Complètement inconnue il y a 10 ans en Europe et en Amérique, la K-Pop arrive en force. En 2011, les coréens ont été les premiers asiatiques à remplir le Madison Garden à New York et le Zenith à Paris. Comment un courant musical pareil a pu gagner autant d’importance en si peu de temps? Et surtout, avec si peu de support de la presse?
La K-Pop (abréviation pour Korean Pop) s’est répandue en Asie il y a déjà pas mal de temps. Suivant la première Hallyu (vague culturelle coréene) poussée par les séries télévisés, les stars de la musique coréennes ont atteint le sommet des chartes Japonaises, Taïwanaises, Chinoises et des pays d’Asie du sud-est. Il suffit de jeter un coup d’oeil rapide sur Youtube au nombre de “views” des grands noms de la K-Pop pour se rendre compte du phénomène. Certaines vidéos des groupes comme 2NE1, SHINee ou Super Junior n’ont pas grand chose à envier aux chiffres vertigineux de Madonna et autre Lady Gaga.
Le mouvement c’est progressivement fait moins discret en occident. En 2009, le groupe de Rap Epik High était complet dans les grandes salles de concert lors de leur tournée nord américaine et allait jusqu’à chatouiller dans les chartes de grosse stars du Hip Hop comme Kanye West et Jay-Z. En 2010, l’artiste Jay Park a été numéro 1 dans les chartes R&B / Soul d’iTunes aux USA, Canada et au Danemark.
Epik High
En 2011, les plus gros groupes du K-Pop se regroupe pour une tournée en Europe. Les organisateurs sont pris par surprise. “Le Zenith” la plus grosse salle de France est complète en quelques heures! De nombreux fans frustrés vont jusqu’à créer une ‘flash mob’ sur Facebook pour exiger une nouvelle date qu’ils obtiennent. Les chiffres des ventes de CD et d’MP3 ne les laissaient pas imaginer un tel engouement pour leur concert.
La presse occidentale a récemment commencé à parler de ses groupes mais c’est encore un phénomène très récent. Leur succès est en fait principalement dû aux réseaux sociaux, clubs et fans inconditionnels qui font office d’évangélistes. La non-présence de la presse a en fait surement renforcé et boosté le bouche-à-oreille qui reste la stratégie marketing la plus efficace. Les recommandations d’amis ou même d’inconnues sur le web sont plus crédible et ont plus d’influence que la pub. La musique venue de ce petit et discret pays asiatique finit même par avoir sa propre charte dans le magazine référence de l’industrie musicale américaine Billboard.
En Asie, ou le mouvement est plus populaire et cela depuis plus longtemps, l’histoire est différente. Le succès de la musique a été précédé par un véritable boom des séries télévisées appelées « drama ». Et la culture coréenne dans son ensemble est redevenue réputée. Pendant des millénaires, l’art coréen en générale a souvent été décrit comme plus spontané par l’élite chinoise qui a dominé le continent. La poterie, la danse, le chant, la poésie et la peinture coréenne étaient très prisés par ses voisins asiatiques.
Au XXI siècle, le style des premières nouvelles stars n’est pas très original et peu nous rappeler les boys band des années 90 en plus entrainé. La plupart de ses artistes complètement manufacturés passent par des entrainements quasi militaire qui dure des années avant tout enregistrement ou performance publique. Tout ses nouveaux groupes proviennent de gros labels – agences de talent coréennes non associés au grosses majors mais agissant comme elles: SM Entertainment, YG Entertainment, DSP Entertainment …
Mais une scène indépendante émerge progressivement et de nombreux sous genres musicaux se sont développés à travers des groupes très différents : K-Rock, K-Metal, K-Rap ou K-Electronica. Parallèlement, les artistes et producteurs d’Amérique et l’Europe regardent de plus en plus vers cette scène musicale qui n’était pas attendu. Le talentueux producteur d’Electro-Hip Hop-Tropical Bass Diplo a par exemple eu une collaboration fructueuse avec les coréens de GP & TOP. En admiration devant leur niveau il écrit sur le blog de son label Mad Descent: “leur style est bien meilleur que le rap US c’est vraiment triste”
GP & TOP
Tout comme la pop britannique ou le reggae jamaïcain, une idéologie et de nouvelles valeurs sont nécessaires pour conquérir le monde et écrire l’histoire. A travers ses séries télé et sa musique, les coréens ont déjà montré au reste de l’Asie leur vision d’une société moderne très différente de celle venue du Japon. En effet, les coréens sont bien moins conservateur en se qui concerne la place des femmes. Fin 2012, ils éliront leur président ou plutôt présidente car ils auront le choix entre 2 femmes. C’est une chose impensable chez leurs voisins nippons où elles sont majoritairement femme au foyer et n’ont que très peu de chance d’avoir une position meilleure que celle d’assistante ou de secrétaire. Aussi, les hommes coréens sont plus décomplexé par rapport au machisme et ont moins de difficultés à montrer leurs part de féminité ou leurs émotions. Cela fait un carton avec les dramas chez les femmes au foyer en mal de romance ou encore avec les boys band chez les adolescentes.
