Rencontre avec le phénomène RacecaR
mai 13, 2013 (No Comments) by kingsiroko

Rencontre avec le phénomène RacecaRRendez-vous fixé près du métro Botzaris, un samedi soir, après une bonne journée de son, je me dirige vers le lieu.
Je suis en retard et je commence par me paumer dans le quartier qui a un certain charme. Je passe un coup de fil pour dire que je suis bientôt arrivé. Dans la rue en question, j’aperçois RacecaR, avec ses chiens qui me font l’accueil; ils sont sortis à ma rencontre. L’homme est fraternel et pour cause : nous avons un projet commun car le courant passe bien entre lui et moi et puis, on s’est vu il y a à peine une semaine. Quant à ce soir, je passe mes habits de faiseurs d’entrevues, « interviews », j’affûte mes questions et soigne mon accent franco-américain pour un moment posé chez notre phénomène qui nous a offert cette occasion de mieux découvrir son univers. Compte à rebours, tasse de thé servie, le son tourne en fond, j’ai la tête qui boppe, c’est parti first question…! Mon anglais tout relatif fera l’affaire lol…

King Siroko (KS) : Peux tu te présenter en quelques mots et nous faire part de ton état d’esprit? Que signifie Racecar?

Racecar (R) : je me présente, je suis Racecar, MC de Chicago habitant aujourd’hui Paris.
En tant qu’artiste, j’ai vu pas mal de choses mais j’ai toujours envie de découvrir des choses dans ce monde en constante régression.
Racecar est un palindrome (se lit dans les deux sens) et symbolise l’équilibre.J’ai choisi le prénom Racecar car cela décrit précisément mon rituel avant mon entrée sur scène. Pour chasser toute anxiété, évacuer la nervosité que j’accumule inconsciemment des heures avant les concerts, je me récite les paroles et continue de m’agiter, ce qui, pour moi, n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Ce nom m’a suivi depuis les dix dernières années et au lieu de le laisser tomber, je l’ai accepté.

KS : Comment tu ressens Paris, toi qui viens d’une grande ville américaine?

R : Je pense qu’il y a autant d’avantages que d’inconvénients où que tu sois. Paris a été un défi à bien des égards, mais pour se constituer un réseau, c’est plus facile. Tous les préjugés que je pense que nous avons au sujet des gens d’autres pays ou races devrait être vus mais du premier coup. Plus j’en vois, plus les frontières s’effacent. Il ne faut pas être naif mais il ne faut non plus être étroit d’esprit.
J’apprécie les bonnes choses de la vie peu importe l’endroit où je suis.

KS : Au fait depuis combien de temps rappes tu?

R : J’ai écrit mon premier couplet au collège, sans les livres. J’ai écrit mes premiers textes pendant l’été, juste avant d’entrer au lycée. Mes premiers freestyles en public ont eu lieu du début jusqu’au milieu des années 90. Ma première scène s’est déroulée en 1998. Mes premiers enregistrements professionnels en studio ont eu lieu vers 1995. Ces événements sont des moments importants dans ma carrière. J’espère que ça vous donnera une idée du temps consacré pour développer mon talent. Personnellement, j’ai arrêté de compter (lol).

KS : As tu un souvenir au cours de ce parcours à relater?

R : Il y en a beaucoup trop, voici les 5 plus marquants.
1. Le Wutang à Chicago au AC CLub. Des Mc’s légendaires de Chicago en scène aux côtés de Trendz OF Culture et tous les membres fondateurs du Wu Tang interprétant 36 chambers en live en débordant sur le temps du set. Inoubliable!
2. Ma rencontre et de bons échanges avec Overflo et Planet Asia. Ce fut une conversation chaleureuse accompagnée de boissons froides.
3. Ma virée avec Defari quelques jours dans l’ouest. Si j’ai rencontré quelqu’un d’authentique un jour dans ma vie, c’est bien lui!
4.Ma rencontre avec Prince Po, on a discuté de musique et de l’actualité. Soirée excellente, même s’il n’a pas pu me voir rapper avec Modill, par manque de temps. Soirée bonne esprit quand même!
5.Ma tournée avec Speech d’Arrested Development et Slim Kid Tre de Pharcyde. J’ai appris sur scène tous les soirs, c’était aussi l’école de la vie lors de la tournée « Renegades of Rap 2005″. je suis sorti de cette tournée avec plus de connaissances et un sens plus aiguisé de la performance scènique. J’ai aussi vu ce qu’un bon show pouvait être.

