Komo Sarcani : du son et des images – Hip Hop Tomawack !
août 13, 2014 (One Comment) by kingsiroko

De nouveau à la pêche à l’interview, rencontre fresh avec Komo Sarcani, réponses à mon petit questionnaire concocté pour ce MC aux mutliples talents, ok, le mieux c’est de le lire ou l’écouter… Let’s go!

King Siroko : Peux nous rappeler en quelques mots ton parcours, ton histoire dans le Hip Hop?

Komo Sarcani : J’ai commencé avec le rap en 1995 avec mon groupe Logicik à Pointe Noire au Congo (Brazzaville), on avait pour mentor Dr Mfuma Strong, qui nous a quitté depuis un moment maintenant, c’est grâce à lui que j’ai appris tous les codes de cette musique. Après la guerre civile qu’a connue mon pays, je me suis réfugié en France avec ma famille, c’est à ce moment que j’ai fait la rencontre de l’Arme X (D-Fly, Blaz, Mc Reno….). C’est avec eux que j’ai participé à quelques projets et fait quelques concerts de quartier. Ces expériences m’ont enrichit et je me suis mis à écrire mon premier projet musical « Marchands de fables », qui est une compilation avec quelques rappeurs que je connaissais. Je l’ai enregistré chez Batos à Neuilly Plaisance. C’est avec Batos que j’ai créé le label Tomawack.

Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai sorti mon 2nd album « Double Langage » avec Blaz. C’est ce projet qui nous a mis en lumière, et c’est grâce à cet album que nous avons participé à beaucoup d’émissions radio et télévision, également à des compilations. L’album a connu un réel succès qui m’a amené à réaliser mon 1er album solo « Hors Norme ».

Quels sont tes projets à l’heure actuelle?

En ce moment, je bosse sur l’album du beatmaker Abraham Lilson « Rimes, Beats & Vies ». Cet album sortira sur notre label Tomawack. J’ai réalisé son projet comme si c’était le mien, sur cet album tu retrouveras des collaborations avec Phat Kat, Busta Flex, Sheryo, Jawad Sillas, Jaeyez, Sitou Koudadjé et pleins d’autres artistes. La particularité du projet est de mettre en valeur le Beatmaker : c’est lui qui invite les rappeurs à poser sur ses sons. On travaille également sur des événements pour la rentrée et d’autres projets discographiques aussi.

Des collaborations?

Mes dernières collaborations sont celles qui figureront sur l’album d’Abraham Lilson, ou je côtoie sur le même titre Phat Kat, un rappeur qui vient de Detroit et proche de J Dilla, et Busta Flex, sur un autre titre je trippe avec Sheryo (un rappeur que j’admire beaucoup) et Jaeyez (un artiste que j’écoutais quand j’étais très jeune). D’autres collaborations sont à venir car je bosse en parallèle sur mon prochain album solo sur lequel il y aura beaucoup de beatmakers d’outre-atlantique et des featurings de qualité, vous serez surpris… mais pour le moment ce n’est pas d’actualité.

Tu diffuses un court métrage ; peux-tu nous expliquer la démarche et parler du contenu?

Tout est parti de l’album « Komo sarcani & Co », je voulais trouver un concept original pour clôturer cet album, une sorte de cerise sur le gâteau. J’ai toujours été fasciné par le milieu du cinéma et j’ai toujours rêvé de créer un projet cinématographique. Il se trouve que j’ai écrit et clipé trois titres de mon album : ces titres sont reliés les uns aux autres par une thématique commune et qui m’est chère : la Nuit. Je ne voulais pas balancer les clips sur internet, mais les mettre en valeur d’une manière différente.

Avec « La dernière Nuit », « Nuits parisiennes » et « La nuit, mon amour », nous avons réfléchi au concept, et « Prétextes » a vu le jour… une histoire en trois volets, avec un scénario et une prise d’image étudiée : des scènes muettes, filmées en noir et blanc avec une voix off marquée, auxquelles se succèdent chacun des clips qui contrebalancent avec de la musique, de la couleur et des textes.

