Merci pour l’info, j’aime beaucoup ta manière d’écrire
Avec Zemar, éminent membre de la rédaction et accessoirement responsable des couvertures du magazine papier de CHH, on est allé, bières à la main, comme à notre habitude, à la rencontre du rap français. Cette fois-ci c’était à la Bellevilloise, le 4 décembre, avec une affiche chargée : la finale du Buzz Booster Ile de France, suivie de Paco et Swift Guad.
Commençons par le Buzz Booster, déjà parce que la soirée aussi commençait par ça, ensuite parce que c’est un évènement qui mérite qu’on en parle.
Le Buzz Booster c’est un peu le « The Voice » du rap français. Mais un « The Voice » où le jury ne serait pas là, juste devant la scène à t’emmerder. C’est un tremplin pour booster le buzz des artistes, comme son nom l’indique. Si mes souvenirs sont exacts le concept doit remonter aux premiers festivals « L’Original », à Lyon. L »exactitude s’arrête là : après je ne sais pas exactement à partir de quelles éditions précises ils ont instauré cette tradition. Peut-être à la première (en 2004), plus probablement lors de la seconde voir de la troisième. Toujours est-il qu’en 2008 les Buzz Boosters existaient déjà et ça c’est certain. Je me souviens comme si c’était hier du trajet Grenoble-Villeurbannes. On nous avait dit « La Moza sera en concert là bas pour le Buzz Booster », c’était probablement gratuit, alors on y est allé. Je me souviens aussi très bien de cette petite demie heure à tourner dans les rues de Villeurbannes pour trouver le « C.C.O. de Villeurbannes » (cherchez sur internet la signification des initiales du C.C.O. de Villeurbannes, je suis presque sûr que vous apprendrez un mot), les smartphones n’étaient pas encore très au point et la nuit, elle, était déjà bien là. Ça aussi c’est le Buzz Booster : l’occasion de découvrir de petites salles associatives dans des coins reculés, loin des centres villes agités. Ces petites salles où les groupes taffent leurs set en résidence, là où les MCs ont gratté leurs premières rimes et finissent eux aussi par animer quelques ateliers d’écriture. Là où le rap se construit, s’expérimente, se peaufine. Et c’est là que j’ai découvert ce qu’était le Buzz Booster. Un agréable et vrai panorama du rap français. Un instantané sans tromperie, où se disputent au micro des amateurs de rap de tous horizons. Du rap en casquette Costla et TN requin, venu fièrement représenter l’énergie de son quartier, que ce soit Vaulx en Velin ou Villeurbanne, du rap d’amoureux du boom bap en baggy & maillot de basket US ou encore du rap d’aficionados de Jazz, accompagné par son band au complet.
Cette initiative de l’Originale, aidée par la renommée croissante du festival, a fini par essaimer à travers toute la France. Et nous voilà, 7 ans après. Des Buzz Booster maintenant il y en a dans toutes les régions. Autant de groupes différents à voir. Et toujours cette diversité. Mais ne vous y trompez pas : cette diversité ne dilue en rien la qualité des artistes présents aux concerts. Bien au contraire. En réalité une chose est à savoir et à bien garder en tête : aux Buzz Booster, surtout arrivé aux derniers niveaux des qualifications, il est rare de tomber sur un nouveau né qui expérimente sa première scène devant un public. Bien souvent ce sont déjà des roublards accomplis, bien connus des locaux et qui profitent du tremplin Buzz Booster pour étendre leur visibilité. Autant dire donc que la majeure partie du temps, pour les quelques euros que coûte l’entrée (si tant est qu’elle soit payante) vous aurez la chance de voir les étoiles montantes du coin, et ce dans tous les styles de rap du moment. Evidemment, vous en verrez de toute les couleurs ce qui veut nécessairement dire que certaines, question de goût, vous rappelleront plus le pas mûr que le vert. Mais la bonne surprise est toujours au rendez-vous.