KS : Pourrais tu nous dire deux mots à propos de ton parcours, de tes collaborations?As tu un projet ou une sortie d’album à annoncer?

R : La liste serait trop longue. Ma discographie est disponible sur reverbnation (reverbnation.com/theracecar)
De nombreuses collaborations, quelques vidéos ces trois dernières années (DUST avec DJ Prof&cy, The Drift avec Vin’s Da Cuero, And I avec Sax machine, et My Home avec Soul Square…woooo) et encore pas mal de pain sur la planche. Des nouveaux projets? j’espère, 4 clips de plus ; un avec Alakazam, « ça marche? », un avec le Dj Suspect pour promouvoir son album à venir avec Doc TMK, une autre pour aider la promotion du tout nouveau Soul Square Millesime Series volume 1 featuring Racecar et un dernier confirmé avec Son Of A Pitch pour la production et featuring Kocy Logos, Reza Stax et Racecar.
Des nouvelles sorties? Peut être un album complet avec Sax machine et une version remix avec ICBM (producteur basé à Bordeaux), peut être l’achèvement d’un collaboration avec Lekar (producteur d’Aix en Provence), peut-être une collaboration avec Qiwu (producteur situé à Rennes), aussi sûrement une participation à un projet avec Beus Bengal (producteur basé à Paris), une apparition aux côtés de ODT (La Nightmare Records, super MC et producteur de Paris), des travaux en cours avec Alakazam et d’autres featurings à finir avec Nhu Ra, Keor Meteor, Naturetone, BeatsoFreen andHandbook.
De la musique? des shows? oui et encore oui. Je joue en France et dans les pays limitrophes, mais avec bon espoir de parcourir l’Europe en été et l’année prochaine. Sans oublier une petite amie à contenter et 2 chiens bien nourris et promenés. Les choses importantes de la vie.

KS : Quelles sont tes influences musicales?

R : La musique du passé, du présent et du future. Les musiciens et les chansons que tu aimes détester et les chansons que tu détestes aimer.

KS : Quel est ton regard sur l’actualité de la culture Hip Hop? le rap en France ?

R : J’aime bien découvrir la culture Hip Hop du monde entier surtout depuis que j’ai emménagé à Paris.La musique française a un certain je ne sais quoi. Comprendre l’histoire de la musique et la culture contribue à mieux cerner l’histoire des gens. Il y a un style pour chaque endroit du monde. C’est drôle pourtant, les gens se plaignent toujours de leurs lieux de vie.
Je pense que partout dans le monde, il y a à la fois de la créativité, du brio mêlé à un sentiment de mécontentement et de complainte générale. Il y a des hauts et des bas.

KS : Quel le message à retenir de ton rap?

R : Dans ma musique, il s’agit de sentiments. Peut être que j’ai l’étiquette de l’âge d’or du Hip Hop ou tout ce que tu peux mettre y mettre dedans. Mais en fait, je reste constamment en mouvement, à la fois en tant qu’artiste et en tant que personne, à la fois sur scène et en dehors. Mon message a pour origine la devise d’Afrika Bambaataa, « Peace, Unity, Love and Having Fun ». Je parle de la vie de tous les jours et je fais de la poésie et j’associe musique et Hip Hop. Je parle des styles de vie, cadres de vie où s’y mêlent joie et humour noir. Il y a toujours un message positif au fond, ce sont les defis qui s’imposent pour développer mes compétences. Un parolier n’est il que parolier? Plus un homme de la musique.

KS : Le mot de la fin?

R : Je continue d’encourager la musique Hip Hop indépendante de qualité et de tous les autres genres de musique aussi.

