VA ‎– 24 Heures De Nos Vies
février 25, 2010 (No Comments) by Wrong pour la Balafre Africaine

Lord Killer - 24 Heures De Nos ViesQui ne connaît pas Lord Killer? Cet activiste de l’underground a à son palmarès les légendaires Hip-Hop Vibes qui ont marqué les caves de leurs sons strictly hip-hop made in France. Alors quand le bonhomme s’est décidé de se remettre dans la course avec une nouvelle compilation « conceptuelle », le résultat ne pouvait être que positif.

24 Heures De Nos Vies a pour concept de laisser les rappeurs invités décrire ce qui se passe en 24 heures dans leur environnement et donc dans leur vie. Là où on pourrait voir encore un autre concept miteux comme on sait si bien les trouver chez nous, se cache en fait LA compilation française du début d’année 2000. Vous ne me croyez pas? Bon… juste un regard sur le tracklisting et vous vous calmerez… Lino, le vicieux tueur à l’Arsenik, La Clinique, Freeman, Dany Dan, les massifs Futuristiq ou encore Mr R.

La majeure partie des morceaux sont produits par John Ross, l’acolyte de Djimi Finger, et les productions sont fat: du lourd dans les basses avec toujours cette mélodie qui touche là où il faut, le genre de sample qui nous harcèle comme une chipie en manque. John Ross ne laisse sa place qu’à Melopheelo, Axis de ATK et bien sûr Djimi Finger. Donc déjà, niveau son, c’est du sérieux.

Mais à la première écoute, un morceau fait mal: Lino balance une « Symphonie en sous-sol » carrément gigantesque. On a droit à son texte le plus terrible où les mots s’enchevêtrent avec le flow qu’on lui connaît. Mais ici l’osmose entre le fond et la forme atteint un niveau de perfection rare. Lino est sous estimé car il est comme Jay-Z: il n’a pas peur de faire des sons pour les radios mais quand il revient à la base toutes les gueules se ferment.

« ça fait mal, on s’en remet, mais pas sans séquelles. »

L’autre moment fort ce sont les Futuristiq, qui imposent ici leur flow hors norme sur un texte qui fait plaisir, une dédicace de cinq minutes au vrai son et au hip-hop avec des rimes qui tapent: les oreilles ici ne subissent pas, elles prennent leur pied. Un vrai bonheur pour ceux qui savent écouter, « Purs et duristes » et c’est pas des paroles en l’air.

Le reste du disque reste homogène grâce aux prods de John Ross mais il faut bien l’avouer, ceux qu’on attendait sont quand même un niveau plus bas que prévu. Freeman fait un peu de la figuration malgré un texte efficace sur « Accusés » feat. Kalibra. La Clinique fait amende honorable mais leur album nous permettra d’écouter vraiment ce qu’ils valent. Seul Dany Dan s’en sort sans John Ross en nous balançant à la gueule « Mon style de vie » avec son flow pepsi qui fait plus pétiller les oreilles qu’une boite de bicarbonate dans une bouche.

24 Heures De Nos Vies, c’est une heure de bon son français où certains espoirs sont confirmés et où les têtes dures du HH d’ici se placent au dessus de la meute pour mordre à l’entrejambe plus férocement qu’un pit sans muselière: ça fait mal, on s’en remet, mais pas sans séquelles. Et les séquelles ici, ce sont la vibe qui nous entoure après l’écoute de cette très bonne galette.

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Lord Killer - 24 Heures De Nos ViesQui ne connaît pas Lord Killer? Cet activiste de l’underground a à son palmarès les légendaires Hip-Hop Vibes qui ont marqué les caves de leurs sons strictly hip-hop made in France. Alors quand le bonhomme s’est décidé de se remettre dans la course avec une nouvelle compilation « conceptuelle », le résultat ne pouvait être que positif.

24 Heures De Nos Vies a pour concept de laisser les rappeurs invités décrire ce qui se passe en 24 heures dans leur environnement et donc dans leur vie. Là où on pourrait voir encore un autre concept miteux comme on sait si bien les trouver chez nous, se cache en fait LA compilation française du début d’année 2000. Vous ne me croyez pas? Bon… juste un regard sur le tracklisting et vous vous calmerez… Lino, le vicieux tueur à l’Arsenik, La Clinique, Freeman, Dany Dan, les massifs Futuristiq ou encore Mr R.

La majeure partie des morceaux sont produits par John Ross, l’acolyte de Djimi Finger, et les productions sont fat: du lourd dans les basses avec toujours cette mélodie qui touche là où il faut, le genre de sample qui nous harcèle comme une chipie en manque. John Ross ne laisse sa place qu’à Melopheelo, Axis de ATK et bien sûr Djimi Finger. Donc déjà, niveau son, c’est du sérieux.

Mais à la première écoute, un morceau fait mal: Lino balance une « Symphonie en sous-sol » carrément gigantesque. On a droit à son texte le plus terrible où les mots s’enchevêtrent avec le flow qu’on lui connaît. Mais ici l’osmose entre le fond et la forme atteint un niveau de perfection rare. Lino est sous estimé car il est comme Jay-Z: il n’a pas peur de faire des sons pour les radios mais quand il revient à la base toutes les gueules se ferment.

« ça fait mal, on s’en remet, mais pas sans séquelles. »

L’autre moment fort ce sont les Futuristiq, qui imposent ici leur flow hors norme sur un texte qui fait plaisir, une dédicace de cinq minutes au vrai son et au hip-hop avec des rimes qui tapent: les oreilles ici ne subissent pas, elles prennent leur pied. Un vrai bonheur pour ceux qui savent écouter, « Purs et duristes » et c’est pas des paroles en l’air.

Le reste du disque reste homogène grâce aux prods de John Ross mais il faut bien l’avouer, ceux qu’on attendait sont quand même un niveau plus bas que prévu. Freeman fait un peu de la figuration malgré un texte efficace sur « Accusés » feat. Kalibra. La Clinique fait amende honorable mais leur album nous permettra d’écouter vraiment ce qu’ils valent. Seul Dany Dan s’en sort sans John Ross en nous balançant à la gueule « Mon style de vie » avec son flow pepsi qui fait plus pétiller les oreilles qu’une boite de bicarbonate dans une bouche.

24 Heures De Nos Vies, c’est une heure de bon son français où certains espoirs sont confirmés et où les têtes dures du HH d’ici se placent au dessus de la meute pour mordre à l’entrejambe plus férocement qu’un pit sans muselière: ça fait mal, on s’en remet, mais pas sans séquelles. Et les séquelles ici, ce sont la vibe qui nous entoure après l’écoute de cette très bonne galette.

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