1.9.9.4. : Le Sarcophage est de retour ! Mans 1 à bord …
décembre 27, 2023 (No Comments) by kingsiroko

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Nous sommes dans la salle secrète, nous attendons depuis l’éternité le retour de ce sarcophage, enfin depuis 1.9.9.4 ! Qu’y a t-il dedans ? plutôt que reste t-il dans cette boîte, à demi-mot… une momie? un trésor ? des archives bien conservées pour sûr…oh oui !

Rencontre à cette occasion avec Mans, un homme hors normes, un homme énorme mais pas morne, un nez hors pair pour chasser le sample dans la forêt musicale alors simple ! je passe un coup de bigophone, ce n’est pas notre première rencontre… celle-ci sera virtuelle mais bien réelle, réalité ou fiction, retour sur un entretien hors du commun des (im) mortels…. 1.9.9.4 sera en scène le 31 décembre 2023 avec une foule de Mc’s, Dj’s et Danseurs ! Gnève, j’arrive !!!

152f75e0-d79c-4557-845b-62af7e98f937 copiePetite interview de ce personnage devenu une légende urbaine à Genève, un acteur à la fois dans l’ombre et dans la lumière du Hip-Hop, épaulé par son entourage…

King Siroko (KS) : Pourquoi as tu choisi le surnom « Mans »? est ce que ça a une signification particulière?

Mans : Ce nom n’a pas été choisi par mes soins mais par mon pote Schild avec qui j’ai découvert le Hip-Hop dans les années 90 comme un Totem  et le « One » ou « Oner » c’était pour dire que j’étais le premier à avoir ce blase…

En fait, j’ai trouvé plusieurs sens à ce nom ; au tout début quand je graffais je signais Cat Desgin, j’étais ado et  je venais d’avoir un chat puis après j’ai pris Human qui n’était pas loin de Man … comme c’était long, mon pote Schild a trouvé Mans et je me suis dit aussi que Mans c’était le lien entre les homme, la culture car c’est ça que j’ai fait un peu sur mon parcours et comme j’aimais bien jouer avec les lettres, je me suis dit que ça pouvait signifier par exemple : Miracle Are Now Science ou Mental Against Nuclear Society…

KS : Ce sont les 50 ans du Hip-Hop cette année, pour toi, que veut dire Hip-Hop, quelle est ta définition?

Mans : Vaste question que cette question … De toutes les manières, le Hip-Hop, c’est un délire, il fallait bien trouver un nom à ce truc qui était en train de se passer! Comme le morceau Rappers Delight du Sugar Hill Gang employait le terme dans leur refrain mais ça existé déjà avant et y’en a qui ont appelé ça du Get Down ou  du Boin-Boin !

Certains ont voulu dire que c’est à ce moment que ça a vraiment exister à savoir  les blocks party de Sedwick Avenue et du coup, on compte 50 ans à partir de cette période…

Le Hip-Hop m’a relié à différentes cultures et donc, la Soul, le Jazz, la musique Afro, je considère que ça fait aussi partie du Hip-Hop. C’est plus large, c’est plus ancien que ça, 50 ans, en fin de compte, c’est pas grand-chose….

SUMMER BREAK. Master Minds Rockers 2019 copie

KS : A propos de la danse, du rocking, est ce que tu as été initié, que peux tu nous dire là à ce sujet?

Mans : Le rocking était une danse antérieure au break-dance  et clairement affiliée aux gangs (plutôt latins), c’est une danse où on mime des combats, des pas, des mouvements qui sont là pour humilier l’adversaire et elle se danse surtout sur les breaks musicaux (break-beats).

C’est une danse qui a été un peu « effacée » quand Bambaataa a fondé la Zulu Nation et faire des tournées, il a voulu ne que montrer que le positif donc ils ont pris des jeunes avec le Rock Steady Crew – qui avait amené la danse au sol avec des aspects acrobatiques. Le rocking a été mis un peu de côté puis il est revenu sur la scène vers 2010 parce que deux crew se sont reformés notamment les T.B.B. (The Bronx Boys) et les Master Mind Rockers (1973).

