O Desafinado sorte de road Trip en Afrique ou le dernier projet en date de l’ami Rissa Boo qui nous revient avec un projet « Expérimental Mixtape » sur le thème de la découverte de l’Afrique, du moins son vécu à lui en collaboration avec des artistes locaux, des beatmaker talentueux. Ce projet est le 4ème du genre puisque le rap backpacking story telling est en passe de devenir un genre à part entière. Découvrons…
En plus d’être doué pour le graphisme, la communication, la photographie et les choix musicaux, Rissa Boo rappe et raconte son périple avec la fraîcheur qui lui est propre ; son ton sec et sa voix saturé d’aigus qu’on connait chez les Beastie Boys et Eminem entre autres, Rissa Boo y ajoute une écriture intelligente, éveillée, désabusée et révolté mais néanmoins qui sait rester simple et dans l’émerveillement du moment, du voyage, on a mieux que la carte postale, on a un vécu authentique relaté en musique et dans plusieurs langues car si Rissa rappe en anglais et en français brillamment cela n’éclipse en aucun cas l’usage de la langue portugaise et ses affinités avec les lusophones quelque soit leur pays d’origine et en Afrique, il y a quelques exemples qui illustrent parfaitement ce côté polyglotte et pluriculturel.
Les beats sont lourds et divers, inspirés par les pays visités – on passe par l’Egypte, la Lybie, le Maroc, l’Angola, l’Afrique du Sud, etc. Un style de Rap plutôt « boom bap » mais avec une sonorité actuelle, les flows classiques sont bien marqués par une nourriture musicale old school, l’esprit est positif et critique. On y trouve une foule de simples de musiques locales traditionnelles et qui sont mélangées subtilement avec des boite à rythmes, des break-béats et des basses et claviers électro, le travail sur le son est remarquable.
Mention spéciale pour les titres : « O Bandido » / « Je m’en vais » / « Jambo World » et « Inna Medina »
Les titres sont entrecoupés des skits avec les ambiances de chaque pays visités, des dialogues. Un projet à écouter sans restriction, juste en laissant défiler le tout, le temps du projet, sans interruption comme la continuité d’un voyage à travers ce continent aux mille paysages à la diversité culturelle fascinante et ses ambiances magiques ou alors prenez votre sac à dos et parcourez pour vous aussi relater?
Mini- Interview :
King Siroko (KS) : Quelle est l’origine de ce projet ?
Rissa Boo (RB) : L’origine : c’est tout simplement un voyage que j’ai fait en Afrique sur 6 mois du nord au sud donc plusieurs pays et l’idée c’était justement d’amener le rap vers autre chose que ce qu’on lui attribue habituellement ; c’est-à-dire : la ville, la cité, l’urbain d’une manière générale et de l’amener vers d’autres horizons qui est ici plutôt le chant du du voyage de l’évasion et bah sur un autre continent qui est donc l’Afrique. Donc ceci amène des thèmes variés qui seraient la connexion avec les gens, la nature, l’histoire même et puis bien entendu aussi la politique ou la géopolitique en l’occurrence donc c’est un thème même c’est plusieurs des thèmes assez vagues assez larges et c’était vraiment une volonté et en vrai ça a toujours été ma volonté d’amener le hip-hop vers autre chose…
Non pas que je renie l’urbain, absolument pas ! C’est une culture urbaine et elle nous a tous touché mais je n’avais pas envie de faire des choses répétitives et je pense que le chant du voyage et notamment le chant de l’Afrique n’a pas vraiment été exploité en terme de de rap et du coup j’avais envie d’amener ma musique, mes textes vers d’autres thèmes et d’autres sonorités.
KS : Combien de temps as tu mis pour sa réalisation ?
RB : Alors tout est allé super vite… c’est à dire …moins d’un an ! C’est la réponse mais finalement pour une vingtaine de tracks parce que je savais déjà où je voulais aller, j’avais déjà des idées accumulées depuis plusieurs années et notamment depuis ce voyage.cJ’avais les idées de simples les idées de thème voilà c’était peut-être encore un peu flou et j’ai besoin de restructurer tout ça mais avec le beatmaker avec qui je bosse ce projet – qui est multi instrumentiste- on s’entend très bien et on sait tout de suite dans quelle direction je vais aller donc la communication est facile, fluide… et il y a pas énormément de va-et-vient. Comme j’avais déjà toutes les idées de son parce que je suis assez fan de la musique musique du monde c’est moi qui lui ai ramené, qui lui ait proposé les samples donc parfois parfois déjà structuré c’est-à-dire : refrain / couplet / break etc. ou parfois j’ai laissé vraiment le champ libre et donc c’est pour ça que s’est allé vite ! Tu vois, j’avais déjà des phrases notées dans un carnet de voyage justement donc en fait c’était récupérer un peu mes notes et pouvoir mettre les accents, les assembler structurellement des textes qui correspondaient avec le son adéquat.
