Un court métrage dénonce les ravages de l’isolement en Prison
novembre 4, 2014 (No Comments) by Blvck Zez

prisonier

Mathieu Labaye est un jeune metteur en scène doté d’un extraordinaire talent. Pour son dernier court-métrage, il a décidé de tourner un huis clos bien particulier. Mathieu Labaye va montrer avec une technique quasi-parfaite la longue descente en enfer  d’un condamné coincé dans une toute petite cellule. Mi-film, mi-animation, cette oeuvre inspirée du mythe de Thésée est une réussite.

Pour commencer, « Labyrinthe » de Mathieu Labaye est loin d’être un film d’animation à proprement parler. Ce film a été tourné avec la technique de la rotoscopie. Petite technique « After Effect », ce procédé permet de donner à un film authentique une apparence de film d’animation. Ce subterfuge n’a pas été choisi par hasard par Mathieu Labaye. Il s’insère dans le thème du film court qui traite de deux sujets délicats, l’incarcération et la démence.

Dans ce court métrage, un prisonnier tourne comme un lion en cage dans sa cellule de 6m² jusqu’à ce qu’il devienne complètement fou. Son combat contre lui même est symbolisé par le combat de Thésée contre le Minotaure dans le labyrinthe de Crète. Ce film conceptuel est surtout réussi pour son extraordinaire capacité à faire ressentir au spectateur les émotions du personnage. Dès le départ, les images sont embarrassantes, puis dérangeantes, ensuite elles gênent, et enfin elles sont insupportables.

Une société qui accuse plus qu’elle ne pardonne

D’un point de vue technique, la mise en scène est très bien rythmée. Les images oniriques et la triste réalité s’emmêlent avec frénésie dans un vacarme infernal qui finit par épuiser tant le personnage que le spectateur. La triste fin de ce court métrage est vécue comme une délivrance. Celui-ci est peut être tout bonnement existentialiste (chacun est maître de son destin).

De tous les points de vue, dans des sociétés qui accusent plus qu’elles ne pardonnent, ce court métrage tombe à point nommé, et réveille la part d’humanité qui sommeille dans toute conscience.

Mazdak Vafaei-Shalmani

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Mathieu Labaye est un jeune metteur en scène doté d’un extraordinaire talent. Pour son dernier court-métrage, il a décidé de tourner un huis clos bien particulier. Mathieu Labaye va montrer avec une technique quasi-parfaite la longue descente en enfer  d’un condamné coincé dans une toute petite cellule. Mi-film, mi-animation, cette oeuvre inspirée du mythe de Thésée est une réussite.

Pour commencer, « Labyrinthe » de Mathieu Labaye est loin d’être un film d’animation à proprement parler. Ce film a été tourné avec la technique de la rotoscopie. Petite technique « After Effect », ce procédé permet de donner à un film authentique une apparence de film d’animation. Ce subterfuge n’a pas été choisi par hasard par Mathieu Labaye. Il s’insère dans le thème du film court qui traite de deux sujets délicats, l’incarcération et la démence.

Dans ce court métrage, un prisonnier tourne comme un lion en cage dans sa cellule de 6m² jusqu’à ce qu’il devienne complètement fou. Son combat contre lui même est symbolisé par le combat de Thésée contre le Minotaure dans le labyrinthe de Crète. Ce film conceptuel est surtout réussi pour son extraordinaire capacité à faire ressentir au spectateur les émotions du personnage. Dès le départ, les images sont embarrassantes, puis dérangeantes, ensuite elles gênent, et enfin elles sont insupportables.

Une société qui accuse plus qu’elle ne pardonne

D’un point de vue technique, la mise en scène est très bien rythmée. Les images oniriques et la triste réalité s’emmêlent avec frénésie dans un vacarme infernal qui finit par épuiser tant le personnage que le spectateur. La triste fin de ce court métrage est vécue comme une délivrance. Celui-ci est peut être tout bonnement existentialiste (chacun est maître de son destin).

De tous les points de vue, dans des sociétés qui accusent plus qu’elles ne pardonnent, ce court métrage tombe à point nommé, et réveille la part d’humanité qui sommeille dans toute conscience.

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