« Prétextes » est un projet à comprendre en trois parties, allant d’une vision générale à une vision plus précise, comme un entonnoir ! La 1ère est que que le court métrage est un prétexte à la mise en valeur des clips, la 2nde est que dans le scénario, les prétextes s’enchaînent et apportent leur lot d’imprévus et de conséquences et amènent plusieurs rebondissements, et enfin « Prétextes » est un jeu de mot, avec les scène muettes, le but est d’amener le téléspectateur à s’imprégner de mes textes, être « au plus près des textes ».

Les artistes des clips ont chacun leur univers, j’aime les mélanges ! Dans l’ordre nous avons Sensey Shogun, artiste Belge d’origine Congolaise, au timbre particulier, qui possède un style à part aux confluents de différents courants musicaux empruntant au hip hop, au slam, mais également à la soul et au jazz. Ensuite nous avons Gorah, un Mc Parisien pur produit du 18ème arrondissement, il fait partie de la famille des activistes hip hop, mais il a également des influences reggae et ragga. Son style original affiche des textes où l’humour noir et l’ironie sont de rigueur. Enfin, Maryleen.O, d’origine Franco-Gabonaise, est une artiste World music à part entière. Son timbre chaud nous embarque loin…

Les acteurs se sont donnés à fond, avec Sandrine Leberre, Nicolas Ullmann, Sarah Lebailly, Shegue Fele et Farid Chamekh. Le tournage de nuit n’était pas évident, mais leur professionnalisme et leur patience a payé.

Un court métrage où se mêlent passion, disputes, humour, amour, musique…le tout en 20 minutes !

Qu’est ce qui te choque dans l’actualité du monde, de nos sociétés?

Je parlerai en premier de ce qui s’est passé à Goma (en République démotique du Congo), c’est un génocide qui a fait et qui continue de faire beaucoup de morts mais les medias se sont terrés dans le silence, très peu en parlent, je dirai même que l’occident a fermé les yeux devant ce drame, est-ce que c’est parce que c’est l’Afrique ? Je ne sais pas…
Après je parlerai du conflit Israelo-palestinien, une fois de plus le monde assiste à une occupation de l’Israel sur la Palestine et personne ne bouge à part la Turquie à croire que ce qui se passe est normal, à la base je suis apolitique mais là il faut dire que c’est très grave, j’aimerais bien que ce conflit cesse et que ces deux pays trouvent un terrain d’entente et que les innocents cessent de payer de leur vie pour ça. Je me méfis des messages transmis par les médias, il est très difficile de démêler le vrai du faux dans cet embrasement médiatique.

As-tu un message à faire passer dans ton rap?

A travers mes textes, j’ai toujours un message à passer qu’il soit positif ou négatif, pour moi une chanson est comparable à un film, il faut toujours une morale à la fin. Avec l’âge je réfléchi de plus en plus avant de finaliser un titre.
Mon message varie selon les thèmes que j’aborde : dans un titre comme « Dans l’œil de l’avenir » je parle du futur ou de l’avenir, je dis aux gens que l’on récolte juste ce que l’on sème… tout simplement. Je ne suis pas un exemple mais je partage mon vécu avec les auditeurs, il y a même un titre sur mon premier album qui s’appelle « J’ai un message » dans lequel il est clairement dit que je veux vraiment faire réfléchir les gens.

Es tu plutôt militant?

Pas du tout, j’ai rien de militant et ma musique n’a rien de militante non plus.

Un disque à nous recommander?

J’ai trop de disques à recommander aux gens (rires). Je vais citer trois albums de chevet : « The Preface » de Elzhi, « Piñata » de Freddie Gibbs & Madlib, « Peace Kehd » de Doppelgangaz.

Le Mot de la fin ?

Restez focus sur le label Tomawack, Komo Sarcani, Abraham Lilson……..L’histoire est en marche.