Cette année la finale Ile de France réunit Aladoum, PLB et Kaz Harry. Spécificité francilienne peut-être, ce soir les trois intervenants nous proposent des sonorités actuelles. Les pieds sur la scène de la Bellevilloise et la langue de Molière donc, mais le regard définitivement tourné vers les Etats unis et un rap américain que les années 2000 ont métamorphosé. L’occasion pour ceux qui n’y pretent qu’une oreille distraite d’entendre que non, le rap aujourd’hui ce n’est pas « toujours la même chose » et simplement une grosse basse et des hit hats de TR808 tous les 1/8 de temps. Pas un ne sonne comme l’autre. La musique n’est jamais moins que ce reflet magique des sensibilités de chacun, toutes différentes, quelle soit trap ou boom bap, ou rigodon ou maloya, ou tout ce que tu veux. Ma préférence ira sans hésitation à Aladoum. Un rap puissant, sportif, technique, et plein d’humour. Un genre d’Ol’Kainry boosté à la trap. Question de goût.
Le jury choisira Kaz Harry, question de goût.
L’intro du concert se termine. L’occasion, avant de passer à la suite, d’en placer une pour l’homme qu’on appelle Dandyguel aka le frère caché de Vicelow, que les habitués des End Of The Weak connaissent bien. En placer une, voir deux même, parce que déjà il a sorti un clip tout recemment avec Ol’Kainry et Busta Flex
et ensuite parce qu’en tant qu’animateur de la soirée, il nous a offert de bonnes tranches de rigolade pendant une séance de tirage au sort assez impromptue à l’occasion de laquelle nous avons pu, dans la bonne humeur, tester les limites d’annoncer en direct les résultats d’un concours facebook.
Et puis c’est au tour de Paco. Son rôle est clair : baisser la lumière, tirer les rideaux, et nous entrainer dans l’univers froid et désenchanté des Narvalows. Fini les sourires. Ça tombe bien parce que le public, dont l’oreille avait été juste chauffée par les rimes des mcs précédents, est venu pour ça. La voix et rauque, le ton dur, la rime puissante. Bienvenue dans ce pan entier, inébranlable, infatigable du rap français écorché vif, amoureux des mots, qu’on écoute en se tenant la tête avec un verre de sky sec, un paquet de clope et un pilon trop chargé. Ce sont les héritiers des plumes du 18ème arrondissement, les chevaliers déchus d’un rap à l’éthique pointue et aux armes forgées dans les samples d’un piano cristallin.
Paco est bien loin d’être l’un des plus mauvais représentants de ce rap là. Sur scène, difficile de rester insensible à la profondeur de cette voix qui pleure les souffrances d’une France d’en bas sans fioriture, sans rêves, le visage fatigué par des taff de merde, par la tise et le bédau. Rien d’autre que du vécu, pas d’histoires de grosses voitures et de châteaux, rien d’autre que la force brute du vécu, et l’amour du rap, des potos pour tenir et garder la tête haute. Ce rap qui unit tous les jeunes et moins jeune, de 20 à 40 ans, de France, Suisse et Belgique, de Paris à Marseille, Grenoble et Toulouse. Du TSR Crew à Furax Barbarossa, de Scylla à Anton Serra, en passant par Jeff Le Nerf, Saké et l’Hexaler.
Et enfin arrive Swift Guad. Le décors a magistralement été planté, il ne reste qu’à laisser dérouler le scénario. À titre personnel je n’attendais rien de particulier de Swift, je sais le mec technique et expressif mais je n’avais pas franchement d’à-priori, ni positif, ni négatif. Sur scène la baffe a été puissante. Dans son dernier album Swift Guad a muté. Beats très actuels, refrains entêtants, d’une redoutable efficacité (qui doivent d’ailleurs faire hurler au scandale les fans de la première heure) et pourtant de tout muté qu’il a pu muter, Swift ne semble pas travesti. Au contraire, il apparait à son zénith, impressionnant d’aisance, épanouit, sur scène comme un poisson dans l’eau. Pour ne pas gâcher la fête, pas mal d’invités viendront prendre le micro. Paco remontera sur scène, l’Indis sera la, Al Tarba aussi, Green Money et Willy Bank, pour interpréter le très bon et énergique « Comme un billet de 500″, emblématique de la mutation d’un Swift Guad décidément à l’aise dans son époque. Petite surprise : Katana de l’U2F, oui oui, le groupe d’Al K-pote. Enfin… faisons les fines bouches : on regrettera quand même Saké et un peu plus de cousins des Inglorious Bastards, mais c’est vraiment histoire de faire les fines bouches. Au final le publique était là et Swift Guad à la hauteur.