Il y a 3 phases :  les freestyles ou top rocks (debout),  les jerks où on descend rapidement au sol et les burns qui imitent des coups, des flingues, des sabres, etc.

J’ai eu la chance de rencontrer El poeto, qui est de Genève et qui a étudié la danse aux Etats Unis et qui a pu rentrer dans deux de ces crews à savoir les TBB (The Bronx Boys) et les Master Mind Rockers. Il a vraiment les bases de cette danse et m’y a initié.
IMG_2821 copieKS : par quelle discipline as tu commencé? et est ce que le rap s’est imposé parmi les disciplines que tu as pratiquées ?

Mans : Alors, j’ai commencé par le graffiti car en 1994, je ne sortai pas trop en soirée, j’étai trop jeune mais en revanche, je voyais pas mal d’inscriptions sur les murs, c’était très très riche à cette époque, beaucoup de graffitis illégaux de bonne qualité, pas mal de Hall of Fame, de passages souterrains. J’avais rencontré ce gars 2Komsa dans un camp de vacances donc j’avais voulu m’y mettre aussi.

 

J’ai commencé à essayer de faire deux, trois trucs, on se motivait ensemble. Le grand frère de Schild vivait dans un grand squat hip-hop : le Goulet 25.
On se partageait, on s’influençait et par ce biais là, j’ai commencé à découvrir le rap, vers 200à je traine avec un crew de rap qui s’appelait le Paradis Apocalyptique, des mecs qui étaient végétariens, engagés et qui faisaient du « hardcore » Hip-Hop. Avec eux, j’ai découvert le Beat box, le rap.
Parallèlement, j’ai toujours kiffé danser  sans vraiment rentrer dans un crew, pour en savoir plus , je m’y suis plus tardivement…vers 2015, justement, en rencontrant El poeto, qui m’a initié au Rocking !

KS : Quel est ton parcours discographique ? Tes débuts?Ton’actualité?

Mans : Alors la première apparition c’est en 2000-2001 sur la mixtape Premier Round de Dj Sensei et Dj BloodShot et à cette époque là, j’étais avec un groupe de rap qui s’appelait Alchirimist, on a fait 3 ans ensemble et, en splitant, chacun de notre côté, on a publié un album Cd – qui s’intitule Mexcedant- chacun avec une pochette différente.
Vers 2004, j’ai voyagé et visité mon père et une partie de famille à Madagascar, j’ai fait pas mal de rencontres avec des rappeurs de là-bas. ça m’a lancé sur projet Street  message enregistré sur 2 voyages à Madagascar, qui est sorti en 2009. Il a été fait en 2004 pour sortir en 2009. C’est mon premier projet sur CD. J’ai sorti un livre audio en 2011 qui s’appelait Rap Story en 2011 qui est sorti en petit tirage avec un petit éditeur. Ensuite, j’ai sorti une mixtape qui s’appelait The Return qui annonçait L’esprit de la marge et Carnet de route, fait pendant mes compétitions de rap, l’année 2011. L’esprit de la marge, c’était mon premier vinyle.
2019, j’ai sorti Hip-Hop Taoïst avec le producteur/rappeur Home Taping, un gars que j’avais rencontré au cours de Kung-Fu et qui était parti en Chine étudier la médecine chinoise…
Le confinement de 2020 m’a fait un peu me recentrer sur ma vie, sur mon histoire et j’avais envie de ressortir pas mal de vieux morceaux et les finir donc ça m’a amené sur une trilogie : 1994, Le Sarcophage… on en est maintenant au volume 2… C’est l’histoire d’un Sarcophage de l’espace dans lequel étaient enfouis des trésors musicaux et qui sont revenus sur Terre 30 ans plus tard, voilà, parce que notre Hip-Hop a 30 ans.

Cover Sarcophage copie

KS : 1.9.9.4, le Sarcophage, un ancien nouveau projet ? Peux tu expliquer sa conception et ses réalisations?

