[…] d’une manière pratiquement inédite, puisque JR a lui aussi expérimenté cette démarche, l’art s’impose à la vue des visiteurs. C’est là que réside la plus grande différence […]
Il serait difficile de présenter l’artiste JR en quelques mots… Il est plus facile d’en dire plus grâce à la présentation de quelques-uns de ces projets. Tout d’abord, JR n’est pas vraiment homme à exposer dans une galerie. Comme il le dit lui-même, il amène son art dans la rue, « car dans la rue il trouvera des gens qui ne vont pas forcément au Musée. » C’est le trait caractéristique de tous « les street » artistes après tout. Et dans le cas de J.R on ne peut pas s’arrêter là.
Tout le monde peut se revendiquer du « Street Art » c’est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Mais entre le lycéen turbulent du 3ème arrondissement de Paris qui va repeindre nos murs pour exprimer sa vaine rébellion d’enfant gâté et l’artiste La Mano ou J.R, il y a vraiment un fossé que seule l’illégalité « généralisée », dans laquelle la loi de la cité les place tous trois, peut combler difficilement. Car JR est également adepte des œuvres titanesques.
Entre 2004 et 2006, JR va réaliser le projet « Portrait d’une génération ». Dans le cadre de cette œuvre, il va afficher les portraits géants des habitants de Seine-Saint Denis sur les murs d’une cité. C’est ici que JR révèle l’antagonisme paradigmatique de son œuvre. La Seine Saint Denis est l’un des départements les plus mal côtés de France. La patrie de NTM souffre d’une image désastreuse. Pourtant en regardant les photographies de ces jeunes affichées sur ces murs qui d’ailleurs tombent en lambeaux, on ressent de l’admiration, de la joie. Les « street » spectateurs se demandent s’ils ont à faire à des grands criminels ? Non, c’était une génération sacrifiée sur le bûcher des vanités.
En 2007, il réalise avec Marco le projet le plus ambitieux de sa jeune carrière. L’artiste va tapisser le mur de séparation en Israël de portraits de palestiniens et d’israéliens. « Face 2 Face » est bien entendu un projet compltement illégal. Mais cette démarche artistique à la limite de la rhétorique politique illustre bien le comportement d’un artiste « qui veut montrer » avant « d’être vu ». Ce projet répond aujourd’hui en écho aux affrontements dans la région car même dans l’illégalité JR a réussi à réunir des ennemis intimes pour une paix de courte durée.
Pendant plusieurs années, JR sera de tous les combats, des favelas de Rio jusqu’aux droits des femmes. Ce n’est qu’en 2014 qu’il recevra une véritable distinction de son pays, lorsqu’il sera invité par les autorités, à rendre le Panthéon aux Français. JR fera entrer 4000 portraits d’anonymes au Panthéon (pendant les travaux).
Derrière ce projet burlesque se cache aussi la réussite d’un artiste qui n’a jamais cédé aux sirènes du marketing, rendant Justice au Street Art à une époque où il se prostitue. Si le « Street Art » bas de gamme a fait son entrée chez les collectionneurs perdant au passage sa véritable identité, JR est entré au panthéon. Bien sûr, il est rentré par une porte dérobée, et il en sortira très vite. Mais en attendant, il y est passé !
Mazdak Vafaei – Shalmani
Il serait difficile de présenter l’artiste JR en quelques mots… Il est plus facile d’en dire plus grâce à la présentation de quelques-uns de ces projets. Tout d’abord, JR n’est pas vraiment homme à exposer dans une galerie. Comme il le dit lui-même, il amène son art dans la rue, « car dans la rue il trouvera des gens qui ne vont pas forcément au Musée. » C’est le trait caractéristique de tous « les street » artistes après tout. Et dans le cas de J.R on ne peut pas s’arrêter là.
Tout le monde peut se revendiquer du « Street Art » c’est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Mais entre le lycéen turbulent du 3ème arrondissement de Paris qui va repeindre nos murs pour exprimer sa vaine rébellion d’enfant gâté et l’artiste La Mano ou J.R, il y a vraiment un fossé que seule l’illégalité « généralisée », dans laquelle la loi de la cité les place tous trois, peut combler difficilement. Car JR est également adepte des œuvres titanesques.
Entre 2004 et 2006, JR va réaliser le projet « Portrait d’une génération ». Dans le cadre de cette œuvre, il va afficher les portraits géants des habitants de Seine-Saint Denis sur les murs d’une cité. C’est ici que JR révèle l’antagonisme paradigmatique de son œuvre. La Seine Saint Denis est l’un des départements les plus mal côtés de France. La patrie de NTM souffre d’une image désastreuse. Pourtant en regardant les photographies de ces jeunes affichées sur ces murs qui d’ailleurs tombent en lambeaux, on ressent de l’admiration, de la joie. Les « street » spectateurs se demandent s’ils ont à faire à des grands criminels ? Non, c’était une génération sacrifiée sur le bûcher des vanités.
En 2007, il réalise avec Marco le projet le plus ambitieux de sa jeune carrière. L’artiste va tapisser le mur de séparation en Israël de portraits de palestiniens et d’israéliens. « Face 2 Face » est bien entendu un projet compltement illégal. Mais cette démarche artistique à la limite de la rhétorique politique illustre bien le comportement d’un artiste « qui veut montrer » avant « d’être vu ». Ce projet répond aujourd’hui en écho aux affrontements dans la région car même dans l’illégalité JR a réussi à réunir des ennemis intimes pour une paix de courte durée.
Pendant plusieurs années, JR sera de tous les combats, des favelas de Rio jusqu’aux droits des femmes. Ce n’est qu’en 2014 qu’il recevra une véritable distinction de son pays, lorsqu’il sera invité par les autorités, à rendre le Panthéon aux Français. JR fera entrer 4000 portraits d’anonymes au Panthéon (pendant les travaux).
Derrière ce projet burlesque se cache aussi la réussite d’un artiste qui n’a jamais cédé aux sirènes du marketing, rendant Justice au Street Art à une époque où il se prostitue. Si le « Street Art » bas de gamme a fait son entrée chez les collectionneurs perdant au passage sa véritable identité, JR est entré au panthéon. Bien sûr, il est rentré par une porte dérobée, et il en sortira très vite. Mais en attendant, il y est passé !
Mazdak Vafaei – Shalmani
[…] d’une manière pratiquement inédite, puisque JR a lui aussi expérimenté cette démarche, l’art s’impose à la vue des visiteurs. C’est là que réside la plus grande différence […]
[…] le Street Art à la rue et en l’éloignant des galeries, Jan Vormann fait écho aux projets de JR, de la Tour Paris 13 ou encore de DjerbaHood. Toujours dans le même esprit, il propose à la […]
[…] d’une manière pratiquement inédite, puisque JR a lui aussi expérimenté cette démarche, l’art s’impose à la vue des visiteurs. C’est là que réside la plus grande différence […]
[…] le Street Art à la rue et en l’éloignant des galeries, Jan Vormann fait écho aux projets de JR, de la Tour Paris 13 ou encore de DjerbaHood. Toujours dans le même esprit, il propose à la […]