Avec un peu de recul (bientôt 3 mois….) c’est un concert comme on en voit rarement, par sa qualité et son envergure. Hip Hop Citoyens, les organisateurs (que je remercie beaucoup de nous avoir permis d’y assister), ont pris le parti de coupler le Buzz Booster à un plateau en lui même déjà important, ce qui donne à l’arrivé une soirée bien fournie et de grande qualité. Ce couplage est compréhensible compte tenu de la relative confidentialité des groupes présents lors des Buzz Boosters : une grosse tête d’affiche dans la foulée assure un minimum de public souvent absent dans les finales et demi finales régionales habituelles. Néanmoins je ne peux m’empêcher d’y penser avec une certaine tristesse et y voir l’aveux d’un échec. L’échec de réussir à faire venir l’auditeur de rap écouter du rap pour découvrir des choses qu’il ne connait pas, le sortir des habituelles soirées qu’il connait déjà où des rappeurs qu’il connait déjà invitent d’autres rappeurs qui se connaissent déjà. C’est dommage car réussir à créer des Buzz Booster, évènements importants en eux même, sans avoir à les greffer à d’autres, aurait été un moyen parfait pour que les amoureux du rap puissent réaliser à quel point celui-ci est multiple et que ces multiples se rassemblent. Cela aurait pu être le moyen idéal pour créer des ponts et des liens entre ces facettes qui co-existent mais qui malheureusement dialoguent rarement et finissent par oublier que, malgré leurs différences, elles ne sont que les nuances bariolées d’une même image passée au prisme complexe des vécus et désirs de chacun.
Avec Zemar, éminent membre de la rédaction et accessoirement responsable des couvertures du magazine papier de CHH, on est allé, bières à la main, comme à notre habitude, à la rencontre du rap français. Cette fois-ci c’était à la Bellevilloise, le 4 décembre, avec une affiche chargée : la finale du Buzz Booster Ile de France, suivie de Paco et Swift Guad.
Commençons par le Buzz Booster, déjà parce que la soirée aussi commençait par ça, ensuite parce que c’est un évènement qui mérite qu’on en parle.
Le Buzz Booster c’est un peu le « The Voice » du rap français. Mais un « The Voice » où le jury ne serait pas là, juste devant la scène à t’emmerder. C’est un tremplin pour booster le buzz des artistes, comme son nom l’indique. Si mes souvenirs sont exacts le concept doit remonter aux premiers festivals « L’Original », à Lyon. L »exactitude s’arrête là : après je ne sais pas exactement à partir de quelles éditions précises ils ont instauré cette tradition. Peut-être à la première (en 2004), plus probablement lors de la seconde voir de la troisième. Toujours est-il qu’en 2008 les Buzz Boosters existaient déjà et ça c’est certain. Je me souviens comme si c’était hier du trajet Grenoble-Villeurbannes. On nous avait dit « La Moza sera en concert là bas pour le Buzz Booster », c’était probablement gratuit, alors on y est allé. Je me souviens aussi très bien de cette petite demie heure à tourner dans les rues de Villeurbannes pour trouver le « C.C.O. de Villeurbannes » (cherchez sur internet la signification des initiales du C.C.O. de Villeurbannes, je suis presque sûr que vous apprendrez un mot), les smartphones n’étaient pas encore très au point et la nuit, elle, était déjà bien là. Ça aussi c’est le Buzz Booster : l’occasion de découvrir de petites salles associatives dans des coins reculés, loin des centres villes agités. Ces petites salles où les groupes taffent leurs set en résidence, là où les MCs ont gratté leurs premières rimes et finissent eux aussi par animer quelques ateliers d’écriture. Là où le rap se construit, s’expérimente, se peaufine. Et c’est là que j’ai découvert ce qu’était le Buzz Booster. Un agréable et vrai panorama du rap français. Un instantané sans tromperie, où se disputent au micro des amateurs de rap de tous horizons. Du rap en casquette Costla et TN requin, venu fièrement représenter l’énergie de son quartier, que ce soit Vaulx en Velin ou Villeurbanne, du rap d’amoureux du boom bap en baggy & maillot de basket US ou encore du rap d’aficionados de Jazz, accompagné par son band au complet.