KS: Une anecdote à propos du projet ?
RB : Alors une anecdote sur la construction de de ce squelette …. je parlerai du morceau qui s’intitule « Jambo World » pourquoi ? parce que ça a été vraiment très dur pour moi de trouver un sample qui me plaisait ici de la Tanzanie vu que ça représente la Tanzanie mais la musique est assez proche de celle qu’on peut trouver au Kenya donc je voulais déjà ne pas faire deux fois la même chose… c’est pour ça que, dans le track « Hakuna Matata » qui représente donc le Kenya on a samplé un groupe du Kenya bien entendu mais du coup il y a un texte qui parle ici un peu d’animaux, de Safari, de voyage, de nature etc. sur un rythme festif et je voulais pas répéter la même chose avec la Tanzanie qui est un pays très très similaire, c’est à dire : qu’on est beaucoup sur des safari aussi des animaux, des plages, des choses comme ça donc je me suis dit, pour Jambo World, je vais rester sur une instrumentale mais voilà du coup il me fallait quand même un sample et j’ai galéré à trouver ce sample. C’était vraiment une partie de sample, c’est pas tout le morceau et bien entendu j’ai découpé ça… il a fallu nettoyer parce que l’audio était vraiment mais vraiment dégueulasse et du coup, on a quand même sorti un morceau instrumental que j’aime bien qui, pour le coup, n’est pas hip-hop donc ça c’est encore une manière de s’éloigner un peu de la musique rap pour revenir dessus après… C’est une instrumental très tropicale, on va dire…. dansante et je suis assez content de cet instrumental. C’est la dernière qu’on a qu’on a sortie parce que j’ai vraiment lutté pour trouver le sample qui me plaisait en espérant que ça plaise à à d’autres personnes et que ça leur donne envie de danser et de se le mettre dans les oreilles si elles vont un jour en Tanzanie ou même en Afrique, plus généralement.
KS : Comment fais tu la promotion de ce projet ?
RB : Et bien pour la promotion, c’est toujours une question très délicate et très compliquée en tant qu’artiste indépendant… Bien entendu ça joue énormément sur les réseaux sociaux, là-dessus, il est vrai que je jongle à la fois sur les musiques en elle-même parfois juste l’audio parfois le clip
D’ailleurs, j’ai le clip de et « Je m’en vais » qui est sorti il y a quelques jours également les photos de voyage parce que je fais pas mal de photographies pendant ce périple, du coup, je m’équilibre un peu sur ces trois choses: audio vidéo photos pour créer une atmosphère voyage Afrique autour du concept de cette mixtape qui est nommée ainsi parce qu’il y a beaucoup de samples donc ça rappelle un peu aussi les mixtapes des années 90 ou les rappeurs posés sur des faces B et c’était ce qui était prévu au départ pas des Faces B mais on va dire juste l’instrumentale mais ce qui s’est passé, c’est qu’on a quand même rejouer ça mais la qualité est au rendez-vous et j’ai quand même insisté pour que ça soit mixé et masterisé comme un album.
KS : Quel est le prochain trip ?
RB : Alors si je comprends bien ta question, le prochain trip projet ce serait voilà une musique en rapport aussi avec le voyage si c’est ça, dans ce cas-là, il est vrai que, comme je te dis, j’aime beaucoup les musiques du monde, j’en ai à fond dans ma bibliothèque et j’aimerais bien me faire prochainement peut-être un morceau en rapport avec mes racines qui serait donc sur du sample de musique portugaise…? Peut-être parler du Portugal en même temps, ayant pas mal voyagé, aussi dans d’autres pays européens, j’aimerais bien faire un track sur l’Espagne et sur la Grèce par exemple…. toujours dans cette idée de sampler des musiques du monde mais toujours avec un thème qui est relié ou associé qu’on soit vraiment dans un esprit cohérent et pas juste prendre une musique de tel pays puis parler d’un d’un thème qui n’a rien à voir ! J’aime beaucoup quand il y a une cohérence dans ce que je fais et même si ce n’est que de la musique au départ et donc on peut se permettre plein de choses ; j’aime bien le fait qu’il y ait aussi une histoire de textes derrière l’instrumentale. Voilà, on est en espérant avoir bien répondu à tes questions!
