Septembre 2015, deuxième rendez-vous avec le MC Ryu, cette fois, c’est décidé, j’en profiterai pour rider avec ma board et puisqu’il m’a convoqué « pour un ride », je me mets dans le bon « state of mind », curieux, avide d’informations et d’histoires croustillantes, d’anecdotes et de remarques pertinentes me permettant de mieux cerner ce personnage, pas très grand de taille mais trappu et jovial.
En fait, pour tout vous avouer, nous nous sommes déjà croisés en freestyle à la radio VL pour l’émission de Clément Bustelo Le Tohu Bohu et donc ce sera en fait la troisième fois, cette fois direction le fin fond du 7.7., on va se poser dans un skatepark, à la cool, coolos comme il dit et on va taper la discussion après un ride où je fais le timide, il va falloir se dérouiller mon vieux King Siroko, allez, hop, j’enclenche le dictaphone virtuel mais l’homme en face est bien réél, à vos marques, skatez !
L’auteur de Ridicule nous offre un moment de privilège pour découvrir avec un esprit ouvert son univers bien particulier, âmes sensibles et esprits dépourvus d’humour et d’audace, s’abstenir de résister à la tentation de lire cet article….hmmmm… trop tard, j’assume avec VOUS !
King Siroko (KS) : Peux tu brièvement te présenter aux lecteurs et lectrices qui liront cette interview à ton sujet, donc faire une rapide présentation :
MC Ryu (MCR) : Je suis tout simplement Ryu Mc a.k.a 321, MSTF, Le Membre.
Je suis un rappeur solo maintenant mais j’ai appartenu à pas mal de groupes et ma première scène a eu lieu en 92 avec un groupe au lycée appelé « Bouyave Tribe », parodie de Boo Ya Tribe, un ancien groupe de rap américain, avec un rap axé « Cul », ce qui est ma ligne de conduite depuis des années, c’est un peu ma spécialité.
Ma première apparition c’est sur la 25 ème de DJ Poska, la célèbre avec dessus Ali, Ill, Sages Poètes de la rue, Busta Flex, Oxmo sous le nom du groupe Uziness et directement après ça, on a pu enchaîner avec une compilation Hostile Hip-Hop 2 avec Raphael, Freeman, Lerroy Kesyah, etc., où il y avait des bonnes têtes déjà !
KS : Tu parles beaucoup de « cul »dans tes lyrics entre érotisme et porno trip poétisé…
T’arrive t il d’aborder d’autres sujets dans tes raps ?
MCR : J’ai pas fait que de parler de cul, ça aurait été un peu limitatif… donc j’ai traité aussi différents thèmes comme le racisme, l’intolérance dans un morceau avec Suni, membre du Blagamass, un des mes crews, Blagamass, c’est le crew qui regroupe Hoka, RADG, Marco Caïne, et ce sont des gens toujours actifs avec lesquel je collabore régulièrement sur ce genre de thèmes.
KS : Ta définition du Having Fun dans le Hip-Hop ?
MCR : Ma définition de Having Fun dans le Hip-Hop, c’est vraiment de s’éclater à faire ce qu’on fait et ça, en essayant de se surpasser dans nos différentes disciplines et c’est là où on prend du plaisir, tout simplement car en progressant, on se rend compte de quelle est notre valeur finalement dans telle ou telle discipline.
KS : Comment les gens prennent ton univers rapologique, sont ils choqués par le contenu de tes lyrics?
MCR : Alors bien évidemment, y’a des gens qui sont parfois choqués par les propos, qui disent que ce sont de propos sexiste et compagnie mais mon but n’est pas de dénigrer la femme, j’aime énormément les femmes, c’est des façons de parler, des gimmicks, c’est pour faire rire avant tout, c’est une forme d’humour.
La notion de l’humour c’est vrai que ça ne marche pas avec tout le monde, on ne rit pas avec n’importe qui…
KS : Parles nous de la conception de ton album niveau musique, ça dit quoi?
MCR : L’album en lui même a été entièrement conçu par A.L.P.H.A., qui est un beatmaker spécialiste de la West Coast Française et reconnu pour ça.
Il m’a été d’une grande aide, m’a fait un album sur-mesure connaissant bien mon personnage, tout ça avec des sonorités oldschools.
La musique qu’il m’a faite est assez éclectique, y’a des morceaux qui sonnent carrément plus rock, d’autres avec des influences caribéennes aussi parce que je me devais de représenter mes origines antillaises et tout cela représente bien mon monde Hip-Hop.