Mans : Durant le confinement, j’avais décidé de prendre congés sabbatique pour me remettre à l’art et  à la musique et j’avais un projet de spectacle avec une école, qui est tombé à l’eau.Le monde s’était arrêté, tout était bizarre et j’aime bien quand c’est bizarre, d’ailleurs.
J’avais un peu de temps pour faire de  la musique et je me suis dit que j’allais terminer 1994, un projet j’avais commencé en 2014 au décès de mon père et que j’avais mis de côté pour le reprendre et le laisser tomber sur 10 ans. J’avais pas mal de morceaux je me suis dit je vais trouver un studio comme ça, je sors un projet, je me libère de tout ça et je me dirige vers le futur. Et en le faisant, je suis retombé sur pas mal de morceaux. Je me suis dit à cette occasion, ça serait pas mal d’inviter 2,3 rappeurs pour faire des interludes pour ce projet 1994. J’ai chopé du monde à gauche, à droite et c’est devenu tellement intéressant que c’est devenu un autre projet dans le projet, en fait, ça vaut dire que les interludes sont devenues deux albums : le Sarcophage volume 1 et le Sarcophage volume 2.

En passant je me suis rappelé de cette histoire de Sarcophage  qui avait été envoyé dans l’espace en 1994 par une bande de jeunes  de ma ville (on a jamais su si c’était vrai ou pas…?)
D’où le titre est venu 1.9.9.4, le Sarcophage. En fait, c’st un sarcophage qui préserve toutes ces histoires et, quelque part, cette scène qui était le mienne, pour des siècles et des siècles.

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KS : Est ce que ce sont des choses pour l’éternité ou des choses éphémères qui représentent une forme de nostalgie ?

Mans : C’est une capsule temporelle qui apparaît maintenant, pour le futur du passé, c’est plutôt qu’est ce qu’on a pu sauver, préserver, qu’est ce qui ne s’est pas étiolé, qui n’a pas pourri? C’était quelque chose dans l’air pour toute une génération de passionnés qui se voit toujours passionnée, comment on vit avec cette culture et qu’est ce qu’on fait avec cette passion?
Je crois que ça, c’était fédérateur pour toute une génération qui prend de l’âge…

 

KS : Une anecdote, un bon souvenir  de cette période ?
Mans : Un jour j’étais chez moi, tout seul dans mon petit appart’, j’habitais aux Eaux-Vives, un quartier de Genève, quand tout à coup, y’a une coupure de courant… mon premier reflexe ça a été de choper des sprays et de sortir dans la rue, j’habitais près d’une rue très éclairée avec plein de passants et là elle était dans le noir complet donc je prends ma bombe, je mets ma cap dessus et je pose un gros Tag en plein rue, je termine mon tag et les lumières se rallument !

KS : Ton top 5 en rap et en graffiti ?

En rap :
1-Gangstarr Hard to Earn
2-A Tribe Called Quest Excursions (Low End Theory LP)
3-Iam ; L’école du Micro d’Argent

4-Fabe Détournement de Sons
5-Nas Illmatic

En graffiti, je vais être hyper chauvin, donc en 1 un gars de ma ville
1-Tones
2-Seen ; pour la qualité de ce qu’il a fait sur les métros
3-Dondi
4-Mekanik ; pour le Wild Style
5-Daim ; avec ses excursions en 3 D qui nous ont marqué

+6-Won ABC (Crew) ; car j’étais fan de ce gars de Munich£
+7-Loomit

 

 

KS : Parmi les valeurs du Hip-Hop de la devise Peace, Unity, Love et Having Fun, qu’est ce qui te parle le plus ?

Mans : ouais… le Having Fun, il faut pas l’oublier parce que si ça devient ennuyant, autant arrêter… mais Peace, Love c’est toujours à ça qu’on aspire même si c’est pas la vibe du rap de maintenant, c’est ce qu’on a appris à représenter, à préserver et peut être à transmettre…

RENDEZ-VOUS EN 2024… POUR LA SUITE DE L’AVENTURE DU SARCOPHAGE (VOLUME 2) … !!!