Facebook, Twitter, Instagram, Noomiz, Youtube : Komo Sarcani
Contact & Booking: tomawacklabel@gmail.com

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Komo Sarcani : du son et des images – Hip Hop Tomawack !
août 13, 2014 (One Comment) by kingsiroko

De nouveau à la pêche à l’interview, rencontre fresh avec Komo Sarcani, réponses à mon petit questionnaire concocté pour ce MC aux mutliples talents, ok, le mieux c’est de le lire ou l’écouter… Let’s go!

King Siroko : Peux nous rappeler en quelques mots ton parcours, ton histoire dans le Hip Hop?

Komo Sarcani : J’ai commencé avec le rap en 1995 avec mon groupe Logicik à Pointe Noire au Congo (Brazzaville), on avait pour mentor Dr Mfuma Strong, qui nous a quitté depuis un moment maintenant, c’est grâce à lui que j’ai appris tous les codes de cette musique. Après la guerre civile qu’a connue mon pays, je me suis réfugié en France avec ma famille, c’est à ce moment que j’ai fait la rencontre de l’Arme X (D-Fly, Blaz, Mc Reno….). C’est avec eux que j’ai participé à quelques projets et fait quelques concerts de quartier. Ces expériences m’ont enrichit et je me suis mis à écrire mon premier projet musical « Marchands de fables », qui est une compilation avec quelques rappeurs que je connaissais. Je l’ai enregistré chez Batos à Neuilly Plaisance. C’est avec Batos que j’ai créé le label Tomawack.

Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai sorti mon 2nd album « Double Langage » avec Blaz. C’est ce projet qui nous a mis en lumière, et c’est grâce à cet album que nous avons participé à beaucoup d’émissions radio et télévision, également à des compilations. L’album a connu un réel succès qui m’a amené à réaliser mon 1er album solo « Hors Norme ».

Quels sont tes projets à l’heure actuelle?

En ce moment, je bosse sur l’album du beatmaker Abraham Lilson « Rimes, Beats & Vies ». Cet album sortira sur notre label Tomawack. J’ai réalisé son projet comme si c’était le mien, sur cet album tu retrouveras des collaborations avec Phat Kat, Busta Flex, Sheryo, Jawad Sillas, Jaeyez, Sitou Koudadjé et pleins d’autres artistes. La particularité du projet est de mettre en valeur le Beatmaker : c’est lui qui invite les rappeurs à poser sur ses sons. On travaille également sur des événements pour la rentrée et d’autres projets discographiques aussi.

Des collaborations?

Mes dernières collaborations sont celles qui figureront sur l’album d’Abraham Lilson, ou je côtoie sur le même titre Phat Kat, un rappeur qui vient de Detroit et proche de J Dilla, et Busta Flex, sur un autre titre je trippe avec Sheryo (un rappeur que j’admire beaucoup) et Jaeyez (un artiste que j’écoutais quand j’étais très jeune). D’autres collaborations sont à venir car je bosse en parallèle sur mon prochain album solo sur lequel il y aura beaucoup de beatmakers d’outre-atlantique et des featurings de qualité, vous serez surpris… mais pour le moment ce n’est pas d’actualité.

Tu diffuses un court métrage ; peux-tu nous expliquer la démarche et parler du contenu?

Tout est parti de l’album « Komo sarcani & Co », je voulais trouver un concept original pour clôturer cet album, une sorte de cerise sur le gâteau. J’ai toujours été fasciné par le milieu du cinéma et j’ai toujours rêvé de créer un projet cinématographique. Il se trouve que j’ai écrit et clipé trois titres de mon album : ces titres sont reliés les uns aux autres par une thématique commune et qui m’est chère : la Nuit. Je ne voulais pas balancer les clips sur internet, mais les mettre en valeur d’une manière différente.

Avec « La dernière Nuit », « Nuits parisiennes » et « La nuit, mon amour », nous avons réfléchi au concept, et « Prétextes » a vu le jour… une histoire en trois volets, avec un scénario et une prise d’image étudiée : des scènes muettes, filmées en noir et blanc avec une voix off marquée, auxquelles se succèdent chacun des clips qui contrebalancent avec de la musique, de la couleur et des textes.