KS : J’ai remarqué que tu chantes pas mal et plutôt bien, ça fait longtemps, développe si tu veux bien?
MCR : Moi et le chant, disons que mon premier style c’est ragga-hip-hop donc l’influence des mélodies était vraiment énorme, ça s’est un peu perdu avec le temps mais c’était des recherches de styles, c’est vrai que la mélodie est très présente dans mon rap, parce que c’est harmonieux et que ça se marrie bien avec la musique tout simplement.
KS : Y’a t il une forme d’engagement dans tes textes de par les sujets abordés (tabous ou délicats…)?
MCR : Mon engagement dans les textes, c’est vrai que j’essaie d’aller au fond du problème un peu (rires) comme dans n’importe quel trou, d’ailleurs, dans le morceau « Comme un vers au cul » je traite de la merde de A à Z, ça ne parle que de ça, bref, j’y vais à fond avec humour, j’essaie de creuser à fond et d’ailleurs, Tai-pan m’a vraiment éclaté sur le sujet, je tiens à le dire…
KS : Tu skates ?
MCR : Le skate, c’est une grande histoire d’amour, j’ai commencé en primaire, j’ai jamais lâché, c’est vraiment ce qui fait partie de ma culture comme le Hip-Hop, ça fait partie de ma street culture, c’est tout ce qu’on apprend dans la rue et ça fait partie des choses que j’ai envie de transmettre à autrui, histoire qu’il y ait un passage de relais.
KS : De bons disques à nous recommander?
MCR : Je recommande le disque de Wali Balarou, les albums de Kassav aussi, les albums de Rocé, les gens du Val Mob, tout ceux qui le représentent, y’a vraiment des albums à bien écouter !
KS : Ton album c’est pas du rap d’enfant? Tu penses aux enfants qui pourraient l’écouter?
MCR : Mon album, de toutes les façons, y’a des enfants qui l’écoutent, y’a des enfants même très jeunes qui reprennent mon dadada sans comprendre ce que ça veut dire (ça veut dire le cul) … heureusement c’est du créole et justement y’a un petit côté fun et mélodique qui fait que c’est possible de leur faire écouter puisqu’ils ne comprennent pas.
Après c’est la responsabilité de chacun des parents faire écouter ou non ce genre d’album, de morceau et personnellement, mes parents l’écoutent, mes frères et soeurs l’écoutent, mes enfants l’écoutent et ça ne rebute personne.
KS : Tes qualités d’animateur radio?
MCR : J’ai officié pendant 8 ans en tant qu’animateur dans une émission qui s’appelle positive attitude sur la radio Vallée FM qui vient de « mourir », grosse dédicace à cette radio et Dj Remington qui revient dans la course et avec qui on programme de faire pas mal de choses, grosse dédicace à tout mon Blagamass, à tout mon Val Mob ans oublier toute ma Splifton.
KS : Des actualités dont tu voudrais nous faire part?
MCR : Un clip dédié au skate qui vient de sortir sur Youtube « For a Ride » et « Paradox », un morceau où je rappe sur des sons plus modernes, un peu trappisant et là, du coup, les gens vont se rendre compte que je ne fais pas que de la Old School, on s’adapte, on progresse, et donc, je m’inscris dans cet état d’esprit de compétition positive qui représente les valeurs du Hip-Hop que je cultive et présente dans nos différentes disciplines.
KS : C’est un disque entièrement auto-produit?
MCR : J’ai tout auto-produit, oui, mais j’ai eu la chance aussi d’être connecté à pas mal de personnes et j’ai eu de grosses facilités : en trois semaines à peine, je me suis remboursé de mes investissements grâce aux réseaux qui m’entourent et c’est important de le dire donc, ça veut dire qu’ils faut savoir tout bonnement s’entourer des bonnes personnes.
Idem pour les clips, je suis entouré de très très bons gars, talentueux, une équipe sérieuse et organisée, on fait ce qu’on peut pour que ça soit efficace.
KS : Le mot de la fin?
MCR : Prêtez l’oreille, essayez d’écouter « Ridicule », s’il y a des choses qui vous déplaisent, y’a vraiment à boire et à manger dans l’album et y’aura aussi forcément 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 tracks qui peuvent ou vont vous plaire.
Septembre 2015, Skate-Park de Marne-La-Vallée.