Liens :

https://youtu.be/ORXvel8qX9U?feature=shared


https://www.facebook.com/mans1mathematics/
https://www.mans1.ch/1994lesarcophage
https://mans1.bandcamp.com/album/1994-le-sarcophage-2

KING SIROKO – Décembre 2023

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Nous sommes dans la salle secrète, nous attendons depuis l’éternité le retour de ce sarcophage, enfin depuis 1.9.9.4 ! Qu’y a t-il dedans ? plutôt que reste t-il dans cette boîte, à demi-mot… une momie? un trésor ? des archives bien conservées pour sûr…oh oui !

Rencontre à cette occasion avec Mans, un homme hors normes, un homme énorme mais pas morne, un nez hors pair pour chasser le sample dans la forêt musicale alors simple ! je passe un coup de bigophone, ce n’est pas notre première rencontre… celle-ci sera virtuelle mais bien réelle, réalité ou fiction, retour sur un entretien hors du commun des (im) mortels…. 1.9.9.4 sera en scène le 31 décembre 2023 avec une foule de Mc’s, Dj’s et Danseurs ! Gnève, j’arrive !!!

152f75e0-d79c-4557-845b-62af7e98f937 copiePetite interview de ce personnage devenu une légende urbaine à Genève, un acteur à la fois dans l’ombre et dans la lumière du Hip-Hop, épaulé par son entourage…

King Siroko (KS) : Pourquoi as tu choisi le surnom « Mans »? est ce que ça a une signification particulière?

Mans : Ce nom n’a pas été choisi par mes soins mais par mon pote Schild avec qui j’ai découvert le Hip-Hop dans les années 90 comme un Totem  et le « One » ou « Oner » c’était pour dire que j’étais le premier à avoir ce blase…

En fait, j’ai trouvé plusieurs sens à ce nom ; au tout début quand je graffais je signais Cat Desgin, j’étais ado et  je venais d’avoir un chat puis après j’ai pris Human qui n’était pas loin de Man … comme c’était long, mon pote Schild a trouvé Mans et je me suis dit aussi que Mans c’était le lien entre les homme, la culture car c’est ça que j’ai fait un peu sur mon parcours et comme j’aimais bien jouer avec les lettres, je me suis dit que ça pouvait signifier par exemple : Miracle Are Now Science ou Mental Against Nuclear Society…

KS : Ce sont les 50 ans du Hip-Hop cette année, pour toi, que veut dire Hip-Hop, quelle est ta définition?

Mans : Vaste question que cette question … De toutes les manières, le Hip-Hop, c’est un délire, il fallait bien trouver un nom à ce truc qui était en train de se passer! Comme le morceau Rappers Delight du Sugar Hill Gang employait le terme dans leur refrain mais ça existé déjà avant et y’en a qui ont appelé ça du Get Down ou  du Boin-Boin !

Certains ont voulu dire que c’est à ce moment que ça a vraiment exister à savoir  les blocks party de Sedwick Avenue et du coup, on compte 50 ans à partir de cette période…

Le Hip-Hop m’a relié à différentes cultures et donc, la Soul, le Jazz, la musique Afro, je considère que ça fait aussi partie du Hip-Hop. C’est plus large, c’est plus ancien que ça, 50 ans, en fin de compte, c’est pas grand-chose….

SUMMER BREAK. Master Minds Rockers 2019 copie

KS : A propos de la danse, du rocking, est ce que tu as été initié, que peux tu nous dire là à ce sujet?

Mans : Le rocking était une danse antérieure au break-dance  et clairement affiliée aux gangs (plutôt latins), c’est une danse où on mime des combats, des pas, des mouvements qui sont là pour humilier l’adversaire et elle se danse surtout sur les breaks musicaux (break-beats).

C’est une danse qui a été un peu « effacée » quand Bambaataa a fondé la Zulu Nation et faire des tournées, il a voulu ne que montrer que le positif donc ils ont pris des jeunes avec le Rock Steady Crew – qui avait amené la danse au sol avec des aspects acrobatiques. Le rocking a été mis un peu de côté puis il est revenu sur la scène vers 2010 parce que deux crew se sont reformés notamment les T.B.B. (The Bronx Boys) et les Master Mind Rockers (1973).