« Prétextes » est un projet à comprendre en trois parties, allant d’une vision générale à une vision plus précise, comme un entonnoir ! La 1ère est que que le court métrage est un prétexte à la mise en valeur des clips, la 2nde est que dans le scénario, les prétextes s’enchaînent et apportent leur lot d’imprévus et de conséquences et amènent plusieurs rebondissements, et enfin « Prétextes » est un jeu de mot, avec les scène muettes, le but est d’amener le téléspectateur à s’imprégner de mes textes, être « au plus près des textes ».

Les artistes des clips ont chacun leur univers, j’aime les mélanges ! Dans l’ordre nous avons Sensey Shogun, artiste Belge d’origine Congolaise, au timbre particulier, qui possède un style à part aux confluents de différents courants musicaux empruntant au hip hop, au slam, mais également à la soul et au jazz. Ensuite nous avons Gorah, un Mc Parisien pur produit du 18ème arrondissement, il fait partie de la famille des activistes hip hop, mais il a également des influences reggae et ragga. Son style original affiche des textes où l’humour noir et l’ironie sont de rigueur. Enfin, Maryleen.O, d’origine Franco-Gabonaise, est une artiste World music à part entière. Son timbre chaud nous embarque loin…

Les acteurs se sont donnés à fond, avec Sandrine Leberre, Nicolas Ullmann, Sarah Lebailly, Shegue Fele et Farid Chamekh. Le tournage de nuit n’était pas évident, mais leur professionnalisme et leur patience a payé.

Un court métrage où se mêlent passion, disputes, humour, amour, musique…le tout en 20 minutes !

Qu’est ce qui te choque dans l’actualité du monde, de nos sociétés?

Je parlerai en premier de ce qui s’est passé à Goma (en République démotique du Congo), c’est un génocide qui a fait et qui continue de faire beaucoup de morts mais les medias se sont terrés dans le silence, très peu en parlent, je dirai même que l’occident a fermé les yeux devant ce drame, est-ce que c’est parce que c’est l’Afrique ? Je ne sais pas…
Après je parlerai du conflit Israelo-palestinien, une fois de plus le monde assiste à une occupation de l’Israel sur la Palestine et personne ne bouge à part la Turquie à croire que ce qui se passe est normal, à la base je suis apolitique mais là il faut dire que c’est très grave, j’aimerais bien que ce conflit cesse et que ces deux pays trouvent un terrain d’entente et que les innocents cessent de payer de leur vie pour ça. Je me méfis des messages transmis par les médias, il est très difficile de démêler le vrai du faux dans cet embrasement médiatique.

As-tu un message à faire passer dans ton rap?

A travers mes textes, j’ai toujours un message à passer qu’il soit positif ou négatif, pour moi une chanson est comparable à un film, il faut toujours une morale à la fin. Avec l’âge je réfléchi de plus en plus avant de finaliser un titre.
Mon message varie selon les thèmes que j’aborde : dans un titre comme « Dans l’œil de l’avenir » je parle du futur ou de l’avenir, je dis aux gens que l’on récolte juste ce que l’on sème… tout simplement. Je ne suis pas un exemple mais je partage mon vécu avec les auditeurs, il y a même un titre sur mon premier album qui s’appelle « J’ai un message » dans lequel il est clairement dit que je veux vraiment faire réfléchir les gens.

Es tu plutôt militant?

Pas du tout, j’ai rien de militant et ma musique n’a rien de militante non plus.

Un disque à nous recommander?

J’ai trop de disques à recommander aux gens (rires). Je vais citer trois albums de chevet : « The Preface » de Elzhi, « Piñata » de Freddie Gibbs & Madlib, « Peace Kehd » de Doppelgangaz.

Le Mot de la fin ?

Restez focus sur le label Tomawack, Komo Sarcani, Abraham Lilson……..L’histoire est en marche.

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