Thomas Vuille, le père du Chat Jaune, cette petite bête sympathique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Isidor (notre personnage préféré du mignon dessin animé « les entrechats ») est poursuivi par la RATP pour avoir redécoré les couloirs de la station Châtelet avec des fresques de son félin de compagnon. Les contrôleurs de la Ratp risquent d’avoir un chat dans la gorge.
C’est l’éternel débat entre les tenants d’une ligne traditionnelle et les tenants d’une ligne plus moderne. C’est un véritable clivage à l’heure où les œuvres de « Street Art » s’arrachent pour des milliers d’euros et que certains artistes de renom comme Banksy ont su donner à ce genre ses lettres de noblesse. Cette question est la suivante : toutes les œuvres de « Street Art » se valent elles ?
Pour les amateurs, il est évident qu’il faut répondre à cette question par la négative. Les œuvres de Thomas Vuille ne sont pas de vulgaires graffiti réalisés par des As du lettrage à la sauvette. Mais la Ratp qui lutte depuis toujours contre les débordements de peinture n’est pas prête à infléchir sa politique sur la question. Elle dépense chaque année plus de 20 millions d’euro à cause des graffitis réalisés sur ses lignes.
Le crime a lieu à Châtelet. Les parisiens, grands amateurs de transports en commun qu’ils sont, savent bien que « tous les chemins mènent à Châtelet ». En effet, Châtelet-Les-Halles est le centre névralgique du métro (avec pas moins de 5 lignes de métro) et du Rer parisien. Il s’agit également d’un lieu hautement symbolique de la culture Hip-Hop et notamment pour la danse. Revenons à l’affaire.
« Je savais que je risquais le dépôt de plainte »
Monsieur Chat aurait donc profité des travaux à Châtelet pour représenter sa mascotte un peu partout. Et à son grand étonnement, la Ratp a porté plainte contre lui après lui avoir présenté une facture de 1800 euros qu’il a refusé de payer. Plusieurs politiques et artistes se sont engagés à venir le soutenir pour son audience qui aura lieu le 29 octobre prochain devant le tribunal correctionnel.
L’artiste s’est confié au quotidien d’information Le Monde sur la question. Il a déclaré : « Oui, je savais qu’en allant peindre sur les murs de la RATP, je risquais le dépôt de plainte. Pour autant, je ne pensais pas que l’entreprise persisterait et mènerait l’affaire au tribunal. C’est mon boulot de questionner la société, et mon chat est une façon de le faire. »
Il finit par conclure assez brillamment par : « Est-ce qu’en tant qu’usager, on peut avoir des idées sur la décoration de notre environnement ? Mon dessin est-il vraiment plus offusquant que les dizaines de publicités affichées en permanence dans les couloirs du métro ? »
Du côté de la Ratp, on généralise : « Nous agissons par respect des sensibilités de chacun. Il est difficile d’affirmer que ces interventions contribuent à l’égaiement des stations »
Quoi qu’il en soit, « cette affaire a déjà fait couler beaucoup plus d’encre que de peinture ».
Mazdak Vafaei-Shalmani
Thomas Vuille, le père du Chat Jaune, cette petite bête sympathique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Isidor (notre personnage préféré du mignon dessin animé « les entrechats ») est poursuivi par la RATP pour avoir redécoré les couloirs de la station Châtelet avec des fresques de son félin de compagnon. Les contrôleurs de la Ratp risquent d’avoir un chat dans la gorge.
C’est l’éternel débat entre les tenants d’une ligne traditionnelle et les tenants d’une ligne plus moderne. C’est un véritable clivage à l’heure où les œuvres de « Street Art » s’arrachent pour des milliers d’euros et que certains artistes de renom comme Banksy ont su donner à ce genre ses lettres de noblesse. Cette question est la suivante : toutes les œuvres de « Street Art » se valent elles ?
Pour les amateurs, il est évident qu’il faut répondre à cette question par la négative. Les œuvres de Thomas Vuille ne sont pas de vulgaires graffiti réalisés par des As du lettrage à la sauvette. Mais la Ratp qui lutte depuis toujours contre les débordements de peinture n’est pas prête à infléchir sa politique sur la question. Elle dépense chaque année plus de 20 millions d’euro à cause des graffitis réalisés sur ses lignes.
Le crime a lieu à Châtelet. Les parisiens, grands amateurs de transports en commun qu’ils sont, savent bien que « tous les chemins mènent à Châtelet ». En effet, Châtelet-Les-Halles est le centre névralgique du métro (avec pas moins de 5 lignes de métro) et du Rer parisien. Il s’agit également d’un lieu hautement symbolique de la culture Hip-Hop et notamment pour la danse. Revenons à l’affaire.
« Je savais que je risquais le dépôt de plainte »
Monsieur Chat aurait donc profité des travaux à Châtelet pour représenter sa mascotte un peu partout. Et à son grand étonnement, la Ratp a porté plainte contre lui après lui avoir présenté une facture de 1800 euros qu’il a refusé de payer. Plusieurs politiques et artistes se sont engagés à venir le soutenir pour son audience qui aura lieu le 29 octobre prochain devant le tribunal correctionnel.
L’artiste s’est confié au quotidien d’information Le Monde sur la question. Il a déclaré : « Oui, je savais qu’en allant peindre sur les murs de la RATP, je risquais le dépôt de plainte. Pour autant, je ne pensais pas que l’entreprise persisterait et mènerait l’affaire au tribunal. C’est mon boulot de questionner la société, et mon chat est une façon de le faire. »
Il finit par conclure assez brillamment par : « Est-ce qu’en tant qu’usager, on peut avoir des idées sur la décoration de notre environnement ? Mon dessin est-il vraiment plus offusquant que les dizaines de publicités affichées en permanence dans les couloirs du métro ? »
Du côté de la Ratp, on généralise : « Nous agissons par respect des sensibilités de chacun. Il est difficile d’affirmer que ces interventions contribuent à l’égaiement des stations »
Quoi qu’il en soit, « cette affaire a déjà fait couler beaucoup plus d’encre que de peinture ».
Mazdak Vafaei-Shalmani