Il y a 3 phases :  les freestyles ou top rocks (debout),  les jerks où on descend rapidement au sol et les burns qui imitent des coups, des flingues, des sabres, etc.

J’ai eu la chance de rencontrer El poeto, qui est de Genève et qui a étudié la danse aux Etats Unis et qui a pu rentrer dans deux de ces crews à savoir les TBB (The Bronx Boys) et les Master Mind Rockers. Il a vraiment les bases de cette danse et m’y a initié.
IMG_2821 copieKS : par quelle discipline as tu commencé? et est ce que le rap s’est imposé parmi les disciplines que tu as pratiquées ?

Mans : Alors, j’ai commencé par le graffiti car en 1994, je ne sortai pas trop en soirée, j’étai trop jeune mais en revanche, je voyais pas mal d’inscriptions sur les murs, c’était très très riche à cette époque, beaucoup de graffitis illégaux de bonne qualité, pas mal de Hall of Fame, de passages souterrains. J’avais rencontré ce gars 2Komsa dans un camp de vacances donc j’avais voulu m’y mettre aussi.

 

J’ai commencé à essayer de faire deux, trois trucs, on se motivait ensemble. Le grand frère de Schild vivait dans un grand squat hip-hop : le Goulet 25.
On se partageait, on s’influençait et par ce biais là, j’ai commencé à découvrir le rap, vers 200à je traine avec un crew de rap qui s’appelait le Paradis Apocalyptique, des mecs qui étaient végétariens, engagés et qui faisaient du « hardcore » Hip-Hop. Avec eux, j’ai découvert le Beat box, le rap.
Parallèlement, j’ai toujours kiffé danser  sans vraiment rentrer dans un crew, pour en savoir plus , je m’y suis plus tardivement…vers 2015, justement, en rencontrant El poeto, qui m’a initié au Rocking !

KS : Quel est ton parcours discographique ? Tes débuts?Ton’actualité?

Mans : Alors la première apparition c’est en 2000-2001 sur la mixtape Premier Round de Dj Sensei et Dj BloodShot et à cette époque là, j’étais avec un groupe de rap qui s’appelait Alchirimist, on a fait 3 ans ensemble et, en splitant, chacun de notre côté, on a publié un album Cd – qui s’intitule Mexcedant- chacun avec une pochette différente.
Vers 2004, j’ai voyagé et visité mon père et une partie de famille à Madagascar, j’ai fait pas mal de rencontres avec des rappeurs de là-bas. ça m’a lancé sur projet Street  message enregistré sur 2 voyages à Madagascar, qui est sorti en 2009. Il a été fait en 2004 pour sortir en 2009. C’est mon premier projet sur CD. J’ai sorti un livre audio en 2011 qui s’appelait Rap Story en 2011 qui est sorti en petit tirage avec un petit éditeur. Ensuite, j’ai sorti une mixtape qui s’appelait The Return qui annonçait L’esprit de la marge et Carnet de route, fait pendant mes compétitions de rap, l’année 2011. L’esprit de la marge, c’était mon premier vinyle.
2019, j’ai sorti Hip-Hop Taoïst avec le producteur/rappeur Home Taping, un gars que j’avais rencontré au cours de Kung-Fu et qui était parti en Chine étudier la médecine chinoise…
Le confinement de 2020 m’a fait un peu me recentrer sur ma vie, sur mon histoire et j’avais envie de ressortir pas mal de vieux morceaux et les finir donc ça m’a amené sur une trilogie : 1994, Le Sarcophage… on en est maintenant au volume 2… C’est l’histoire d’un Sarcophage de l’espace dans lequel étaient enfouis des trésors musicaux et qui sont revenus sur Terre 30 ans plus tard, voilà, parce que notre Hip-Hop a 30 ans.

Cover Sarcophage copie

KS : 1.9.9.4, le Sarcophage, un ancien nouveau projet ? Peux tu expliquer sa conception et ses réalisations?

