille, les deux frères déversant leur prose à une vitesse hallucinante, abordant dix sujets à la seconde, accumulants les métaphores imagées. Les Cautionneurs qui les accompagnent font de même sur l’excellent « Entre l’index et l’annulaire ».
« Aquaplanning » est le morceau qui accroche le plus à la première écoute, d’une part parce qu’il est très bien produit (comme le reste des tracks), d’autre part parce qu’il parle d’une virée alcoolisée, le côté occulté de la soirée entres potes qui peut se terminer très mal. Le rythme des instrus est soutenu, les morceaux s’enchaînent, mais on ne ressent pas de lien fort entre tous les tracks, le verbe qui part dans tous les sens y est pour quelque chose, la durée moyenne du disque aussi. Huit vrais inédits c’est un peu léger, et c’est peut-être là la seule chose qu’on peut reprocher à ce petit LP.
Un très bon disque, qui laisse néanmoins une certaine marge de progression au duo de Noisy-le-Sec qui, je l’espère, nous offriront la prochaine fois un album complet et massif.