Deuxième rencontre avec un personnage atypique dans le monde du Hip Hop au look soigné, un rien ébourriffé, un petit côté punk-rock, un côté Hype sous ses lunettes, un côté Hope dans ses lyrics qui peuvent être mordant, ça y’est le bébé est là, un premier disque à défendre, Rissa Boo a bien voulu nous emmener avec lui dans son univers dont lui seul possède les clés mais dans un style aux résonnances multiples, histoire et géographie, vibrations ouvertes à toutes propositions positives, énergiques et énervées, à vous de faire le menu, avec ou sans sauce, nourri aux valeurs sûres de notre Hip Hop pour le plaisir des oreilles, nous voici aux portes d’un Hip Hop fusionné qui décoiffe, je vous laisse seul juges… !
King Siroko (KS) : Rissa Boo peux tu te présenter en quelques mots ? Depuis combien de temps, comment tu définis ton rap ou ton Hip Hop? Tes origines?
Rissa Boo (RB) : Je suis d’origine portugaise, né en France, donc binational et bilingue depuis toujours.
Pour faire bref, je me définirai d’une manière générale comme un hip-hopper, ayant débuté mon activisme par le graffiti et le breakdance poursuivant aujourd’hui dans une la musique.
Ceci ne m’empêchant pas de continuer dans le graphisme et l’art en général!
J’ai sorti mes premières mixtapes en 2008/09/10 et après plusieurs années de réflexion et d’écriture, j’ai finalement sorti mon premier EP#A Authentik l’année dernière et un premier album cette année nommé « Heritage To Defend » En comparaison avec ce qui ce fait aujourd’hui hip-hoppement parlant, je qualifierai mon style de Rap Alternatif.
KS : Tes influences musicales?
RB : C’est Large, ça va de Ol’Dirty Bastard à Serge Gainsbourg en passant par Manu Chao.
Coté rap, je suis très Beastie Boys, A Tribe Called Quest, The Roots, le Wu-Tang, Mos Def et tellement d’autres. Aussi bien un côté « Rock » et excité qu’un côté smooth, plus cool. Je m’inspire de tout. Les Gorillaz m’ont marqués par leur 3 albums, Portishead pour le coté trip-hop sombre, La folk de Sixto Rodriguez est juste sublime. Le groupe français Air fait une musique incroyable aussi.
Je ne suis pas du tout sectaire à un genre particulier. Je peux écouter de l’électro, du rap, de l’Éthio jazz ou de la Cumbia colombienne dans une même journée. Un vrai bonheur!
KS : Tes projets à l’heure actuelle, sorties de disques, enregistrements, vidéos, concerts?
RB : Et bien pour le moment il y a la sortie de cet album « Heritage To Defend », un album rappé majoritairement en anglais mais aussi en français et portugais et je suis donc en répétition pour des scènes à venir prochainement. J’ai sorti 4 clips extrait de cet album que j’ai produit et coréalisé, visible sur youtube ou sur mon site.
Je continu de préparer des futurs projets, EP/Mixtape car les idées ne manquent pas! J’ai récemment collaboré avec un anglais du nom de Teen Muscle qui fait du son Electro/Chiptune (son de jeux vidéos) sur le label londonien Black Wire Music. Le titre « Palaces » est en écoute sur mon Soundcloud, et m’a inspiré un texte en français quelque peu guerrier, anticapitaliste. Haha! Une sorte de révolution 2.0.
KS : As tu un disque à nous faire découvrir?
RB : Oui! Récemment Je suis allez voir Calle 13 Au Bataclan. Ça m’a permis de redécouvrir ce qu’ils faisaient, c’était excellent. C’est un groupe portoricain de Hip-hop fusion avec des influences de musiques caribéennes, rock, et Balkan. C’est vraiment top et je recommande donc leur dernier album « Multiviral » dans lequel ils font un feat. avec Julian Assange (fondateur de wikileaks vivant depuis 4 ans dans l’ambassade équatorienne de Londres).
KS : Que penses tu de la culture Hip Hop en France et dans le monde ?
RB: Je dirai que c’est beau cette puissance. L’engouement de ces différentes générations pour le même truc, quelque soit la discipline et l’intérêt général du public qui a grandi au fil du temps. On pourrai aussi en dire du mal, parce que forcément le vecteur business et argent ont aussi mis la main dessus, ce qui dénature la chose à un certain niveau mais à la source, j’ai toujours l’impression que c’est vivant!
