[…] sa propre publicité. Booba en France est un auteur d’égo-trip particulièrement respecté. Dans son dernier titre 3G, il suffit d’écouter son refrain […]
Petit rappel. Cet été, le « duc de Boulogne » avait violemment été pris à parti par plusieurs personnalités du Paf et notamment par l’islamologue Tariq Ramadan en raison d’un post douteux concernant la situation en Palestine publié sur Instagram. Suite à ces échanges musclés, le rappeur avait été l’objet d’un lynchage en force sur les réseaux sociaux. Avec Chris Macari aux commandes, Booba signe avec 3G son single le plus « politique » en guise de réponse aux critiques.
La scène se déroule à Aulnay sous-Bois dans une zone urbaine désertique…Booba et une clique monstrueuse attendent Chris Macari pour répondre en musique aux polémiques de cet été. Ce n’est pas la première fois que Booba et Chris Macari collaborent sur un projet. Le réalisateur tendance avait déjà réalisé le clip « OKLM » pour le Duc de Boulogne. Le résultat est plutôt réussi.
En noir et blanc, la caméra tourne autour de Booba et de ses rimes saccadées et impulsives, le tout sous les yeux d’une une horde habillée chez Unküt. Le ton est donné dès le départ. Car dans l’assemblée, certains portent des masques de Sadam Hussein, d’autres de Mohammar Khadafi et également de chefs d’Etat au passé trouble, ou peu glorieux. Pas une PunchLine pour Rohff, ni pour la Fouine, cette fois-ci c’est les donneurs de leçon et les accrocs du click qui en prennent pour leur grade.
En un couplet, Booba tente de remettre les choses en ordre :
Impuissant face à l’horreur /les gouvernements sont des tueurs
Je milite pour mes proches/ au moins eux je peux les sauver
Je laisse la tâche à Dieu de dire qui est bon qui est mauvais
Pour dénoncer atrocités /j’attends pas que ça passe à la télé
Ma life est d’humeur palestinienne bien avant toi depuis « Destinée »
Booba répond assez directement aux critiques qui avaient suivi l’un de ses post Instagram publié cet été que vous retrouverez ci-dessous :
En ce qui concerne, les fanatiques du curseur, le refrain devrait faire les choses :
Reste derrière ton PC à refaire le monde et à rager
J’me suis fait dans la rue / Qui peut m’arrêter ? /
Pas la 3G !
Il s’agit sans doute du single le plus « politisé » de Booba. Jusque-là, les références à la politique restaient cursives. Harcelé sur la question, Booba a fini par répondre. La réalisation soignée signée Chris Macari donne un peu plus d’envergure à cette production qui est loin d’être atone. Au-delà de sa portée, le single met surtout en évidence l’extraordinaire talent que possède Booba lorsqu’il s’agit de faire évoluer son style. En réécoutant son flow de 0.9, on est frappé par l’évolution. C’est peut-être pour cela qu’il squatte toujours les Tops.
3G est le nouvel extrait de son album qui devrait sortir fin 2014 ou début 2015 et le single restera sans doute une exception dans la discographie de Booba. Car Comme il le dit lui-même : « je fais la guerre qu’à des rappeurs ».
Mazdak Vafaei-Shalmani
Petit rappel. Cet été, le « duc de Boulogne » avait violemment été pris à parti par plusieurs personnalités du Paf et notamment par l’islamologue Tariq Ramadan en raison d’un post douteux concernant la situation en Palestine publié sur Instagram. Suite à ces échanges musclés, le rappeur avait été l’objet d’un lynchage en force sur les réseaux sociaux. Avec Chris Macari aux commandes, Booba signe avec 3G son single le plus « politique » en guise de réponse aux critiques.
La scène se déroule à Aulnay sous-Bois dans une zone urbaine désertique…Booba et une clique monstrueuse attendent Chris Macari pour répondre en musique aux polémiques de cet été. Ce n’est pas la première fois que Booba et Chris Macari collaborent sur un projet. Le réalisateur tendance avait déjà réalisé le clip « OKLM » pour le Duc de Boulogne. Le résultat est plutôt réussi.
En noir et blanc, la caméra tourne autour de Booba et de ses rimes saccadées et impulsives, le tout sous les yeux d’une une horde habillée chez Unküt. Le ton est donné dès le départ. Car dans l’assemblée, certains portent des masques de Sadam Hussein, d’autres de Mohammar Khadafi et également de chefs d’Etat au passé trouble, ou peu glorieux. Pas une PunchLine pour Rohff, ni pour la Fouine, cette fois-ci c’est les donneurs de leçon et les accrocs du click qui en prennent pour leur grade.
En un couplet, Booba tente de remettre les choses en ordre :
Impuissant face à l’horreur /les gouvernements sont des tueurs
Je milite pour mes proches/ au moins eux je peux les sauver
Je laisse la tâche à Dieu de dire qui est bon qui est mauvais
Pour dénoncer atrocités /j’attends pas que ça passe à la télé
Ma life est d’humeur palestinienne bien avant toi depuis « Destinée »
Booba répond assez directement aux critiques qui avaient suivi l’un de ses post Instagram publié cet été que vous retrouverez ci-dessous :
En ce qui concerne, les fanatiques du curseur, le refrain devrait faire les choses :
Reste derrière ton PC à refaire le monde et à rager
J’me suis fait dans la rue / Qui peut m’arrêter ? /
Pas la 3G !
Il s’agit sans doute du single le plus « politisé » de Booba. Jusque-là, les références à la politique restaient cursives. Harcelé sur la question, Booba a fini par répondre. La réalisation soignée signée Chris Macari donne un peu plus d’envergure à cette production qui est loin d’être atone. Au-delà de sa portée, le single met surtout en évidence l’extraordinaire talent que possède Booba lorsqu’il s’agit de faire évoluer son style. En réécoutant son flow de 0.9, on est frappé par l’évolution. C’est peut-être pour cela qu’il squatte toujours les Tops.
3G est le nouvel extrait de son album qui devrait sortir fin 2014 ou début 2015 et le single restera sans doute une exception dans la discographie de Booba. Car Comme il le dit lui-même : « je fais la guerre qu’à des rappeurs ».
Mazdak Vafaei-Shalmani
[…] sa propre publicité. Booba en France est un auteur d’égo-trip particulièrement respecté. Dans son dernier titre 3G, il suffit d’écouter son refrain […]
[…] sa propre publicité. Booba en France est un auteur d’égo-trip particulièrement respecté. Dans son dernier titre 3G, il suffit d’écouter son refrain […]