Paix et comme toujours Respect!
Interview par King Siroko / Zulu Nation / Alakazam

Liens :
reverbnation.com/theracecar
onetwofiveone.blogspot.com
facebook.com/TheRacecaR
myspace.com/modill

« Although we have been asleep, we can open minds now
It’s always been clear that we choose not to see
If we choose not to be, there’s no one to point at
The fault is in your lap, you can move or nap…and then… »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Votre panier

Votre panier est vide

Actualités

A l'écoute

Agenda

Rencontre avec le phénomène RacecaR
mai 13, 2013 (No Comments) by kingsiroko

Rencontre avec le phénomène RacecaRRendez-vous fixé près du métro Botzaris, un samedi soir, après une bonne journée de son, je me dirige vers le lieu.
Je suis en retard et je commence par me paumer dans le quartier qui a un certain charme. Je passe un coup de fil pour dire que je suis bientôt arrivé. Dans la rue en question, j’aperçois RacecaR, avec ses chiens qui me font l’accueil; ils sont sortis à ma rencontre. L’homme est fraternel et pour cause : nous avons un projet commun car le courant passe bien entre lui et moi et puis, on s’est vu il y a à peine une semaine. Quant à ce soir, je passe mes habits de faiseurs d’entrevues, « interviews », j’affûte mes questions et soigne mon accent franco-américain pour un moment posé chez notre phénomène qui nous a offert cette occasion de mieux découvrir son univers. Compte à rebours, tasse de thé servie, le son tourne en fond, j’ai la tête qui boppe, c’est parti first question…! Mon anglais tout relatif fera l’affaire lol…

King Siroko (KS) : Peux tu te présenter en quelques mots et nous faire part de ton état d’esprit? Que signifie Racecar?

Racecar (R) : je me présente, je suis Racecar, MC de Chicago habitant aujourd’hui Paris.
En tant qu’artiste, j’ai vu pas mal de choses mais j’ai toujours envie de découvrir des choses dans ce monde en constante régression.
Racecar est un palindrome (se lit dans les deux sens) et symbolise l’équilibre.J’ai choisi le prénom Racecar car cela décrit précisément mon rituel avant mon entrée sur scène. Pour chasser toute anxiété, évacuer la nervosité que j’accumule inconsciemment des heures avant les concerts, je me récite les paroles et continue de m’agiter, ce qui, pour moi, n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Ce nom m’a suivi depuis les dix dernières années et au lieu de le laisser tomber, je l’ai accepté.

KS : Comment tu ressens Paris, toi qui viens d’une grande ville américaine?

R : Je pense qu’il y a autant d’avantages que d’inconvénients où que tu sois. Paris a été un défi à bien des égards, mais pour se constituer un réseau, c’est plus facile. Tous les préjugés que je pense que nous avons au sujet des gens d’autres pays ou races devrait être vus mais du premier coup. Plus j’en vois, plus les frontières s’effacent. Il ne faut pas être naif mais il ne faut non plus être étroit d’esprit.
J’apprécie les bonnes choses de la vie peu importe l’endroit où je suis.

KS : Au fait depuis combien de temps rappes tu?

R : J’ai écrit mon premier couplet au collège, sans les livres. J’ai écrit mes premiers textes pendant l’été, juste avant d’entrer au lycée. Mes premiers freestyles en public ont eu lieu du début jusqu’au milieu des années 90. Ma première scène s’est déroulée en 1998. Mes premiers enregistrements professionnels en studio ont eu lieu vers 1995. Ces événements sont des moments importants dans ma carrière. J’espère que ça vous donnera une idée du temps consacré pour développer mon talent. Personnellement, j’ai arrêté de compter (lol).

KS : As tu un souvenir au cours de ce parcours à relater?

R : Il y en a beaucoup trop, voici les 5 plus marquants.
1. Le Wutang à Chicago au AC CLub. Des Mc’s légendaires de Chicago en scène aux côtés de Trendz OF Culture et tous les membres fondateurs du Wu Tang interprétant 36 chambers en live en débordant sur le temps du set. Inoubliable!
2. Ma rencontre et de bons échanges avec Overflo et Planet Asia. Ce fut une conversation chaleureuse accompagnée de boissons froides.
3. Ma virée avec Defari quelques jours dans l’ouest. Si j’ai rencontré quelqu’un d’authentique un jour dans ma vie, c’est bien lui!
4.Ma rencontre avec Prince Po, on a discuté de musique et de l’actualité. Soirée excellente, même s’il n’a pas pu me voir rapper avec Modill, par manque de temps. Soirée bonne esprit quand même!
5.Ma tournée avec Speech d’Arrested Development et Slim Kid Tre de Pharcyde. J’ai appris sur scène tous les soirs, c’était aussi l’école de la vie lors de la tournée « Renegades of Rap 2005″. je suis sorti de cette tournée avec plus de connaissances et un sens plus aiguisé de la performance scènique. J’ai aussi vu ce qu’un bon show pouvait être.