Tout cela participe à expliquer le grand succès des exportations culturel coréennes en Asie. Pour les occidentaux, ces valeurs ne sont pas très nouvelles et ce qui les attire semble davantage être la fraicheur de cette culture asiatique qui leur paraient nouvelle. Il en faudra surement plus pour les tenir en haleine. Le cinéma d’auteur coréen a déjà montré au monde qu’il était l’un des plus brillant en collectionnant les prix internationaux et le festival du film à Busan est devenu le plus grand et le plus respecté d’Asie. On ne peut qu’espérer un avenir aussi intéressant à l’industrie musicale coréenne.
>>> YOUTUBE PLAYLIST <<<
– Hip hop :
T.O.P.
GP & TOP
Epik High
Simon D.
– Pure K-Pop
2NE1
Super Junior
– K-Pop avec une touche humoristique
PSY
UV
– Jazz Pop Electro
CasKer
– Punk
Crying Nut
– Neo Metal – Rock
Guckkaster
– Metal
Crash
Complètement inconnue il y a 10 ans en Europe et en Amérique, la K-Pop arrive en force. En 2011, les coréens ont été les premiers asiatiques à remplir le Madison Garden à New York et le Zenith à Paris. Comment un courant musical pareil a pu gagner autant d’importance en si peu de temps? Et surtout, avec si peu de support de la presse?
La K-Pop (abréviation pour Korean Pop) s’est répandue en Asie il y a déjà pas mal de temps. Suivant la première Hallyu (vague culturelle coréene) poussée par les séries télévisés, les stars de la musique coréennes ont atteint le sommet des chartes Japonaises, Taïwanaises, Chinoises et des pays d’Asie du sud-est. Il suffit de jeter un coup d’oeil rapide sur Youtube au nombre de “views” des grands noms de la K-Pop pour se rendre compte du phénomène. Certaines vidéos des groupes comme 2NE1, SHINee ou Super Junior n’ont pas grand chose à envier aux chiffres vertigineux de Madonna et autre Lady Gaga.
Le mouvement c’est progressivement fait moins discret en occident. En 2009, le groupe de Rap Epik High était complet dans les grandes salles de concert lors de leur tournée nord américaine et allait jusqu’à chatouiller dans les chartes de grosse stars du Hip Hop comme Kanye West et Jay-Z. En 2010, l’artiste Jay Park a été numéro 1 dans les chartes R&B / Soul d’iTunes aux USA, Canada et au Danemark.
Epik High
En 2011, les plus gros groupes du K-Pop se regroupe pour une tournée en Europe. Les organisateurs sont pris par surprise. “Le Zenith” la plus grosse salle de France est complète en quelques heures! De nombreux fans frustrés vont jusqu’à créer une ‘flash mob’ sur Facebook pour exiger une nouvelle date qu’ils obtiennent. Les chiffres des ventes de CD et d’MP3 ne les laissaient pas imaginer un tel engouement pour leur concert.