Cette initiative de l’Originale, aidée par la renommée croissante du festival, a fini par essaimer à travers toute la France. Et nous voilà, 7 ans après. Des Buzz Booster maintenant il y en a dans toutes les régions. Autant de groupes différents à voir. Et toujours cette diversité. Mais ne vous y trompez pas : cette diversité ne dilue en rien la qualité des artistes présents aux concerts. Bien au contraire. En réalité une chose est à savoir et à bien garder en tête : aux Buzz Booster, surtout arrivé aux derniers niveaux des qualifications, il est rare de tomber sur un nouveau né qui expérimente sa première scène devant un public. Bien souvent ce sont déjà des roublards accomplis, bien connus des locaux et qui profitent du tremplin Buzz Booster pour étendre leur visibilité. Autant dire donc que la majeure partie du temps, pour les quelques euros que coûte l’entrée (si tant est qu’elle soit payante) vous aurez la chance de voir les étoiles montantes du coin, et ce dans tous les styles de rap du moment. Evidemment, vous en verrez de toute les couleurs ce qui veut nécessairement dire que certaines, question de goût, vous rappelleront plus le pas mûr que le vert. Mais la bonne surprise est toujours au rendez-vous.
Cette année la finale Ile de France réunit Aladoum, PLB et Kaz Harry. Spécificité francilienne peut-être, ce soir les trois intervenants nous proposent des sonorités actuelles. Les pieds sur la scène de la Bellevilloise et la langue de Molière donc, mais le regard définitivement tourné vers les Etats unis et un rap américain que les années 2000 ont métamorphosé. L’occasion pour ceux qui n’y pretent qu’une oreille distraite d’entendre que non, le rap aujourd’hui ce n’est pas « toujours la même chose » et simplement une grosse basse et des hit hats de TR808 tous les 1/8 de temps. Pas un ne sonne comme l’autre. La musique n’est jamais moins que ce reflet magique des sensibilités de chacun, toutes différentes, quelle soit trap ou boom bap, ou rigodon ou maloya, ou tout ce que tu veux. Ma préférence ira sans hésitation à Aladoum. Un rap puissant, sportif, technique, et plein d’humour. Un genre d’Ol’Kainry boosté à la trap. Question de goût.
Le jury choisira Kaz Harry, question de goût.
L’intro du concert se termine. L’occasion, avant de passer à la suite, d’en placer une pour l’homme qu’on appelle Dandyguel aka le frère caché de Vicelow, que les habitués des End Of The Weak connaissent bien. En placer une, voir deux même, parce que déjà il a sorti un clip tout recemment avec Ol’Kainry et Busta Flex
et ensuite parce qu’en tant qu’animateur de la soirée, il nous a offert de bonnes tranches de rigolade pendant une séance de tirage au sort assez impromptue à l’occasion de laquelle nous avons pu, dans la bonne humeur, tester les limites d’annoncer en direct les résultats d’un concours facebook.
Et puis c’est au tour de Paco. Son rôle est clair : baisser la lumière, tirer les rideaux, et nous entrainer dans l’univers froid et désenchanté des Narvalows. Fini les sourires. Ça tombe bien parce que le public, dont l’oreille avait été juste chauffée par les rimes des mcs précédents, est venu pour ça. La voix et rauque, le ton dur, la rime puissante. Bienvenue dans ce pan entier, inébranlable, infatigable du rap français écorché vif, amoureux des mots, qu’on écoute en se tenant la tête avec un verre de sky sec, un paquet de clope et un pilon trop chargé. Ce sont les héritiers des plumes du 18ème arrondissement, les chevaliers déchus d’un rap à l’éthique pointue et aux armes forgées dans les samples d’un piano cristallin.
