[…] des galeries, Jan Vormann fait écho aux projets de JR, de la Tour Paris 13 ou encore de DjerbaHood. Toujours dans le même esprit, il propose à la population de participer à son projet de […]
Encore un projet fou signé Mehdi Ben Cheikh… Le galeriste d’origine tunisienne avait déjà commandité le plus grand acte « de vandalisme artistique » que notre jeune civilisation n’ait jamais connu. Le projet « Tour Paris 13 » avait vu une centaine de street artists investir un immeuble voué à la destruction dans le 13ème arrondissement de Paris pour une exposition géante. Aujourd’hui, le galeriste s’attaque à l’île de Djerba.
Medhi Ben Cheikh n’a pas choisi sa dernière cible au hasard. Le Projet « Tour Paris 13 », une œuvre véritablement gargantuesque, avait réuni des dizaines de milliers de visiteurs réels, et plus d’une centaine de milliers de visiteurs virtuels. Autant dire que le galeriste était attendu au tournant. Cette fois-ci, la « team Itinerrance » a choisi de s’établir sur l’île de Djerba.
Djerba est une île tunisienne très particulière. Il s’agit de l’un des derniers bastions des berbères tunisiens. La ville est également un carrefour entre les civilisations puisqu’elle abrite une communauté juive relativement importante. Au-delà du choix de ce lieu hautement symbolique, puisque les communautés ont pratiquement toujours vécu en paix à Djerba, le projet de Medhi Ben Cheikh n’a pas vraiment de visée politique.
Le projet « Djerbahood » va regrouper à terme 150 street artists de trente nationalités différentes. Ces artistes sont chargés d’organiser une forme de « street exposition » géante. Chacun d’entre eux choisira « un lieu » pour construire, dessiner, graffer tout en se conformant au possible aux aspirations de la population qui a eu le mérite de se plier au jeu. C’est toute la beauté de cet engagement artistique. Toutes les branches du street art sont représentées. On retrouve la calligraphie géniale de El Seed (Tunisie) , l’artiste qui avait façonné les façades de la fameuse Tour Paris 13, ou encore les ombres de La Mano (Espagne) ou bien les constructions de Brusk, qui sortent toujours un peu du cadre…
Et d’une manière pratiquement inédite, puisque JR a lui aussi expérimenté cette démarche, l’art s’impose à la vue des visiteurs. C’est là que réside la plus grande différence entre les deux projets de Mehdi Ben Cheikh Tour Paris 13 et Djerbahood. Le street art de la Team Itinerrance s’invite à Djerba et va à la rencontre des habitants. Les œuvres des street artists n’attendent pas la visite du public, ils vont à sa rencontre. Et c’est également de cette particularité que va naître la véritable contrainte du projet.
Mehdi Ben Cheikh s’est expliqué au quotidien « Le Monde » : « Ici, il y a une vraie contrainte : la conscience de l’endroit dans lequel on intervient ».
Effectivement, si les graffiti artists ont l’habitude de laisser libre cours à leur imagination quand ils sévissent magnifiquement dans nos rues, ici, les œuvres s’insèrent parfaitement dans le paysage. Il ne s’agit pas seulement de couleur même si la plupart des œuvres ont une teinte un peu bleutée. Il s’agit également de faire vivre l’île de Djerba avec un détournement de sa propre culture.
Quelque part, les œuvres des artistes représentent la stricte continuité de l’architecture de la ville. Le street art est toujours ici une rébellion. Mais avec une forme plus esthétique, plus conforme à l’affectation du lieu, il devient un coup de pinceau magistral qui vient décorer une case vide….
Mazdak Vafaei-Shalmani
Encore un projet fou signé Mehdi Ben Cheikh… Le galeriste d’origine tunisienne avait déjà commandité le plus grand acte « de vandalisme artistique » que notre jeune civilisation n’ait jamais connu. Le projet « Tour Paris 13 » avait vu une centaine de street artists investir un immeuble voué à la destruction dans le 13ème arrondissement de Paris pour une exposition géante. Aujourd’hui, le galeriste s’attaque à l’île de Djerba.
Medhi Ben Cheikh n’a pas choisi sa dernière cible au hasard. Le Projet « Tour Paris 13 », une œuvre véritablement gargantuesque, avait réuni des dizaines de milliers de visiteurs réels, et plus d’une centaine de milliers de visiteurs virtuels. Autant dire que le galeriste était attendu au tournant. Cette fois-ci, la « team Itinerrance » a choisi de s’établir sur l’île de Djerba.
Djerba est une île tunisienne très particulière. Il s’agit de l’un des derniers bastions des berbères tunisiens. La ville est également un carrefour entre les civilisations puisqu’elle abrite une communauté juive relativement importante. Au-delà du choix de ce lieu hautement symbolique, puisque les communautés ont pratiquement toujours vécu en paix à Djerba, le projet de Medhi Ben Cheikh n’a pas vraiment de visée politique.
Le projet « Djerbahood » va regrouper à terme 150 street artists de trente nationalités différentes. Ces artistes sont chargés d’organiser une forme de « street exposition » géante. Chacun d’entre eux choisira « un lieu » pour construire, dessiner, graffer tout en se conformant au possible aux aspirations de la population qui a eu le mérite de se plier au jeu. C’est toute la beauté de cet engagement artistique. Toutes les branches du street art sont représentées. On retrouve la calligraphie géniale de El Seed (Tunisie) , l’artiste qui avait façonné les façades de la fameuse Tour Paris 13, ou encore les ombres de La Mano (Espagne) ou bien les constructions de Brusk, qui sortent toujours un peu du cadre…
Et d’une manière pratiquement inédite, puisque JR a lui aussi expérimenté cette démarche, l’art s’impose à la vue des visiteurs. C’est là que réside la plus grande différence entre les deux projets de Mehdi Ben Cheikh Tour Paris 13 et Djerbahood. Le street art de la Team Itinerrance s’invite à Djerba et va à la rencontre des habitants. Les œuvres des street artists n’attendent pas la visite du public, ils vont à sa rencontre. Et c’est également de cette particularité que va naître la véritable contrainte du projet.
Mehdi Ben Cheikh s’est expliqué au quotidien « Le Monde » : « Ici, il y a une vraie contrainte : la conscience de l’endroit dans lequel on intervient ».
Effectivement, si les graffiti artists ont l’habitude de laisser libre cours à leur imagination quand ils sévissent magnifiquement dans nos rues, ici, les œuvres s’insèrent parfaitement dans le paysage. Il ne s’agit pas seulement de couleur même si la plupart des œuvres ont une teinte un peu bleutée. Il s’agit également de faire vivre l’île de Djerba avec un détournement de sa propre culture.
Quelque part, les œuvres des artistes représentent la stricte continuité de l’architecture de la ville. Le street art est toujours ici une rébellion. Mais avec une forme plus esthétique, plus conforme à l’affectation du lieu, il devient un coup de pinceau magistral qui vient décorer une case vide….
Mazdak Vafaei-Shalmani
[…] des galeries, Jan Vormann fait écho aux projets de JR, de la Tour Paris 13 ou encore de DjerbaHood. Toujours dans le même esprit, il propose à la population de participer à son projet de […]
[…] si certains projets comme Djerba Hood ou le Panthéon de J.R ont réussi à réconcilier le grand public avec un art qui se veut par […]
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