KS : Pourrais tu nous dire deux mots à propos de ton parcours, de tes collaborations?As tu un projet ou une sortie d’album à annoncer?

R : La liste serait trop longue. Ma discographie est disponible sur reverbnation (reverbnation.com/theracecar)
De nombreuses collaborations, quelques vidéos ces trois dernières années (DUST avec DJ Prof&cy, The Drift avec Vin’s Da Cuero, And I avec Sax machine, et My Home avec Soul Square…woooo) et encore pas mal de pain sur la planche. Des nouveaux projets? j’espère, 4 clips de plus ; un avec Alakazam, « ça marche? », un avec le Dj Suspect pour promouvoir son album à venir avec Doc TMK, une autre pour aider la promotion du tout nouveau Soul Square Millesime Series volume 1 featuring Racecar et un dernier confirmé avec Son Of A Pitch pour la production et featuring Kocy Logos, Reza Stax et Racecar.
Des nouvelles sorties? Peut être un album complet avec Sax machine et une version remix avec ICBM (producteur basé à Bordeaux), peut être l’achèvement d’un collaboration avec Lekar (producteur d’Aix en Provence), peut-être une collaboration avec Qiwu (producteur situé à Rennes), aussi sûrement une participation à un projet avec Beus Bengal (producteur basé à Paris), une apparition aux côtés de ODT (La Nightmare Records, super MC et producteur de Paris), des travaux en cours avec Alakazam et d’autres featurings à finir avec Nhu Ra, Keor Meteor, Naturetone, BeatsoFreen andHandbook.
De la musique? des shows? oui et encore oui. Je joue en France et dans les pays limitrophes, mais avec bon espoir de parcourir l’Europe en été et l’année prochaine. Sans oublier une petite amie à contenter et 2 chiens bien nourris et promenés. Les choses importantes de la vie.

KS : Quelles sont tes influences musicales?

R : La musique du passé, du présent et du future. Les musiciens et les chansons que tu aimes détester et les chansons que tu détestes aimer.

KS : Quel est ton regard sur l’actualité de la culture Hip Hop? le rap en France ?

R : J’aime bien découvrir la culture Hip Hop du monde entier surtout depuis que j’ai emménagé à Paris.La musique française a un certain je ne sais quoi. Comprendre l’histoire de la musique et la culture contribue à mieux cerner l’histoire des gens. Il y a un style pour chaque endroit du monde. C’est drôle pourtant, les gens se plaignent toujours de leurs lieux de vie.
Je pense que partout dans le monde, il y a à la fois de la créativité, du brio mêlé à un sentiment de mécontentement et de complainte générale. Il y a des hauts et des bas.

KS : Quel le message à retenir de ton rap?

R : Dans ma musique, il s’agit de sentiments. Peut être que j’ai l’étiquette de l’âge d’or du Hip Hop ou tout ce que tu peux mettre y mettre dedans. Mais en fait, je reste constamment en mouvement, à la fois en tant qu’artiste et en tant que personne, à la fois sur scène et en dehors. Mon message a pour origine la devise d’Afrika Bambaataa, « Peace, Unity, Love and Having Fun ». Je parle de la vie de tous les jours et je fais de la poésie et j’associe musique et Hip Hop. Je parle des styles de vie, cadres de vie où s’y mêlent joie et humour noir. Il y a toujours un message positif au fond, ce sont les defis qui s’imposent pour développer mes compétences. Un parolier n’est il que parolier? Plus un homme de la musique.

KS : Le mot de la fin?

R : Je continue d’encourager la musique Hip Hop indépendante de qualité et de tous les autres genres de musique aussi.

Paix et comme toujours Respect!
Interview par King Siroko / Zulu Nation / Alakazam

Liens :
reverbnation.com/theracecar
onetwofiveone.blogspot.com
facebook.com/TheRacecaR
myspace.com/modill

« Although we have been asleep, we can open minds now
It’s always been clear that we choose not to see
If we choose not to be, there’s no one to point at
The fault is in your lap, you can move or nap…and then… »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Votre panier

Votre panier est vide

Actualités

A l'écoute

Agenda