King Siroko
Septembre 2015, deuxième rendez-vous avec le MC Ryu, cette fois, c’est décidé, j’en profiterai pour rider avec ma board et puisqu’il m’a convoqué « pour un ride », je me mets dans le bon « state of mind », curieux, avide d’informations et d’histoires croustillantes, d’anecdotes et de remarques pertinentes me permettant de mieux cerner ce personnage, pas très grand de taille mais trappu et jovial.
En fait, pour tout vous avouer, nous nous sommes déjà croisés en freestyle à la radio VL pour l’émission de Clément Bustelo Le Tohu Bohu et donc ce sera en fait la troisième fois, cette fois direction le fin fond du 7.7., on va se poser dans un skatepark, à la cool, coolos comme il dit et on va taper la discussion après un ride où je fais le timide, il va falloir se dérouiller mon vieux King Siroko, allez, hop, j’enclenche le dictaphone virtuel mais l’homme en face est bien réél, à vos marques, skatez !
L’auteur de Ridicule nous offre un moment de privilège pour découvrir avec un esprit ouvert son univers bien particulier, âmes sensibles et esprits dépourvus d’humour et d’audace, s’abstenir de résister à la tentation de lire cet article….hmmmm… trop tard, j’assume avec VOUS !
King Siroko (KS) : Peux tu brièvement te présenter aux lecteurs et lectrices qui liront cette interview à ton sujet, donc faire une rapide présentation :
MC Ryu (MCR) : Je suis tout simplement Ryu Mc a.k.a 321, MSTF, Le Membre.
Je suis un rappeur solo maintenant mais j’ai appartenu à pas mal de groupes et ma première scène a eu lieu en 92 avec un groupe au lycée appelé « Bouyave Tribe », parodie de Boo Ya Tribe, un ancien groupe de rap américain, avec un rap axé « Cul », ce qui est ma ligne de conduite depuis des années, c’est un peu ma spécialité.
Ma première apparition c’est sur la 25 ème de DJ Poska, la célèbre avec dessus Ali, Ill, Sages Poètes de la rue, Busta Flex, Oxmo sous le nom du groupe Uziness et directement après ça, on a pu enchaîner avec une compilation Hostile Hip-Hop 2 avec Raphael, Freeman, Lerroy Kesyah, etc., où il y avait des bonnes têtes déjà !
KS : Tu parles beaucoup de « cul »dans tes lyrics entre érotisme et porno trip poétisé…
T’arrive t il d’aborder d’autres sujets dans tes raps ?
MCR : J’ai pas fait que de parler de cul, ça aurait été un peu limitatif… donc j’ai traité aussi différents thèmes comme le racisme, l’intolérance dans un morceau avec Suni, membre du Blagamass, un des mes crews, Blagamass, c’est le crew qui regroupe Hoka, RADG, Marco Caïne, et ce sont des gens toujours actifs avec lesquel je collabore régulièrement sur ce genre de thèmes.
KS : Ta définition du Having Fun dans le Hip-Hop ?
MCR : Ma définition de Having Fun dans le Hip-Hop, c’est vraiment de s’éclater à faire ce qu’on fait et ça, en essayant de se surpasser dans nos différentes disciplines et c’est là où on prend du plaisir, tout simplement car en progressant, on se rend compte de quelle est notre valeur finalement dans telle ou telle discipline.
KS : Comment les gens prennent ton univers rapologique, sont ils choqués par le contenu de tes lyrics?
MCR : Alors bien évidemment, y’a des gens qui sont parfois choqués par les propos, qui disent que ce sont de propos sexiste et compagnie mais mon but n’est pas de dénigrer la femme, j’aime énormément les femmes, c’est des façons de parler, des gimmicks, c’est pour faire rire avant tout, c’est une forme d’humour.
La notion de l’humour c’est vrai que ça ne marche pas avec tout le monde, on ne rit pas avec n’importe qui…
KS : Parles nous de la conception de ton album niveau musique, ça dit quoi?
MCR : L’album en lui même a été entièrement conçu par A.L.P.H.A., qui est un beatmaker spécialiste de la West Coast Française et reconnu pour ça.
Il m’a été d’une grande aide, m’a fait un album sur-mesure connaissant bien mon personnage, tout ça avec des sonorités oldschools.
La musique qu’il m’a faite est assez éclectique, y’a des morceaux qui sonnent carrément plus rock, d’autres avec des influences caribéennes aussi parce que je me devais de représenter mes origines antillaises et tout cela représente bien mon monde Hip-Hop.