KS : Ton périple à New York? Si tu as lu cosmic Hip Hop le dossier sur le Hip Hop à New York quel est ton point de vue?
RB : Oui! C’est d’ailleurs un bon dossier que vous avez monté là! Un peu court cependant, j’en voulais plus héhé! J’ai connu NYC en 2007/2008, période pendant laquelle j’y ai vécu et j’y suis retourné de nombreuses fois par la suite. Il est vrai que c’est une ville qui t’aspire et où tu ne te sens pas touriste ou étranger, sans doute parce que tout le monde là-bas est un étranger!
Je suis parti car je voulais ressentir le Hip-hop au plus profond, direct dans le berceau en espérant trouver les sensations qu’on peut ressentir en ouvrant un livre de Martha Cooper ou en regardant Beat Street ou WildStyle. Mais tout comme le disait votre dossier, je n’ai pas non plus ressentis cette… énergie. Il manquait un truc, un truc authentique peut-être et d’ailleurs, il me semble que je te l’avais déjà dis, mais j’ai ressentis cette… « chose » au Brésil l’année d’après. Ce coté authentique, justement. À l’arrache, le coté « on fait avec ce qu’on a », avec des tags partout, des mecs qui break en tong, des quartiers flingués et des block party dans les favelas (rires). Je pense que c’est ce coté pur qui manquait à NYC mais en même temps, on ne peut pas lui reprocher d’évoluer avec son temps.
KS : Des anecdotes dans ton parcours à partager avec nous ?
RB : Non, pas vraiment. Pas mal de zigzag pour l’instant, l’envie de goûter à plein de choses entre le break, le graff, la musique, la photo, les voyages. Mais pas d’anecdotes particulières, je dirai que j’ai accumulé pas mal d’expériences personnelles et qu’avec ce premier album je commence à diffuser ce que j’ai emmagasiné.
KS : Pas trop dur l’indépendance?
RB : Si! Mais ça a aussi son côté excitant! C’est beaucoup de travail et d’organisation mais c’est motivant et ça donne envie de faire encore plus de projets!
KS : Peux tu nous parler de ton label de musique?
Rb : N’ayant pas trouvé de label pour cet album, j’ai décidé en 2014 de créer Exit Stamp Records.
Pour l’instant c’est la structure qui me permet de sortir mes projets, mais si ça devait prendre de l’ampleur, j’en ferai bien un label éclectique comme le serai NinjaTune. Un truc général qui rassemblerai Hip-hop, Reggae, Instrumental et également World music. Eclectique quoi!
KS : Quel est ton rapport à l’argent, au business?
RB : Très mauvais. Je suis nul à ce jeu. Quand je fais de la musique (ou de l’art), je ne pense pas à la vendre. Je fais ce que je sens au moment où je le sens. Ce n’est qu’une fois le master terminé que je me dis… « Mince, faut promouvoir ça maintenant! » Et là c’est un tout autre challenge qu’est celui de la communication, de la distribution, de la fabrication même du CD jusqu’a avoir un code barre sur ton oeuvre (rires)! Mais on apprend de ces expériences et on en sort forcément grandi!
KS : Tes passions ou tes activités en dehors de la musique?
RB : LES VOYAGES!! C’est une véritable drogue. Partir à l’étranger, genre sac à dos freestyle, tu prends ton billet et juste tu pars, sans trop calculer où tu vas. J’aime ce côté roots, détaché du système, sans souci de temps, déconnecter de tout. Rencontrer du monde, découvrir les cultures, la nourriture, les arts, les paysages. C’est un tout que je conseil et recommande à tout le monde. Vraiment.
Autour de ces voyages, je fais pas mal de photos que je pense afficher et exposer prochainement.
Chez moi tout est un peu lié, je peux avoir une idée en musique, une idée en photos et parfois même les connecter.
KS : Un message à faire passer ?
RB : Siempre p’ra delante! YaY!
KS : Le mot de la fin?