La presse occidentale a récemment commencé à parler de ses groupes mais c’est encore un phénomène très récent. Leur succès est en fait principalement dû aux réseaux sociaux, clubs et fans inconditionnels qui font office d’évangélistes. La non-présence de la presse a en fait surement renforcé et boosté le bouche-à-oreille qui reste la stratégie marketing la plus efficace. Les recommandations d’amis ou même d’inconnues sur le web sont plus crédible et ont plus d’influence que la pub. La musique venue de ce petit et discret pays asiatique finit même par avoir sa propre charte dans le magazine référence de l’industrie musicale américaine Billboard.
En Asie, ou le mouvement est plus populaire et cela depuis plus longtemps, l’histoire est différente. Le succès de la musique a été précédé par un véritable boom des séries télévisées appelées « drama ». Et la culture coréenne dans son ensemble est redevenue réputée. Pendant des millénaires, l’art coréen en générale a souvent été décrit comme plus spontané par l’élite chinoise qui a dominé le continent. La poterie, la danse, le chant, la poésie et la peinture coréenne étaient très prisés par ses voisins asiatiques.
Au XXI siècle, le style des premières nouvelles stars n’est pas très original et peu nous rappeler les boys band des années 90 en plus entrainé. La plupart de ses artistes complètement manufacturés passent par des entrainements quasi militaire qui dure des années avant tout enregistrement ou performance publique. Tout ses nouveaux groupes proviennent de gros labels – agences de talent coréennes non associés au grosses majors mais agissant comme elles: SM Entertainment, YG Entertainment, DSP Entertainment …
Mais une scène indépendante émerge progressivement et de nombreux sous genres musicaux se sont développés à travers des groupes très différents : K-Rock, K-Metal, K-Rap ou K-Electronica. Parallèlement, les artistes et producteurs d’Amérique et l’Europe regardent de plus en plus vers cette scène musicale qui n’était pas attendu. Le talentueux producteur d’Electro-Hip Hop-Tropical Bass Diplo a par exemple eu une collaboration fructueuse avec les coréens de GP & TOP. En admiration devant leur niveau il écrit sur le blog de son label Mad Descent: “leur style est bien meilleur que le rap US c’est vraiment triste”
GP & TOP
Tout comme la pop britannique ou le reggae jamaïcain, une idéologie et de nouvelles valeurs sont nécessaires pour conquérir le monde et écrire l’histoire. A travers ses séries télé et sa musique, les coréens ont déjà montré au reste de l’Asie leur vision d’une société moderne très différente de celle venue du Japon. En effet, les coréens sont bien moins conservateur en se qui concerne la place des femmes. Fin 2012, ils éliront leur président ou plutôt présidente car ils auront le choix entre 2 femmes. C’est une chose impensable chez leurs voisins nippons où elles sont majoritairement femme au foyer et n’ont que très peu de chance d’avoir une position meilleure que celle d’assistante ou de secrétaire. Aussi, les hommes coréens sont plus décomplexé par rapport au machisme et ont moins de difficultés à montrer leurs part de féminité ou leurs émotions. Cela fait un carton avec les dramas chez les femmes au foyer en mal de romance ou encore avec les boys band chez les adolescentes.
Tout cela participe à expliquer le grand succès des exportations culturel coréennes en Asie. Pour les occidentaux, ces valeurs ne sont pas très nouvelles et ce qui les attire semble davantage être la fraicheur de cette culture asiatique qui leur paraient nouvelle. Il en faudra surement plus pour les tenir en haleine. Le cinéma d’auteur coréen a déjà montré au monde qu’il était l’un des plus brillant en collectionnant les prix internationaux et le festival du film à Busan est devenu le plus grand et le plus respecté d’Asie. On ne peut qu’espérer un avenir aussi intéressant à l’industrie musicale coréenne.
>>> YOUTUBE PLAYLIST <<<
– Hip hop :
T.O.P.
GP & TOP
Epik High
Simon D.
– Pure K-Pop
2NE1
Super Junior
– K-Pop avec une touche humoristique
PSY
UV
– Jazz Pop Electro
CasKer
– Punk
Crying Nut
– Neo Metal – Rock
Guckkaster
– Metal
Crash