Un clip est en ligne pour nous guider dans l’aventure…
Liens :
O Desafinado sorte de road Trip en Afrique ou le dernier projet en date de l’ami Rissa Boo qui nous revient avec un projet « Expérimental Mixtape » sur le thème de la découverte de l’Afrique, du moins son vécu à lui en collaboration avec des artistes locaux, des beatmaker talentueux. Ce projet est le 4ème du genre puisque le rap backpacking story telling est en passe de devenir un genre à part entière. Découvrons…
En plus d’être doué pour le graphisme, la communication, la photographie et les choix musicaux, Rissa Boo rappe et raconte son périple avec la fraîcheur qui lui est propre ; son ton sec et sa voix saturé d’aigus qu’on connait chez les Beastie Boys et Eminem entre autres, Rissa Boo y ajoute une écriture intelligente, éveillée, désabusée et révolté mais néanmoins qui sait rester simple et dans l’émerveillement du moment, du voyage, on a mieux que la carte postale, on a un vécu authentique relaté en musique et dans plusieurs langues car si Rissa rappe en anglais et en français brillamment cela n’éclipse en aucun cas l’usage de la langue portugaise et ses affinités avec les lusophones quelque soit leur pays d’origine et en Afrique, il y a quelques exemples qui illustrent parfaitement ce côté polyglotte et pluriculturel.
Les beats sont lourds et divers, inspirés par les pays visités – on passe par l’Egypte, la Lybie, le Maroc, l’Angola, l’Afrique du Sud, etc. Un style de Rap plutôt « boom bap » mais avec une sonorité actuelle, les flows classiques sont bien marqués par une nourriture musicale old school, l’esprit est positif et critique. On y trouve une foule de simples de musiques locales traditionnelles et qui sont mélangées subtilement avec des boite à rythmes, des break-béats et des basses et claviers électro, le travail sur le son est remarquable.
Mention spéciale pour les titres : « O Bandido » / « Je m’en vais » / « Jambo World » et « Inna Medina »
Les titres sont entrecoupés des skits avec les ambiances de chaque pays visités, des dialogues. Un projet à écouter sans restriction, juste en laissant défiler le tout, le temps du projet, sans interruption comme la continuité d’un voyage à travers ce continent aux mille paysages à la diversité culturelle fascinante et ses ambiances magiques ou alors prenez votre sac à dos et parcourez pour vous aussi relater?
Mini- Interview :
King Siroko (KS) : Quelle est l’origine de ce projet ?
Rissa Boo (RB) : L’origine : c’est tout simplement un voyage que j’ai fait en Afrique sur 6 mois du nord au sud donc plusieurs pays et l’idée c’était justement d’amener le rap vers autre chose que ce qu’on lui attribue habituellement ; c’est-à-dire : la ville, la cité, l’urbain d’une manière générale et de l’amener vers d’autres horizons qui est ici plutôt le chant du du voyage de l’évasion et bah sur un autre continent qui est donc l’Afrique. Donc ceci amène des thèmes variés qui seraient la connexion avec les gens, la nature, l’histoire même et puis bien entendu aussi la politique ou la géopolitique en l’occurrence donc c’est un thème même c’est plusieurs des thèmes assez vagues assez larges et c’était vraiment une volonté et en vrai ça a toujours été ma volonté d’amener le hip-hop vers autre chose…
Non pas que je renie l’urbain, absolument pas ! C’est une culture urbaine et elle nous a tous touché mais je n’avais pas envie de faire des choses répétitives et je pense que le chant du voyage et notamment le chant de l’Afrique n’a pas vraiment été exploité en terme de de rap et du coup j’avais envie d’amener ma musique, mes textes vers d’autres thèmes et d’autres sonorités.
KS : Combien de temps as tu mis pour sa réalisation ?
RB : Alors tout est allé super vite… c’est à dire …moins d’un an ! C’est la réponse mais finalement pour une vingtaine de tracks parce que je savais déjà où je voulais aller, j’avais déjà des idées accumulées depuis plusieurs années et notamment depuis ce voyage.cJ’avais les idées de simples les idées de thème voilà c’était peut-être encore un peu flou et j’ai besoin de restructurer tout ça mais avec le beatmaker avec qui je bosse ce projet – qui est multi instrumentiste- on s’entend très bien et on sait tout de suite dans quelle direction je vais aller donc la communication est facile, fluide… et il y a pas énormément de va-et-vient. Comme j’avais déjà toutes les idées de son parce que je suis assez fan de la musique musique du monde c’est moi qui lui ai ramené, qui lui ait proposé les samples donc parfois parfois déjà structuré c’est-à-dire : refrain / couplet / break etc. ou parfois j’ai laissé vraiment le champ libre et donc c’est pour ça que s’est allé vite ! Tu vois, j’avais déjà des phrases notées dans un carnet de voyage justement donc en fait c’était récupérer un peu mes notes et pouvoir mettre les accents, les assembler structurellement des textes qui correspondaient avec le son adéquat.