RB : J’invite les lecteurs de Cosmic Hip-Hop à découvrir mon univers par mon album. Également sur rissaboo.com pour y (re)découvrir mes vidéos et bien plus encore par la suite. Et bientôt aussi dans le réel avec des shows à venir à partir de septembre/octobre donc, stay tuned comme on dit! P.A.Z!
http://www.facebook.com/rissaboomusic
http://rissaboo.bandcamp.com/album/heritage-to-defend
https://instagram.com/the_rissa_boo/
https://twitter.com/Rissaboomusic
vidéos :
Clip Exit
Deuxième rencontre avec un personnage atypique dans le monde du Hip Hop au look soigné, un rien ébourriffé, un petit côté punk-rock, un côté Hype sous ses lunettes, un côté Hope dans ses lyrics qui peuvent être mordant, ça y’est le bébé est là, un premier disque à défendre, Rissa Boo a bien voulu nous emmener avec lui dans son univers dont lui seul possède les clés mais dans un style aux résonnances multiples, histoire et géographie, vibrations ouvertes à toutes propositions positives, énergiques et énervées, à vous de faire le menu, avec ou sans sauce, nourri aux valeurs sûres de notre Hip Hop pour le plaisir des oreilles, nous voici aux portes d’un Hip Hop fusionné qui décoiffe, je vous laisse seul juges… !
King Siroko (KS) : Rissa Boo peux tu te présenter en quelques mots ? Depuis combien de temps, comment tu définis ton rap ou ton Hip Hop? Tes origines?
Rissa Boo (RB) : Je suis d’origine portugaise, né en France, donc binational et bilingue depuis toujours.
Pour faire bref, je me définirai d’une manière générale comme un hip-hopper, ayant débuté mon activisme par le graffiti et le breakdance poursuivant aujourd’hui dans une la musique.
Ceci ne m’empêchant pas de continuer dans le graphisme et l’art en général!
J’ai sorti mes premières mixtapes en 2008/09/10 et après plusieurs années de réflexion et d’écriture, j’ai finalement sorti mon premier EP#A Authentik l’année dernière et un premier album cette année nommé « Heritage To Defend » En comparaison avec ce qui ce fait aujourd’hui hip-hoppement parlant, je qualifierai mon style de Rap Alternatif.
KS : Tes influences musicales?
RB : C’est Large, ça va de Ol’Dirty Bastard à Serge Gainsbourg en passant par Manu Chao.
Coté rap, je suis très Beastie Boys, A Tribe Called Quest, The Roots, le Wu-Tang, Mos Def et tellement d’autres. Aussi bien un côté « Rock » et excité qu’un côté smooth, plus cool. Je m’inspire de tout. Les Gorillaz m’ont marqués par leur 3 albums, Portishead pour le coté trip-hop sombre, La folk de Sixto Rodriguez est juste sublime. Le groupe français Air fait une musique incroyable aussi.
Je ne suis pas du tout sectaire à un genre particulier. Je peux écouter de l’électro, du rap, de l’Éthio jazz ou de la Cumbia colombienne dans une même journée. Un vrai bonheur!
KS : Tes projets à l’heure actuelle, sorties de disques, enregistrements, vidéos, concerts?
RB : Et bien pour le moment il y a la sortie de cet album « Heritage To Defend », un album rappé majoritairement en anglais mais aussi en français et portugais et je suis donc en répétition pour des scènes à venir prochainement. J’ai sorti 4 clips extrait de cet album que j’ai produit et coréalisé, visible sur youtube ou sur mon site.
Je continu de préparer des futurs projets, EP/Mixtape car les idées ne manquent pas! J’ai récemment collaboré avec un anglais du nom de Teen Muscle qui fait du son Electro/Chiptune (son de jeux vidéos) sur le label londonien Black Wire Music. Le titre « Palaces » est en écoute sur mon Soundcloud, et m’a inspiré un texte en français quelque peu guerrier, anticapitaliste. Haha! Une sorte de révolution 2.0.
KS : As tu un disque à nous faire découvrir?
RB : Oui! Récemment Je suis allez voir Calle 13 Au Bataclan. Ça m’a permis de redécouvrir ce qu’ils faisaient, c’était excellent. C’est un groupe portoricain de Hip-hop fusion avec des influences de musiques caribéennes, rock, et Balkan. C’est vraiment top et je recommande donc leur dernier album « Multiviral » dans lequel ils font un feat. avec Julian Assange (fondateur de wikileaks vivant depuis 4 ans dans l’ambassade équatorienne de Londres).
KS : Que penses tu de la culture Hip Hop en France et dans le monde ?
RB: Je dirai que c’est beau cette puissance. L’engouement de ces différentes générations pour le même truc, quelque soit la discipline et l’intérêt général du public qui a grandi au fil du temps. On pourrai aussi en dire du mal, parce que forcément le vecteur business et argent ont aussi mis la main dessus, ce qui dénature la chose à un certain niveau mais à la source, j’ai toujours l’impression que c’est vivant!