Paco est bien loin d’être l’un des plus mauvais représentants de ce rap là. Sur scène, difficile de rester insensible à la profondeur de cette voix qui pleure les souffrances d’une France d’en bas sans fioriture, sans rêves, le visage fatigué par des taff de merde, par la tise et le bédau. Rien d’autre que du vécu, pas d’histoires de grosses voitures et de châteaux, rien d’autre que la force brute du vécu, et l’amour du rap, des potos pour tenir et garder la tête haute. Ce rap qui unit tous les jeunes et moins jeune, de 20 à 40 ans, de France, Suisse et Belgique, de Paris à Marseille, Grenoble et Toulouse. Du TSR Crew à Furax Barbarossa, de Scylla à Anton Serra, en passant par Jeff Le Nerf, Saké et l’Hexaler.
Et enfin arrive Swift Guad. Le décors a magistralement été planté, il ne reste qu’à laisser dérouler le scénario. À titre personnel je n’attendais rien de particulier de Swift, je sais le mec technique et expressif mais je n’avais pas franchement d’à-priori, ni positif, ni négatif. Sur scène la baffe a été puissante. Dans son dernier album Swift Guad a muté. Beats très actuels, refrains entêtants, d’une redoutable efficacité (qui doivent d’ailleurs faire hurler au scandale les fans de la première heure) et pourtant de tout muté qu’il a pu muter, Swift ne semble pas travesti. Au contraire, il apparait à son zénith, impressionnant d’aisance, épanouit, sur scène comme un poisson dans l’eau. Pour ne pas gâcher la fête, pas mal d’invités viendront prendre le micro. Paco remontera sur scène, l’Indis sera la, Al Tarba aussi, Green Money et Willy Bank, pour interpréter le très bon et énergique « Comme un billet de 500″, emblématique de la mutation d’un Swift Guad décidément à l’aise dans son époque. Petite surprise : Katana de l’U2F, oui oui, le groupe d’Al K-pote. Enfin… faisons les fines bouches : on regrettera quand même Saké et un peu plus de cousins des Inglorious Bastards, mais c’est vraiment histoire de faire les fines bouches. Au final le publique était là et Swift Guad à la hauteur.
Avec un peu de recul (bientôt 3 mois….) c’est un concert comme on en voit rarement, par sa qualité et son envergure. Hip Hop Citoyens, les organisateurs (que je remercie beaucoup de nous avoir permis d’y assister), ont pris le parti de coupler le Buzz Booster à un plateau en lui même déjà important, ce qui donne à l’arrivé une soirée bien fournie et de grande qualité. Ce couplage est compréhensible compte tenu de la relative confidentialité des groupes présents lors des Buzz Boosters : une grosse tête d’affiche dans la foulée assure un minimum de public souvent absent dans les finales et demi finales régionales habituelles. Néanmoins je ne peux m’empêcher d’y penser avec une certaine tristesse et y voir l’aveux d’un échec. L’échec de réussir à faire venir l’auditeur de rap écouter du rap pour découvrir des choses qu’il ne connait pas, le sortir des habituelles soirées qu’il connait déjà où des rappeurs qu’il connait déjà invitent d’autres rappeurs qui se connaissent déjà. C’est dommage car réussir à créer des Buzz Booster, évènements importants en eux même, sans avoir à les greffer à d’autres, aurait été un moyen parfait pour que les amoureux du rap puissent réaliser à quel point celui-ci est multiple et que ces multiples se rassemblent. Cela aurait pu être le moyen idéal pour créer des ponts et des liens entre ces facettes qui co-existent mais qui malheureusement dialoguent rarement et finissent par oublier que, malgré leurs différences, elles ne sont que les nuances bariolées d’une même image passée au prisme complexe des vécus et désirs de chacun.
Merci pour l’info, j’aime beaucoup ta manière d’écrire
Merci pour l’info, j’aime beaucoup ta manière d’écrire