KS: Une anecdote à propos du projet ?
RB : Alors une anecdote sur la construction de de ce squelette …. je parlerai du morceau qui s’intitule « Jambo World » pourquoi ? parce que ça a été vraiment très dur pour moi de trouver un sample qui me plaisait ici de la Tanzanie vu que ça représente la Tanzanie mais la musique est assez proche de celle qu’on peut trouver au Kenya donc je voulais déjà ne pas faire deux fois la même chose… c’est pour ça que, dans le track « Hakuna Matata » qui représente donc le Kenya on a samplé un groupe du Kenya bien entendu mais du coup il y a un texte qui parle ici un peu d’animaux, de Safari, de voyage, de nature etc. sur un rythme festif et je voulais pas répéter la même chose avec la Tanzanie qui est un pays très très similaire, c’est à dire : qu’on est beaucoup sur des safari aussi des animaux, des plages, des choses comme ça donc je me suis dit, pour Jambo World, je vais rester sur une instrumentale mais voilà du coup il me fallait quand même un sample et j’ai galéré à trouver ce sample. C’était vraiment une partie de sample, c’est pas tout le morceau et bien entendu j’ai découpé ça… il a fallu nettoyer parce que l’audio était vraiment mais vraiment dégueulasse et du coup, on a quand même sorti un morceau instrumental que j’aime bien qui, pour le coup, n’est pas hip-hop donc ça c’est encore une manière de s’éloigner un peu de la musique rap pour revenir dessus après… C’est une instrumental très tropicale, on va dire…. dansante et je suis assez content de cet instrumental. C’est la dernière qu’on a qu’on a sortie parce que j’ai vraiment lutté pour trouver le sample qui me plaisait en espérant que ça plaise à à d’autres personnes et que ça leur donne envie de danser et de se le mettre dans les oreilles si elles vont un jour en Tanzanie ou même en Afrique, plus généralement.
KS : Comment fais tu la promotion de ce projet ?
RB : Et bien pour la promotion, c’est toujours une question très délicate et très compliquée en tant qu’artiste indépendant… Bien entendu ça joue énormément sur les réseaux sociaux, là-dessus, il est vrai que je jongle à la fois sur les musiques en elle-même parfois juste l’audio parfois le clip
D’ailleurs, j’ai le clip de et « Je m’en vais » qui est sorti il y a quelques jours également les photos de voyage parce que je fais pas mal de photographies pendant ce périple, du coup, je m’équilibre un peu sur ces trois choses: audio vidéo photos pour créer une atmosphère voyage Afrique autour du concept de cette mixtape qui est nommée ainsi parce qu’il y a beaucoup de samples donc ça rappelle un peu aussi les mixtapes des années 90 ou les rappeurs posés sur des faces B et c’était ce qui était prévu au départ pas des Faces B mais on va dire juste l’instrumentale mais ce qui s’est passé, c’est qu’on a quand même rejouer ça mais la qualité est au rendez-vous et j’ai quand même insisté pour que ça soit mixé et masterisé comme un album.
KS : Quel est le prochain trip ?
RB : Alors si je comprends bien ta question, le prochain trip projet ce serait voilà une musique en rapport aussi avec le voyage si c’est ça, dans ce cas-là, il est vrai que, comme je te dis, j’aime beaucoup les musiques du monde, j’en ai à fond dans ma bibliothèque et j’aimerais bien me faire prochainement peut-être un morceau en rapport avec mes racines qui serait donc sur du sample de musique portugaise…? Peut-être parler du Portugal en même temps, ayant pas mal voyagé, aussi dans d’autres pays européens, j’aimerais bien faire un track sur l’Espagne et sur la Grèce par exemple…. toujours dans cette idée de sampler des musiques du monde mais toujours avec un thème qui est relié ou associé qu’on soit vraiment dans un esprit cohérent et pas juste prendre une musique de tel pays puis parler d’un d’un thème qui n’a rien à voir ! J’aime beaucoup quand il y a une cohérence dans ce que je fais et même si ce n’est que de la musique au départ et donc on peut se permettre plein de choses ; j’aime bien le fait qu’il y ait aussi une histoire de textes derrière l’instrumentale. Voilà, on est en espérant avoir bien répondu à tes questions!
Un clip est en ligne pour nous guider dans l’aventure…
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