Nous avions découvert La Rumeur sur le premier album d’Assassin, L’Homicide Volontaire. Ekoué y apparaissait sur deux morceaux aux côtés de Rockin’Squat. Son flow taquin, son timbre de voix original et son léger cheveu sur la langue nous avaient conquis ! Avec le Poison d’avril, nous savions que nous avions à faire à quelque chose d’original et de spécial, un groupe qui marquerait à jamais l’histoire du hip-hop. Démarche inédite, le groupe avait prévu de faire sortir à chacun de ses membres un maxi en éclaireur avant l’album de La Rumeur au complet. Ekoué a été le premier à se lancer, avant Hamé (Le Franc-Tireur) suivi par Le Bavar & le Paria. Il y a eu ensuite une série de maxis du groupe au complet pour faire durer l’attente. Et c’est donc en 2002 – soit cinq ans après le 1er volet – que cette attente a été comblée.
Premier constat : l’album est sombre. Ceux qui préfèrent les morceaux dansants peuvent passer leur chemin. Ici, ce sont à des instrumentaux obstinément obscurs et des textes sortant des sentiers battus que nous avons à faire. Les thèmes abordés par les quatre membres du groupe sont tantôt tragiques, ironiques, satiriques, mais toujours originaux et traités avec le tact du romancier, la magie du poète et l’aisance du rapper. Autant de morceaux complètement dépouillés de gentillesse et de censure, qui ne font pas dans la dentelle mais plutôt dans l’humour noir et le savoir juste. Pas de langue de bois ni de pincettes pour cracher leur poison, La Rumeur dit les choses telles qu’elles sont.
Quelques reproches à adresser ? Je regrette simplement qu’il n’y ait que trois titres sur lesquels on retrouve le groupe au complet car il y a une véritable alchimie qui s’opère entre eux. Ils ont préféré laisser la place à chacun de s’exprimer librement sur les sujets qui les touchent personnellement par le biais de solos, duos et trios. L’autre « ombre au tableau » concerne les featuring mais là encore il s’agit d’un choix délibéré du groupe. Il n’y a en effet qu’un seul morceau où on retrouve des invités mais pas n’importe lesquels : Le Téléphone Arabe, Sheryo et Spécial Homicide, soit l’underground parisien en force !
L’Ombre Sur La Mesure est donc un album à écouter d’urgence surtout si vous aimez les lyrics conscients et travaillés et les instrus classiques. Ne soyez pas trop naïf, méfiez vous de la rumeur qui circule…
Nous avions découvert La Rumeur sur le premier album d’Assassin, L’Homicide Volontaire. Ekoué y apparaissait sur deux morceaux aux côtés de Rockin’Squat. Son flow taquin, son timbre de voix original et son léger cheveu sur la langue nous avaient conquis ! Avec le Poison d’avril, nous savions que nous avions à faire à quelque chose d’original et de spécial, un groupe qui marquerait à jamais l’histoire du hip-hop. Démarche inédite, le groupe avait prévu de faire sortir à chacun de ses membres un maxi en éclaireur avant l’album de La Rumeur au complet. Ekoué a été le premier à se lancer, avant Hamé (Le Franc-Tireur) suivi par Le Bavar & le Paria. Il y a eu ensuite une série de maxis du groupe au complet pour faire durer l’attente. Et c’est donc en 2002 – soit cinq ans après le 1er volet – que cette attente a été comblée.
Premier constat : l’album est sombre. Ceux qui préfèrent les morceaux dansants peuvent passer leur chemin. Ici, ce sont à des instrumentaux obstinément obscurs et des textes sortant des sentiers battus que nous avons à faire. Les thèmes abordés par les quatre membres du groupe sont tantôt tragiques, ironiques, satiriques, mais toujours originaux et traités avec le tact du romancier, la magie du poète et l’aisance du rapper. Autant de morceaux complètement dépouillés de gentillesse et de censure, qui ne font pas dans la dentelle mais plutôt dans l’humour noir et le savoir juste. Pas de langue de bois ni de pincettes pour cracher leur poison, La Rumeur dit les choses telles qu’elles sont.
Quelques reproches à adresser ? Je regrette simplement qu’il n’y ait que trois titres sur lesquels on retrouve le groupe au complet car il y a une véritable alchimie qui s’opère entre eux. Ils ont préféré laisser la place à chacun de s’exprimer librement sur les sujets qui les touchent personnellement par le biais de solos, duos et trios. L’autre « ombre au tableau » concerne les featuring mais là encore il s’agit d’un choix délibéré du groupe. Il n’y a en effet qu’un seul morceau où on retrouve des invités mais pas n’importe lesquels : Le Téléphone Arabe, Sheryo et Spécial Homicide, soit l’underground parisien en force !
L’Ombre Sur La Mesure est donc un album à écouter d’urgence surtout si vous aimez les lyrics conscients et travaillés et les instrus classiques. Ne soyez pas trop naïf, méfiez vous de la rumeur qui circule…