Mans : Durant le confinement, j’avais décidé de prendre congés sabbatique pour me remettre à l’art et  à la musique et j’avais un projet de spectacle avec une école, qui est tombé à l’eau.Le monde s’était arrêté, tout était bizarre et j’aime bien quand c’est bizarre, d’ailleurs.
J’avais un peu de temps pour faire de  la musique et je me suis dit que j’allais terminer 1994, un projet j’avais commencé en 2014 au décès de mon père et que j’avais mis de côté pour le reprendre et le laisser tomber sur 10 ans. J’avais pas mal de morceaux je me suis dit je vais trouver un studio comme ça, je sors un projet, je me libère de tout ça et je me dirige vers le futur. Et en le faisant, je suis retombé sur pas mal de morceaux. Je me suis dit à cette occasion, ça serait pas mal d’inviter 2,3 rappeurs pour faire des interludes pour ce projet 1994. J’ai chopé du monde à gauche, à droite et c’est devenu tellement intéressant que c’est devenu un autre projet dans le projet, en fait, ça vaut dire que les interludes sont devenues deux albums : le Sarcophage volume 1 et le Sarcophage volume 2.

En passant je me suis rappelé de cette histoire de Sarcophage  qui avait été envoyé dans l’espace en 1994 par une bande de jeunes  de ma ville (on a jamais su si c’était vrai ou pas…?)
D’où le titre est venu 1.9.9.4, le Sarcophage. En fait, c’st un sarcophage qui préserve toutes ces histoires et, quelque part, cette scène qui était le mienne, pour des siècles et des siècles.

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KS : Est ce que ce sont des choses pour l’éternité ou des choses éphémères qui représentent une forme de nostalgie ?

Mans : C’est une capsule temporelle qui apparaît maintenant, pour le futur du passé, c’est plutôt qu’est ce qu’on a pu sauver, préserver, qu’est ce qui ne s’est pas étiolé, qui n’a pas pourri? C’était quelque chose dans l’air pour toute une génération de passionnés qui se voit toujours passionnée, comment on vit avec cette culture et qu’est ce qu’on fait avec cette passion?
Je crois que ça, c’était fédérateur pour toute une génération qui prend de l’âge…

 

KS : Une anecdote, un bon souvenir  de cette période ?
Mans : Un jour j’étais chez moi, tout seul dans mon petit appart’, j’habitais aux Eaux-Vives, un quartier de Genève, quand tout à coup, y’a une coupure de courant… mon premier reflexe ça a été de choper des sprays et de sortir dans la rue, j’habitais près d’une rue très éclairée avec plein de passants et là elle était dans le noir complet donc je prends ma bombe, je mets ma cap dessus et je pose un gros Tag en plein rue, je termine mon tag et les lumières se rallument !

KS : Ton top 5 en rap et en graffiti ?

En rap :
1-Gangstarr Hard to Earn
2-A Tribe Called Quest Excursions (Low End Theory LP)
3-Iam ; L’école du Micro d’Argent

4-Fabe Détournement de Sons
5-Nas Illmatic

En graffiti, je vais être hyper chauvin, donc en 1 un gars de ma ville
1-Tones
2-Seen ; pour la qualité de ce qu’il a fait sur les métros
3-Dondi
4-Mekanik ; pour le Wild Style
5-Daim ; avec ses excursions en 3 D qui nous ont marqué

+6-Won ABC (Crew) ; car j’étais fan de ce gars de Munich£
+7-Loomit

 

 

KS : Parmi les valeurs du Hip-Hop de la devise Peace, Unity, Love et Having Fun, qu’est ce qui te parle le plus ?

Mans : ouais… le Having Fun, il faut pas l’oublier parce que si ça devient ennuyant, autant arrêter… mais Peace, Love c’est toujours à ça qu’on aspire même si c’est pas la vibe du rap de maintenant, c’est ce qu’on a appris à représenter, à préserver et peut être à transmettre…

RENDEZ-VOUS EN 2024… POUR LA SUITE DE L’AVENTURE DU SARCOPHAGE (VOLUME 2) … !!!

Liens :

https://youtu.be/ORXvel8qX9U?feature=shared


https://www.facebook.com/mans1mathematics/
https://www.mans1.ch/1994lesarcophage
https://mans1.bandcamp.com/album/1994-le-sarcophage-2

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