KS : Ton périple à New York? Si tu as lu cosmic Hip Hop le dossier sur le Hip Hop à New York quel est ton point de vue?
RB : Oui! C’est d’ailleurs un bon dossier que vous avez monté là! Un peu court cependant, j’en voulais plus héhé! J’ai connu NYC en 2007/2008, période pendant laquelle j’y ai vécu et j’y suis retourné de nombreuses fois par la suite. Il est vrai que c’est une ville qui t’aspire et où tu ne te sens pas touriste ou étranger, sans doute parce que tout le monde là-bas est un étranger!
Je suis parti car je voulais ressentir le Hip-hop au plus profond, direct dans le berceau en espérant trouver les sensations qu’on peut ressentir en ouvrant un livre de Martha Cooper ou en regardant Beat Street ou WildStyle. Mais tout comme le disait votre dossier, je n’ai pas non plus ressentis cette… énergie. Il manquait un truc, un truc authentique peut-être et d’ailleurs, il me semble que je te l’avais déjà dis, mais j’ai ressentis cette… « chose » au Brésil l’année d’après. Ce coté authentique, justement. À l’arrache, le coté « on fait avec ce qu’on a », avec des tags partout, des mecs qui break en tong, des quartiers flingués et des block party dans les favelas (rires). Je pense que c’est ce coté pur qui manquait à NYC mais en même temps, on ne peut pas lui reprocher d’évoluer avec son temps.
KS : Des anecdotes dans ton parcours à partager avec nous ?
RB : Non, pas vraiment. Pas mal de zigzag pour l’instant, l’envie de goûter à plein de choses entre le break, le graff, la musique, la photo, les voyages. Mais pas d’anecdotes particulières, je dirai que j’ai accumulé pas mal d’expériences personnelles et qu’avec ce premier album je commence à diffuser ce que j’ai emmagasiné.
KS : Pas trop dur l’indépendance?
RB : Si! Mais ça a aussi son côté excitant! C’est beaucoup de travail et d’organisation mais c’est motivant et ça donne envie de faire encore plus de projets!
KS : Peux tu nous parler de ton label de musique?
Rb : N’ayant pas trouvé de label pour cet album, j’ai décidé en 2014 de créer Exit Stamp Records.
Pour l’instant c’est la structure qui me permet de sortir mes projets, mais si ça devait prendre de l’ampleur, j’en ferai bien un label éclectique comme le serai NinjaTune. Un truc général qui rassemblerai Hip-hop, Reggae, Instrumental et également World music. Eclectique quoi!
KS : Quel est ton rapport à l’argent, au business?
RB : Très mauvais. Je suis nul à ce jeu. Quand je fais de la musique (ou de l’art), je ne pense pas à la vendre. Je fais ce que je sens au moment où je le sens. Ce n’est qu’une fois le master terminé que je me dis… « Mince, faut promouvoir ça maintenant! » Et là c’est un tout autre challenge qu’est celui de la communication, de la distribution, de la fabrication même du CD jusqu’a avoir un code barre sur ton oeuvre (rires)! Mais on apprend de ces expériences et on en sort forcément grandi!
KS : Tes passions ou tes activités en dehors de la musique?
RB : LES VOYAGES!! C’est une véritable drogue. Partir à l’étranger, genre sac à dos freestyle, tu prends ton billet et juste tu pars, sans trop calculer où tu vas. J’aime ce côté roots, détaché du système, sans souci de temps, déconnecter de tout. Rencontrer du monde, découvrir les cultures, la nourriture, les arts, les paysages. C’est un tout que je conseil et recommande à tout le monde. Vraiment.
Autour de ces voyages, je fais pas mal de photos que je pense afficher et exposer prochainement.
Chez moi tout est un peu lié, je peux avoir une idée en musique, une idée en photos et parfois même les connecter.
KS : Un message à faire passer ?
RB : Siempre p’ra delante! YaY!
KS : Le mot de la fin?
RB : J’invite les lecteurs de Cosmic Hip-Hop à découvrir mon univers par mon album. Également sur rissaboo.com pour y (re)découvrir mes vidéos et bien plus encore par la suite. Et bientôt aussi dans le réel avec des shows à venir à partir de septembre/octobre donc, stay tuned comme on dit! P.A.Z!
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