KS : J’ai remarqué que tu chantes pas mal et plutôt bien, ça fait longtemps, développe si tu veux bien?
MCR : Moi et le chant, disons que mon premier style c’est ragga-hip-hop donc l’influence des mélodies était vraiment énorme, ça s’est un peu perdu avec le temps mais c’était des recherches de styles, c’est vrai que la mélodie est très présente dans mon rap, parce que c’est harmonieux et que ça se marrie bien avec la musique tout simplement.
KS : Y’a t il une forme d’engagement dans tes textes de par les sujets abordés (tabous ou délicats…)?
MCR : Mon engagement dans les textes, c’est vrai que j’essaie d’aller au fond du problème un peu (rires) comme dans n’importe quel trou, d’ailleurs, dans le morceau « Comme un vers au cul » je traite de la merde de A à Z, ça ne parle que de ça, bref, j’y vais à fond avec humour, j’essaie de creuser à fond et d’ailleurs, Tai-pan m’a vraiment éclaté sur le sujet, je tiens à le dire…
KS : Tu skates ?
MCR : Le skate, c’est une grande histoire d’amour, j’ai commencé en primaire, j’ai jamais lâché, c’est vraiment ce qui fait partie de ma culture comme le Hip-Hop, ça fait partie de ma street culture, c’est tout ce qu’on apprend dans la rue et ça fait partie des choses que j’ai envie de transmettre à autrui, histoire qu’il y ait un passage de relais.
KS : De bons disques à nous recommander?
MCR : Je recommande le disque de Wali Balarou, les albums de Kassav aussi, les albums de Rocé, les gens du Val Mob, tout ceux qui le représentent, y’a vraiment des albums à bien écouter !
KS : Ton album c’est pas du rap d’enfant? Tu penses aux enfants qui pourraient l’écouter?
MCR : Mon album, de toutes les façons, y’a des enfants qui l’écoutent, y’a des enfants même très jeunes qui reprennent mon dadada sans comprendre ce que ça veut dire (ça veut dire le cul) … heureusement c’est du créole et justement y’a un petit côté fun et mélodique qui fait que c’est possible de leur faire écouter puisqu’ils ne comprennent pas.
Après c’est la responsabilité de chacun des parents faire écouter ou non ce genre d’album, de morceau et personnellement, mes parents l’écoutent, mes frères et soeurs l’écoutent, mes enfants l’écoutent et ça ne rebute personne.
KS : Tes qualités d’animateur radio?
MCR : J’ai officié pendant 8 ans en tant qu’animateur dans une émission qui s’appelle positive attitude sur la radio Vallée FM qui vient de « mourir », grosse dédicace à cette radio et Dj Remington qui revient dans la course et avec qui on programme de faire pas mal de choses, grosse dédicace à tout mon Blagamass, à tout mon Val Mob ans oublier toute ma Splifton.
KS : Des actualités dont tu voudrais nous faire part?
MCR : Un clip dédié au skate qui vient de sortir sur Youtube « For a Ride » et « Paradox », un morceau où je rappe sur des sons plus modernes, un peu trappisant et là, du coup, les gens vont se rendre compte que je ne fais pas que de la Old School, on s’adapte, on progresse, et donc, je m’inscris dans cet état d’esprit de compétition positive qui représente les valeurs du Hip-Hop que je cultive et présente dans nos différentes disciplines.
KS : C’est un disque entièrement auto-produit?
MCR : J’ai tout auto-produit, oui, mais j’ai eu la chance aussi d’être connecté à pas mal de personnes et j’ai eu de grosses facilités : en trois semaines à peine, je me suis remboursé de mes investissements grâce aux réseaux qui m’entourent et c’est important de le dire donc, ça veut dire qu’ils faut savoir tout bonnement s’entourer des bonnes personnes.
Idem pour les clips, je suis entouré de très très bons gars, talentueux, une équipe sérieuse et organisée, on fait ce qu’on peut pour que ça soit efficace.
KS : Le mot de la fin?
MCR : Prêtez l’oreille, essayez d’écouter « Ridicule », s’il y a des choses qui vous déplaisent, y’a vraiment à boire et à manger dans l’album et y’aura aussi forcément 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 tracks qui peuvent ou vont vous plaire.
Septembre 2015, Skate-Park de Marne-La-Vallée.
King Siroko